Le culte de la Liberté

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vendredi 1 octobre 2021

Quatre mensonges qui tueront le monde 2/6

 

2. La théorie du genre : Je suis ce que je ressens

Quatre mensonges pour les asservir tous
et les lier dans les ténèbres.


La théorie du genre est une bizarrerie. Quand j’en ai entendu parler pour la première fois, j’ai eu du mal à croire mes oreilles ! En raccourci : ton sexe est dans ta tête. Ton identité sexuelle n’est pas déterminée par ta biologie – ton corps – mais par ton ressenti, ou, dans certains cas, par les sentiments des autres, comme par exemple les parents. C’est le langage qui créerait le réel. [1] La biologie doit suivre, d’où les traitements et les opérations pour changement de sexe pour lesquels l’autorité parentale est de plus en plus contestée.

Avant d’aller plus loin, deux remarques sur le langage. J’utiliserai dans ces paragraphes le signe pour indiquer une personne qui se considère d’un genre différent. Donc : masculinféminin ou masculinféminin. Cette façon de faire ne se veut aucunement être un jugement de valeur. Je l’utilise pour me faire comprendre. Je sais aussi qu’on parle aujourd’hui de bien plus de genres que les masculinsféminins ou les fémininsmasculins. Apparemment, il y a une vraie inflation dans ce domaine, tout comme il y a une inflation dans les lettres de l’alphabet qui suivent le vocable LGBT…. Je ne prétends pas comprendre toutes ces subtilités. J’ai donc choisi de me limiter à ce qui me semblait encore clair. Par ailleurs, quand j’utiliserai le mot genre dans son sens classique, je mettrai les guillemets, « genre ». Ainsi, on saura de quoi je parle. De nouveau, c’est un usage purement linguistique, sans aucun jugement de valeur. Je précise ces choses parce que les genrés – ceux et celles qui s’identifient par un (autre) genre – ont parfois la détente judiciaire un peu facile. Ils/elles – l’usage des pronoms est devenu un véritable champ de mines ! – accusent assez facilement ceux et celles qui à leurs yeux ne semblent pas respecter suffisamment leur genre selon cette théorie.

Cela étant clair, allons un peu plus loin.

Selon la théorie, un garçon peut être une fille et un homme peut se considérer comme une femme. J’ignore si cela se passe dans l’autre sens. Les média, dans mes souvenirs du moins, n’en font pas état. J’ai vu la photo d’une équipe sportive féminine avec un membre masculinféminin en son sein. Je me rappelle d’un(e) haltérophile masculinféminin. Mais je n’ai jamais vu des photos ou des articles où cela allait dans le sens fémininmasculin, du moins, dans le domaine sportif. Je ne dis pas que cela n’existe pas. Je dis que je n’en ai jamais vu un exemple. J’ai lu le cas de masculinsféminins qui veulent utiliser les toilettes féminines – ce que la loi de certains pays autorise au grand dam du « genre » féminin. Mais je n’ai jamais lu un article qui parlait d’un(e) femininmasculin qui voulait avoir le droit d’utiliser les toilettes hommes parce qu’elle se considérait homme. Comme j’essaie de rester un peu au fait de ce qui se passe, je suppose que cela veut dire que le genre masculinféminin est plus fréquent que l’inverse. Mais bon, je peux me tromper là-dessus !

Avec cela, revenons à la théorie du genre.

La théorie vient d’un livre de Judith Butler, Trouble dans le genre, paru en 1990, bien que la discussion est plus ancienne que le livre et dépasse le livre. A la base, la discussion portait, et porte toujours, sur le concept du masculin-féminin et sur les stéréotypes (un mot clef) autour du genre. Qu’est-ce qui dépend de la biologie – c’est ce qui fait dire à un gynécologue qui procède à une échographie lorsque vous attendez famille qu’il s’agit d’un garçon ou d’une fille – et qu’est-ce qui dépend de la culture, à savoir ce qui est typiquement censé être le rôle de chaque genre. Ce sont les questions de ce qu’on attend d’un garçon ou d’une fille, d’un homme ou d’une femme.

Ces rôles typiques sont en partie fluides. Il n’est pas coulé dans le béton qu’une femme ne puisse pas être ministre ou qu’un homme ne puisse pas être infirmier. Mais la biologie indique des frontières évidentes, notamment là où la force physique devient une condition absolue d’un métier. Ces frontières existent depuis que l’homme existe. Le mâle et la femelle dans la nature peuvent avoir des rôles fluides, dans le sens qu’un oiseau mâle peut couver les œufs, ce qui est habituellement le rôle de la femelle, mais un mâle ne pondra pas les œufs. Les deux sexes peuvent s’occuper de la chasse, mais seules les femelles mettent au monde les petits. Pour le « genre » humain, ce n’est pas fondamentalement très différent. L’éducation des enfants peut être tantôt le rôle de la mère, tantôt le rôle du père, tantôt le rôle des deux. Mais la conception et l’enfantement dépendent de la biologie et influencent nécessairement les rôles qui en découlent.

Ceci a été la situation de l’humanité durant la plus grande partie de son histoire. Mais cette situation n’a pas toujours été l’uniformité d’une hétérosexualité exclusive. L’homosexualité remonte à très loin dans l’histoire humaine – je crois qu’elle est absente du monde animal – mais elle a, en général, été perçue comme anormale (au sens primaire du mot) et contre nature. Les sexualités « alternatives » se retrouvent déjà mentionnées dans la Loi de Moïse datant d’environ 1450 avant Christ, dans laquelle elles sont interdites et qualifiées d’abomination. Il y est question notamment de relations homosexuelles, de relations interdites par consanguinité, ou de relations entre hommes et bêtes. Ce n’est donc pas que ces choses étaient inconnues. Comme toute chose interdite, elles devaient exister. Dans d’autres cultures, cela pouvait d’ailleurs être toléré, comme chez les Grecs et les Romains. Mais jamais, cela n’est devenu le modèle dominant pour une raison évidente : une société où la sexualité « alternative » est dominante est une société sans avenir car sans enfants. Mais cela n’implique pas d’office la domination du masculin. Drieu Godefridi, dans le livre déjà cité, page 30, rappelle utilement l’existence de sociétés hétérosexuelles mais matriarcales, comme les Mosuo en Chine, les Iroquois, les Touaregs et d’autres.

Ce qui est nouveau est la confusion totale entre biologie et genre. Avant, l’exception était l’exception. Maintenant, l’exception voudrait devenir la règle. La biologie est rejetée, refoulée en faveur d’un genre qui serait dans la tête. Du coup, la sexualité devient subjective. Elle délaisse le fondement objectif de la biologie, de la réalité observable, en faveur d’une conviction interne, d’une idée fixe aux contours flous. Ce subjectivisme totalitaire s’est frayé un chemin dans la société en réclamant le droit non seulement à l’existence, mais à la dominance. En ce sens, il s’agit d’un mensonge : une négation de la réalité objective et une volonté de faire accepter cette négation comme la norme.

La technique reproductive moderne encourage cela en rendant possible de séparer l’acte sexuel et la procréation. On crée ainsi un nouveau monde, le meilleur des mondes ?, où chacun peut vivre ses fantasmes et où l’affaire sérieuse de faire des enfants est confiée à des techniciens. Le meilleur des mondes était bien sûr le titre du livre d’anticipation d’Aldous Huxley, écrit en 1932 et dans lequel la reproduction humaine est devenue une fabrication sur mesure selon les critères des autorités. Est-il étonnant qu’il y a un lien presque direct entre Huxley et Butler ?

Un des drames de la théorie du genre est sa pénétration dans le droit. Dans la convention d’Istanbul de 2011, il est affirmé que « la nature structurelle de la violence à l’égard des femmes est fondée sur le genre. » L’article 3 précise à ce sujet : « le terme ‘genre’ désigne les rôles, les comportements, les activités et les attributions socialement construits, qu’une société donnée considère comme appropriés pour les femmes et les hommes. » (citation chez Godefridi, page 85,86) Elle introduit des dispositifs de dénonciation anonyme (!), et ne laisse guère de moyens à la partie accusée – masculine en général – pour se défendre. Car la violence est masculine par définition, et elle est d’abord psychologique. Pourtant, la violence psychologique est autant le fait des hommes que des femmes (Godefridi cite des statistiques pour le prouver, page 104).

Mon propos dans cet article est de souligner la part du mensonge dans tout cela. Le mensonge opère quand le lien avec la réalité est coupé. Le mensonge est présent quand la réalité biologique est niée pour la remplacer par une construction mentale qui nie cette réalité. Cela peut devenir la politique officielle d’un Etat ou du monde et donc devenir la nouvelle vérité. C’est ce qui se passe sous nos yeux, et, comme je l’ai dit pour l’avortement, quand une nouvelle loi est acceptée par le parlement, seule une nouvelle majorité peut la défaire. Cependant, un parlement, pas plus qu’un groupe de pression, n’a le pouvoir de transformer le bien en mal ou le mal en bien.

Une fois que le mensonge est admis comme réalité, il poursuivra sa descente dans l’absurde. De cela, l’actualité donne beaucoup d’exemples.

Un des exemples les plus connus est l’ouverture déjà mentionnée des toilettes publiques selon le genre et plus selon le sexe. En voici un cas récent :

« Il n’y avait rien de relaxant dans un voyage au Wi Spa haut de gamme de Los Angeles samedi dernier. L’atmosphère habituellement calme était interrompue par une protestation amère contre la politique transgenre du magasin, qui avait permis à un homme de s’exposer dans le vestiaire des femmes – au choc et au dégoût des clientes. Dans une vidéo qui a explosé sur les réseaux sociaux, un client en colère a demandé pourquoi c’est bien “pour un homme d’entrer dans la section des femmes, de montrer son pénis aux autres femmes, aux jeunes filles et aux mineures ? Votre spa, Wi Spa, tolère ça ? C’est un homme. Ce n’est pas une femme !”

“Il y a des filles là-bas,” dit une femme en colère, “d’autres femmes qui sont très offensées par ce qu’elles viennent de voir – et vous n’avez rien fait. Vous vous êtes rangé de son côté !” Les employés du bureau ont déclaré qu’ils ne pouvaient pas discriminer l’homme sur la base de son “identité de genre”.

[…]

Un représentant d’un autre spa local sur Olympic Boulevard dit que ce genre de problème s’est également présenté là-bas. Un homme biologique qui s’est identifié comme une femme a provoqué “un tollé” l’année dernière lorsqu’il s’est exposé dans les piscines et les vestiaires des femmes. “Les gens ont commencé à se sentir mal à l’aise”, a expliqué l’employé. “C’est devenu très perturbant.” Selon le magazine LA Times, la direction l’a confronté. Sa réponse ? “Il était catégorique sur le fait que le spa devrait ‘essayer d’habituer les jeunes filles et les femmes à voir les organes génitaux masculins ‘”. » [2]

Pour que la nouvelle génération soit libérée des idées étroites des parents, l’instruction scolaire, dès le primaire, joue un rôle clé. Ainsi, dans une école américaine, on a demandé aux enfants de remplir un questionnaire sur l’égalité sexuelle. Mais en précisant que les enfants n’étaient pas autorisés à en parler avec leurs parents. Une des questions : « Tu t’identifies à quel genre ? » Les mêmes sujets se glissent dans les bibliothèques scolaires de par chez nous, mais dans des livres qu’on n’était pas censé ramener à la maison. J’utilise l’imparfait, parce que dans ce domaine le changement est rapide.

Et que dire de la pression cinématographique ? On voit de plus en plus de films se servir de la thématique LGBT. Tel film dépeigne les couples homosexuels comme étant exemplaires et équilibrés en opposition à des couples hétéros hypocrites et réactionnaires. Tel autre film montre une fille trans qui, manifestement, n’est pas et n’a jamais été un garçon devenu fille, mais une fille jolie et agréable. Tel autre film montre un jeune homme manifestement masculin, en nous faisant croire qu« il » était une fille, enceinte de surcroît. Le mensonge est tellement gros que l’on se dit : plus c’est gros, mieux ça passe. Quand on donne le rôle d’une fémininmasculin à un homme ou d’un masculinféminin à une fille, on trompe son monde.

Tout cela atteint des sommets lorsque l’idéologie pousse des enfants ou des jeunes à subir des opérations pour « changer de sexe ». Qu’un adulte fasse cela, il a au moins l’âge d’assumer ses choix. Mais ce n’est pas vrai des enfants et des jeunes. Dans une tribune pour le journal l’Express, plus de cinquante médecins, psychologues et intellectuels tirent la sonnette d’alarme : « Il y a dix ans on recensait environ dix demandes de changement de sexe par an pour la région Ile-de-France, précise Jean Chambry, pédopsychiatre responsable du CIAPA (Centre Intersectoriel d’Accueil pour Adolescent à Paris). Aujourd’hui, c’est dix par mois. Une explosion des demandes qui touche en particulier les adolescentes. Pourtant « ce phénomène, “l’enfant-transgenre” est en réalité une mystification contemporaine qu’il faut dénoncer vigoureusement car elle relève de l’embrigadement idéologique » affirment les signataires de la tribune. Car l’enfant est « un être en construction », quand « on voudrait nous faire croire qu’au nom du bien-être et de la liberté de chacun, un enfant, délesté de l’accord de ses “réactionnaires” de parents, serait à même de “choisir” son identité dite genrée ». » L’idéologie n’est qu’un prête-nom du mensonge. Elle n’a que faire de la réalité objective. Pour elle, la réalité n’est pas ce que l’on voit, ce que l’on peut toucher et analyser, mais ce qu’on croit en dépit de la réalité.

Dans la même tribune, les auteurs rappellent ce qui se passe en Ecosse : « Pensant peut-être apporter une réponse, le gouvernement écossais a émis, depuis le 12 août, de nouvelles directives d’inclusion LGBT, selon lesquelles des enfants dès l’âge de l’entrée en primaire auront la possibilité de changer de nom d’usage et de sexe à l’école sans le consentement de leurs parents. Sans leur consentement et même sans que ceux-ci en soient informés si l’enfant en fait la demande. » Serait-ce là le paradis promis ? Et si c’était en fait l’enfer auquel on condamne sans scrupule nos enfants ?

 

Un autre exemple :

« Devrait-il subsister des tabous ? La semaine dernière, [dans le Washington Post] Lauren Rowello [une ancienne prostituée [3]] a fait valoir que ces frontières sont loin d’être assez libérales. Non seulement on devrait exposer ouvertement des jouets sexuels dans le cadre des défilés Gay Pride, affirme-t-elle, mais elle pense qu’il est important que ses enfants le voient – parce que les enfants devraient apprendre que “que les expériences alternatives de sexualité et d’expression sont valides”. » [4]

L’auteure de continuer : Si nous libérons la société des freins imposés à la sexualité, autrement dit, si tout va et si tout devrait aller, nous risquons de créer une société surréaliste qui invertit « la politique de respectabilité » et dans laquelle vous serez critiqué et humilié si vous n’êtes pas assez dépravé. Et elle ajoute :

« Nous avons peut-être adopté en gros l’idée que « tout est permis » à condition que ce soit « sûr, sain et consenti ». Mais si l’excitation des tabous sexuels est précisément leur interdit, alors tôt ou tard quelqu’un cherchera à abattre le tabou du consentement lui-même – et en particulier pour violer le consentement de ceux qui ne sont pas considérés comme capables de consentir en premier lieu : les enfants et les animaux.

On commence à frapper de plus en plus fort à cette porte aujourd’hui. Lorsque Tom Chivers a écrit récemment dans ces pages sur les raisons pour lesquelles nous sommes dégoûtés par les personnes ayant des relations sexuelles avec des animaux, le brouhaha qui s’en est ensuit illustre à quel point cela reste, heureusement, une zone interdite; mais plus tôt cette année, Joanna Bourke a écrit un livre entier cherchant à remettre en question les tabous autour de la bestialité.

Ailleurs, l’Internet regorge de ceux qui cherchent à « compliquer » les limites du consentement sexuel des mineurs. Cela s’étend également au milieu universitaire : Allyn Walker a récemment publié une étude sympathique sur les pédophiles non délinquants.

En d’autres termes, la « pente glissante » n’est pas un croque-mitaine conservateur. C’est une fatalité structurelle inévitable. »

Or, ces choses commencent à se retrouver dans l’enseignement des plus jeunes, même si les parents ne sont pas nécessairement au courant. Ce fut ainsi au Minnesota où on encourageait les élèves de ne pas parler à leurs parents d’un sondage sur l’égalité. Voici l’une des questions posées : De quel genre t’identifies-tu ? Cela concernait des enfants de quatrième année primaire … [5] Drag-queens et échanges sur des expériences sexuelles de tout genre deviennent la nouvelle norme. Cela a commencé outre-Atlantique, mais ce n’est plus limité au Nouveau Monde. Ce qui aurait été jugé extrême et inacceptable il n’y a pas si longtemps est devenu un droit soutenu par la loi.

« Un juge fédéral a rejeté cette semaine la demande d’une université chrétienne de contourner les nouvelles règles de l’administration Biden qui obligent les écoles religieuses à ouvrir leurs dortoirs – y compris les chambres et les douches communes – aux membres du sexe opposé.

[…]

Après que le président Joe Biden a publié un décret exécutif intitulé « Prévenir et combattre la discrimination sur la base de l’identité de genre ou de l’orientation sexuelle » en janvier, le ministère du Logement et du Développement urbain a présenté une directive conforme à la nouvelle interprétation du « sexe » par l’administration. » [6]

Ainsi, en quatre mois (!), un changement politique radical est entré dans la loi… Et on n’y peut rien. C’est se conformer ou fermer. L’université en question a opposé un appel. Mais la perspective n’est pas bonne. C’est un changement de société qui s’opère devant nous et qui nous est imposé. Evidemment, tout cela ne se limite pas aux USA. On voit le même processus au Canada et en Europe occidentale. Et presque nulle part ailleurs. Comme si l’idéologie LGBT est une hérésie qui pousse seulement sur le rejet de la foi judéo-chrétienne.


Un autre exemple, également tout récent : L’Association des libraires américains (ABA) avait fait la publicité pour un livre d’Abigaïl Shrier, Dommages irréversibles, en parlant de « la mode transgenre qui séduit nos filles ». Il y a eu une réaction très violente qui a conduit l’association à offrir ses excuses pour le crime « inexcusable » de promouvoir un livre qui proposait une perspective alternative. Elle a tweeté :

« Il s’agit d’un incident grave et violent qui va à l’encontre de la politique, des valeurs et de tout ce que nous croyons et soutenons à ABA. «Nous nous excusons auprès de nos membres trans et de la communauté trans pour ce terrible incident et la douleur que nous leur avons causée. Nous nous excusons également auprès de la communauté LGBTQIA+ dans son ensemble et de notre communauté de libraires. [7]

A quand les autodafés de livres interdits, comme au bon vieux temps de l’inquisition ou du Nazisme ?

Un dernier exemple. Nous avons entendu tout récemment que sur les vols Lufthansa et compagnies associées, on n’accueillera plus les gens par : « Messieurs, Mesdames » pour n’offenser personne. Offenser les gens ? Mais on n’arrête pas d’offenser quiconque ose douter de la vérité LGBT. Apparemment, les offenser ne pose aucun problème !

Au Québec, cela est déjà allé bien plus loin. Le journal Marianne écrit :

« Pour la Cour supérieure du Québec, le fait que trois articles du Code civil identifient le parent d’un enfant comme son « père » ou sa « mère » « violent la dignité et le droit à l’égalité » de ce parent si celui-ci se sent non binaire. La conception des individus doit donc reposer sur la notion d’identité de genre, et ce, même au sein de l’état civil. Pourtant, l’idée apparaît floue.

Rhéa Jean, philosophe québécoise et militante féministe depuis près de 20 ans observe depuis des années l’évolution des revendications transgenres dans le pays. À la lecture de cette décision, elle s’interroge : « Pour ces militants, l’identité de genre nous définirait et irait en contradiction avec la mention de sexe. Or, même le jugement de la Cour supérieure du Québec n’est pas capable de définir l’identité de genre, si ce n’est par une définition circulaire : « le genre fait référence au genre qu’une personne ressent intérieurement » (alinéa 2). On ne sait toujours pas ce que c’est le genre ! Qu’est-ce que ce ressenti ? Même si on ne sait pas ce que c’est, l’identité de genre est néanmoins une « caractéristique immuable » (alinéa 106). » Et de poursuivre : « En quoi les informations factuelles sur le sexe des personnes seraient discriminantes envers les personnes trans ou non binaires ? En quoi des informations factuelles peuvent-elles porter un élément de jugement moral ? »

Quand même le biologique doit être évacué, trouver du commun devient une tâche peu aisée, … et apparemment non désirée de la part des « genrés ». L’article poursuit :

« Morcellement du corps, donc, mais aussi morcellement du tissu social. L’individu se perçoit à l’intérieur de sous-groupes identitaires (non-binaire, gender queer, sans genre, demiboy, etc.) vaguement définis par des idées superficielles », souligne Rhéa Jean. Selon elle : « on cherche à nous imposer l’utilisation de pronoms pour chacun de ces groupes identitaires ou à la demande individuelle de chacun, on nous impose des nouveaux termes comme ‘cis’, on change la définition des mots comme ‘femme’, ‘homme’. C’est inquiétant car la communication se brise. » » [8]

 

Avec ces lignes, on est de retour au début de cet article. On n’est plus ce qu’on est mais ce qu’on ressent. Les sables mouvantes des sentiments sont appelées à remplacer le fondement de l’identité sexuelle. La réalité objective est niée, bafouée et remplacée par un subjectivisme absolu. Mais lorsque le mensonge prend la place de la réalité, une confusion babélienne s’ensuit où les « discriminés » veulent réinventer le monde en discriminant sans vergogne le reste de la population. Mais la déraison finira par transformer le monde en hôpital psychiatrique. Car le mensonge finit toujours par aliéner le menteur.



[1] C’est le titre du chapitre quatre de Drieu Godefridi, De la violence du genre à la négation du droit, Texquis 2013. Godefridi argue que cela est impossible et que Butler n’est d’ailleurs pas conséquente dans ses dires. Il conclut, page 44, que « [s]i le sexe comporte un substrat biologique, la théorie du genre, au sens de Judith Butler, est une contradiction performative » (se dit d’une proposition qui se nie elle-même; par exemple « Je mens »).

[2] https://www.frc.org/updatearticle/20210706/spa-woman. L’article date du 6 juillet 2021.

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