Le culte de la Liberté

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mercredi 22 février 2017

Il ne faut pas sauver le soldat Azaria

Nos média sont tout de même formidables ! Un petit soldat dans un petit pays loin d’ici a été condamné par un tribunal militaire pour une action jugée fautive. Cet incident somme tout mineur a fait la une de nos journaux télévisés. C’est dire l’importance que nos média attachent à ce fait mineur. Que des milliers se fassent tuer en Afrique, ils ne s’en émeuvent guère. Qu’un Juif puisse échapper à ce que nos média jugent juste mérite le “Prime time”. Décidément, il ne faut pas sauver le soldat Azaria.

Qui était-il donc ? Qu’a-t-il fait pour mériter un lynchage médiatique ? Etait-il un génocidaire ? Non. Un terroriste dangereux ? Non. Un Européen faussement accusé ? Non.

Il était un simple soldat, attaqué par un terroriste venu pour le tuer. Il a riposté une fois de trop, tuant le terroriste. Nous avons vu ce genre de situations en Europe. Est-ce grave de tirer sur un terroriste ? Oui. Est-ce parfois nécessaire ? Oui. Elor Azaria, a-t-il commis une faute grave ? Le tribunal militaire de son pays a dit oui, tout en étant très conscient des circonstances atténuantes. Là ne peut guère être notre souci. Après tout, cela ne nous regarde pas. A la limite, les caméras occidentales ne font que du voyeurisme médiatique.

D’où vient cet intérêt de nos média ?

Imaginons la situation inverse. Au lieu d’un Juif qui tire sur un Arabe, un Arabe tire sur un Juif. Est-il traduit en justice par les autorités militaires ou judiciaires de son pays ? Pourquoi pas ? Et pourquoi cela n’inquiète pas le moins du monde nos média ? Pourtant, le terrorisme arabe en Israël est une réalité journalière. Les terroristes qui en sortent vivants sont accueillis chez eux comme des héros par les autorités. Pour les familles de ceux qui se font tuer une allocation financière à vie est prévue. Mais nos journaux télévisés ne s’en émeuvent pas et ne le mentionnent jamais. Pourquoi ?
On nous a montré les parents de l’Arabe tué. A aucun moment, on nous a fait comprendre que leur fils était un terroriste. Qu’il était parti pour tuer des Juifs. Qu’il a donc rencontré la fin à laquelle il aurait fallu s’attendre. Que ces parents pleurent leur fils, je peux le comprendre. C’est leur enfant après tout. Mais qu’ils soient en colère comme si leur fils était la pauvre victime de la haine d’un état voyou, qui peut vraiment l’accepter ? C’est une falsification de l’histoire de premier ordre. Et aucun journaliste ou commentateur pour le faire remarquer.

D’où vient ce traitement biaisé par nos média ?

Quand des Juifs se font tuer par un terroriste arabe au cœur de Bruxelles, nos média s’en émeuvent. Là, ce serait bien un crime. Mais qu’un Juif se fasse attaquer par un terroriste arabe en Israël, cela est normal. Et si ce Juif ose se défendre, voilà ce qui n’est pas bien du tout. Nos média se font un bonheur de nous le dire sur tous les tons, car un Juif a tout juste le droit de se faire tuer et de se taire. Bien sûr, on ne dit pas cela, du moins, pas ainsi. Mais c’est tout comme. Elor Azaria – demain, ce sera un autre – nous confronte à nos vieux démons, ceux que nous croyions, à tort, enterrés dans les ruines du Troisième Reich. Le fait qu’Elor Azaria ait été condamné est en soi sans aucune importance pour l’Europe. Ce qui rend ce fait important est justement qu’on lui donne autant d’attention, que quelqu’un juge que cela doit être rapporté, et de cette manière. C’est la schizophrénie de nos média – d’eux seulement ? – qui devrait nous inquiéter au plus haut degré. On voudrait préparer les esprits à un nouvel holocauste, on ne s’y prendrait pas autrement.

Une de nos chaînes s’affiche ainsi : “Euronews. All views.” Vraiment ? Le cas d’Elor Azaria nous apprend qu’en fait une seule vue est tolérée et communiquée. La désinformation n’attend qu’un Elor Azaria pour se montrer en plein jour.

Décidément, il ne faut pas sauver le soldat Azaria. A aucun prix. Faut-il le plaindre ? Ou faut-il nous plaindre ?

1 commentaire:

  1. Excellente analyse ! Merci pour ces réflexions qui sont vraiment trop rares de nos jours.

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