Le culte de la Liberté

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vendredi 8 octobre 2021

Quatre mensonges qui tueront le monde 3/6

 

3. Climat : Sommes-nous les coupables de la météo ?

Quatre mensonges pour les asservir tous
et les lier dans les ténèbres.

 

Ce qui arrive maintenant, comme ce qui arrivera plus tard, s’est déjà produit dans le passé. Dieu fait que les événements se répètent.

Ecclésiaste 3.15, Bible en français courant

 

Ces paroles de la Bible n’avaient sans doute aucun rapport direct avec le climat. Mais il va de soi qu’elles peuvent s’appliquer également au climat. C’est infiniment mieux que l’attitude d’aujourd’hui qui, sur ce point comme sur d’autres, ne veut rien apprendre du passé.

L’année passée, j’avais publié un article sur Science, climat et énergie au titre d’Une brève histoire du climat. Il s’agissait d’un survol du livre Des changements dans le climat de la France : histoire de ses révolutions météorologiques du Dr Joseph-Jean-Nicolas Fuster, publié en 1845. [1] Il fait partie de ces auteurs incroyablement bien documentés du 19e siècle, au temps où la méfiance quasi institutionnelle de tout ce qui ne sort pas des analyses de laboratoire n’avait pas encore obscurci la science.

Fuster donne un aperçu de presque 2000 ans d’histoire du climat à partir des sources écrites dont il disposait. C’est le genre de sources qu’aujourd’hui on estime peu intéressantes, voire peu fiables. Mais cela conduit à une ignorance volontaire du passé. L’observation géologique et autre de la terre n’est pas la seule manière d’appréhender le passé, et le foisonnement de détails que donne Fuster dans les 500 pages de son livre est particulièrement instructif.

Fuster décrit la grande courbe du climat, à partir de l’époque de Jules César. Ce fut un temps de grand froid qui va lentement se réchauffer à partir de l’an 0 environ. Ainsi, par exemple, au temps de l’empereur Auguste, la vigne n’est pas encore cultivée en Aquitaine, mais commence peu à peu sa conquête de la France. En 358, elle est cultivée à Paris, mais l’année précédente, la Meuse et le Rhin gèlent encore complètement. Il faudra 500 ans pour que le réchauffement climatique soit une réalité pour l’ensemble de la France. Au dixième siècle, on mentionne des vendanges en Flandre, dans le Hainaut, dans le Brabant jusqu’à Liège et Louvain, et même jusqu’en Pologne en cette fin du premier millénaire. Au douzième siècle, les vignes de Gloucester en Angleterre sont réputées pour la qualité de leur vin.

Pourtant, dès le 9e siècle, le climat bascule et une longue vague froide commence. En 1468, la vigne a disparu du Nord de la France, et elle avait déjà disparu d’Angleterre. Cette baisse de la courbe climatique se poursuivra – avec des hauts et des bas ! – jusqu’au temps de la révolution française. Mais il faut attendre au-delà de la date de publication du livre de Fuster pour remarquer que le climat se réchauffe à nouveau. Cette vague s’amplifie graduellement jusqu’à notre temps.

Tout cela influence la météo, sans être la même chose que la météo. Fuster le dit ainsi (page 255) : “… le climat et ses perturbations ne marchent pas nécessairement d’accord : le climat est la condition ordinaire de l’air, l’expression de ses qualités communes, son état habituel ou moyen; ses écarts en indiquent au contraire les conditions exceptionnelles, les états excentriques ou anormaux, les manières d’être insolites ou extraordinaires …” Les écarts sont les excès du temps, de la météo, chaleurs excessives, pluies et inondations hors de l’ordinaire etc.

La courbe climatique que l’on pourrait dessiner atteint une température plus basse dans le début des années romaines en Gaule, à partir de 58 avant Christ, année du début des observations de l’auteur que lors du “petit âge de glace” qui commence au 14e siècle pour se terminer au 19e siècle. Quant à la période de réchauffement qui va de l’an 0 jusqu’à la fin du 9e siècle, nous savons que la température moyenne s’est élevée suffisamment pour qu’en environ dix siècles, la vigne s’étend jusqu’en Belgique et jusqu’en Pologne. Dans la période de réchauffement actuel, nous n’observons pas une étendue comparable, même si, en 2006, on annonçait une première récolte de thé dans le Cornwall anglais.

Le but de cette introduction est de rappeler que réchauffement et refroidissement climatiques font partie des événements naturels de notre planète. Ces périodes ne sont pas dues à une quelconque influence du CO2 anthropique (= produit par l’homme) sur le climat, inexistant lors des périodes de réchauffements précédentes. La courbe actuelle de réchauffement est plus courte que la précédente, mais faute de recul, on ne peut guère en dire plus à ce moment.

Ignorer cette histoire du climat rend l’évaluation des changements climatiques nettement plus aléatoire.

 

L’influence du CO2 sur le climat

La question principale, peut-être la seule question vraiment importante dans le débat actuel, concernant le climat est celle de l’influence du CO2 produit par l’homme. Toute la politique mise en œuvre pour « maîtriser » le climat tourne autour de cette question : Il faudrait relâcher moins de CO2 dans l’atmosphère, sinon l’homme serait la cause de la fin écologique du monde. Il faudrait donc, entre autres :

  • ·         Diminuer voire interdire l’utilisation des gaz à effet de serre et donc réduire drastiquement la combustion des produits pétroliers.
  • ·         Il faut dès lors interdire les voitures à moteur à combustion et les remplacer par des voitures électriques, fermer les centrales électriques qui utilisent des énergies fossiles, mieux isoler les bâtiments, décourager les voyages en avion, etc.
  • ·         Comme une des sources principales de l’emballement du climat serait la croissance démographique, il faudrait donc freiner celle-ci, voire même inverser la tendance. Cette phrase innocente implique un dépeuplement de la planète. Bien qu’on ne le dise pas, cela veut dire qu’il faudrait éliminer une partie de l’humanité… Certains écologistes vont jusqu’à dire que la vie sur notre planète n’est soutenable que si l’humanité est réduite à environ un demi-milliard de personnes (au lieu des presque huit milliards d’aujourd’hui). [2]

Tout cela, est-il fondé sur la réalité ? On comprendra aisément l’importance de la question. Si oui, la panique climatique actuelle est justifiée et il faut prendre des mesures draconiennes. Encore que, pour être un tantinet efficaces, ces mesures devraient être prises partout dans le monde et particulièrement chez les plus grands producteurs mondiaux de CO2 anthropique, au risque de ne servir à rien, ce qui semble être la situation dystopique actuelle. Par contre, si non, les mesures proposées et leurs raisons ne sont rien d’autre qu’une gigantesque mystification dans le but d’asservir l’humanité. Cette possibilité n’est plus considérée aujourd’hui. Il n’y a plus qu’un discours à sens unique.

La science derrière la culpabilité humaine du changement climatique n’est pas aussi robuste que cela. L’influence du CO2 anthropique sur le climat semble pour le moins douteux.

Georges Geuskens, professeur émérite de l’Université Libre de Bruxelles, écrit : « Cette théorie du changement climatique d’origine anthropique qui a des conséquences politiques, économiques et sociales très importantes repose cependant sur une seule et fragile hypothèse : le CO2 renverrait vers la Terre une partie du rayonnement qui devrait s’échapper vers le vide interplanétaire et il en résulterait une élévation de la température « moyenne globale » à la surface de la Terre. Ce phénomène radiatif improprement appelé «effet de serre » a des défenseurs et des adversaires entre lesquels le débat est souvent impossible. » Dans l’article que je cite il procède ensuite à une analyse des arguments en jeu.

  • -        « L’argument le plus souvent avancé par les partisans de la théorie du changement climatique d’origine anthropique est qu’en l’absence de gaz à effet de serre la température « globale moyenne » de la Terre serait de –18°C au lieu de la température généralement admise de 15°C. En réalité cette différence de 33°C, parfois présentée même comme une définition de l’effet de serre, est basée sur un calcul incorrect. » La preuve de ce qu’il avance, avec les calculs, se trouve dans son article.
  • -        Voici sa conclusion : « De cet exposé on peut conclure que l’effet de serre, tel que défini en 2a ci-dessus, n’existe pas au niveau des basses couches atmosphériques et que, même s’il existait, l’apport d’énergie résultant de l’absorption d’une fraction du rayonnement thermique de la Terre serait rapidement converti en évaporation de l’eau des océans. Par contre, en l’absence d’effet de serre ce sont les mouvements de convection de l’air qui sont légèrement accentués. Dans l’un et l’autre cas le bilan énergétique global de la Terre ne sera pas modifié puisque finalement toute l’énergie dissipée par la surface terrestre, quel que soit le mécanisme, est convertie en rayonnement dans les couches supérieures de l’atmosphère car c’est le seul mécanisme d’évacuation de cette énergie hors de l’atmosphère terrestre (voir 1b ci-dessus). L’improbable débat entre partisans et adversaires d’un changement climatique d’origine anthropique pourrait donc être rapidement clôturé puisque le CO2 ne peut contribuer en aucune manière à un réchauffement de la surface terrestre. »

 

J.C. Maurin, Professeur agrégé de physique, a écrit une série de trois, devenu par la suite quatre articles sur les évolutions récentes du CO2 atmosphérique. [3] Il remarque dans son deuxième article :

  • Le CO2 ne précède jamais l’augmentation de la température, et cela depuis au moins le Pléistocène (il y a 240 000 ans) et la démonstration a bien été établie (cf. Fig. 8). Le COn’est donc pas le ‘bouton’ contrôlant l’évolution de la température.
  • Les concentrations anciennes de COatmosphérique sont sous-estimées et les données de Vostok non seulement donnent un ‘background’ plus faible que les données fournies par l’analyse des stomates (Fig.10,) mais ne voient pas les pics de concentrations plus élevés de CO2. Ainsi affirmer que les teneurs actuelles en CO2n’ont jamais été aussi élevées, même à une échelle géologique très restreinte (telle que Quaternaire) est trompeur.

Dans le troisième article de la série [4], qui est une critique argumentée des positions du GIEC sur cette question, il conclut notamment :

-  L’atmosphère actuelle comporte environ 20 ppm de COanthropique correspondant à 20/400 soit ≈ 5% du CO2 atmosphérique. En un siècle les hommes ont donc modifié la composition de l’atmosphère de 20 ppm soit 0,002% : sur ce sujet également, il semble que nous ne soyons pas au centre du monde.

-  Les évolutions récentes du CO2 atmosphérique ne peuvent pas avoir une cause uniquement anthropique : les observations du δ13C l’interdisent. Les causes sont anthropiques et naturelles. Le modèle purement anthropique du GIEC est donc à rejeter.

Un autre auteur fait l’observation suivante : « La théorie de l’effet de serre radiatif n’est donc pas universelle : elle ne fonctionne pas partout sur la planète. Ce sont les observations de la NOAA qui nous le démontrent. Les autres lois de la physique fonctionnent pourtant partout sur la planète : les corps chutent en suivant les lois de la gravitation universelle aussi bien en Australie qu’en Asie, les lois de la thermodynamique sont partout respectées, en électricité la loi d’Ohm est valable en Europe et en Amérique, quant au néodarwinisme il est d’application pour toutes les populations animales de la planète. Il n’y a donc que la théorie de l’effet de serre qui n’est pas universelle… La méthode scientifique demande qu’une théorie qui ne rend pas compte de toutes les observations soit invalidée. Qu’attend-on pour passer à autre chose ? »

 

Le GIEC n’a jamais pu prouver que le CO2 anthropique est le moteur du changement climatique. [5] Il existe de solides raisons scientifiques pour mettre en doute la validité des modèles informatiques qui sont à la base de la panique que l’on répand depuis plusieurs années. La politique climatique que l’on veut implémenter pour « ralentir » le réchauffement exige un investissement de centaines et de milliers de milliards d’euros. Cet argent ne sera pas disponible pour des objectifs plus essentiels. A l’instar d’un Don Quichotte moderne, on part à la guerre contre des moulins à vent non seulement sans aucune garantie de succès, mais avec une quasi-certitude que tous ces efforts seront vains.

Des milliers de scientifiques ont souscrit le Global Warming Petition Project (le Projet d’une pétition concernant le réchauffement global). [6] Dans l’étude qui accompagne leur projet et qui peut être téléchargée sur la même page, ils écrivent ceci au début de leur conclusion :

« Il n’y a pas de données expérimentales pour étayer l’hypothèse selon laquelle l’augmentation de l’utilisation humaine d’hydrocarbures ou de dioxyde de carbone atmosphérique et d’autres gaz à effet de serre provoque ou peut entraîner des changements défavorables dans les températures mondiales, les conditions météorologiques ou le paysage.

Il n’y a aucune raison de limiter la production humaine de CO2, de CH4 et d’autres gaz à effet de serre mineurs comme cela a été proposé. Nous n’avons pas non plus à nous soucier des calamités environnementales, même si la tendance actuelle au réchauffement naturel se poursuit. La terre a été beaucoup plus chaude au cours des 3.000 dernières années sans effets catastrophiques. Un temps plus chaud prolonge les saisons de croissance et améliore généralement l’habitabilité des régions plus froides.

Comme le charbon, le pétrole et le gaz naturel sont utilisés pour nourrir et sortir de la pauvreté un grand nombre de personnes à travers le monde, davantage de CO2 sera libéré dans l’atmosphère. Cela aidera à maintenir et à améliorer la santé, la longévité, la prospérité et la productivité de tous. »

 

Oui, mais !

Tous les arguments pour mettre en doute un changement climatique causé par l’homme n’arrivent guère à convaincre les foules ! Car n’avons-nous pas les preuves sous les yeux ? Le climat est sens dessus dessous : pluies et inondations, chaleurs excessives, et cela presque partout ! Qui peut encore douter qu’à moins de faire quelque chose de toute urgence, nous allons tous périr ? Le GIEC a eu raison tout au long et la fenêtre d’opportunité est en train de fermer !

Oui, la planète semble aller particulièrement mal. La peur peut aisément se comprendre. Mais la peur ne doit pas conduire les débats et forcer des décisions, même si la tentation de le faire est très grande. Il suffit de penser à l’effet Greta Thunberg et aux manifestations des jeunes d’avant Covid. Ce n’est plus la raison et le débat qui priment, mais la manipulation et le mensonge. On a exclu les contradicteurs et les sceptiques. Au lieu d’argumenter on invective : « Ce sont des climatosceptiques capitalistes soumis à l’industrie du pétrole ! » Mais n’est-il pas vrai que lorsqu’on est à court d’arguments et de preuves, l’insulte vient facilement ? A court de preuves ? Voici ce que l’un des penseurs écologiques, l’Allemand Hans Jonas, a écrit : « …dans des conditions particulières l’opinion utile est de préférence une opinion fausse, ce qui veut dire : si la vérité est difficile à supporter, le pieux mensonge doit intervenir. » [7] C’est tout de même troublant qu’un penseur écologiste puisse en venir à proposer de mentir pour que le peuple suive ceux que certains appellent « les Khmers verts ».

 

Il y a d’autres explications possibles à l’apparent chaos climatique ou météorologique - et climat et météo ne sont pas la même chose. Il est vrai que nous connaissons des perturbations météorologiques. Le temps est devenu plus enclin à des extrêmes. Mais il est sans doute trop tôt pour parler d’un changement climatique. Pour cela, il faudrait bien plus de recul. Ensuite, je l’ai déjà dit, la terre a connu bien d’autres épisodes de temps extrême. Il faudrait lire les descriptions de ces épisodes si on veut avoir un jugement plus équilibré sur nos temps à nous. Comme ces choses sont à peu près inconnues aujourd’hui, permettez-moi d’en citer quelques-unes :

Commençons par une énumération. L’auteur de l’article se réfère à l’œuvre d’Emmanuel Leroy Ladurie, Histoire du climat depuis l’an mil.

Voici quelques exemples de ces étés vraiment caniculaires
En 1132 en Alsace les sources se tarirent et les ruisseaux s’asséchèrent. Le Rhin pouvait être traversé à pied.
En 1152 la chaleur était si intense que l’on pouvait faire cuire des œufs dans le sable.
En 1160, à la bataille de Bela (en Hongrie), un grand nombre de soldats moururent en raison de la chaleur excessive.
En 1276 et 1277, en France, la récolte d’avoine et de seigle fut totalement détruite par la chaleur.
En 1303 et 1304 la Seine, la Loire, le Rhin et le Danube pouvaient être traversés à pied.
En 1393 et 1394 un grand nombre d’animaux tombèrent morts et les récoltes anéanties en raison de la chaleur.
En 1440 la chaleur fut excessive.
En 1538, 1539, 1540 et 1541 les rivières européennes étaient littéralement asséchées.
En 1556 il y eut une sécheresse généralisée dans toute l’Europe.
En 1615 et 1616 la canicule s’abattit sur la France, l’Italie et les Pays-Bas.
En 1646 il y eut en Europe 56 jours consécutifs de grandes chaleurs.
En 1676 des canicules à nouveau.
Les mêmes évènements se reproduisirent au XVIIIe siècle.
En 1718 il n’y eut aucune pluie entre les mois d’avril et octobre. Les récoltes furent brûlées, les rivières asséchées et les théâtres fermés à Paris par ordre du Préfet de police en raison des températures excessives.
Le thermomètre enregistra 36 degrés Réaumur (45 degrés C) à Paris. Dans les jardins de la banlieue arrosés les arbres fruitiers fleurirent deux fois pendant la saison.
En 1723 et 1724 les températures étaient extrêmes.
En 1746 l’été fut particulièrement chaud et sec et les récoltes furent littéralement calcinées. Pendant plusieurs mois il n’y eut aucune pluie.
En 1748, 1754, 1760, 1767, 1778 et 1788 les chaleurs d’été furent excessives
En 1811, l’année de la comète, l’été fut très chaud et le vin très bon y compris à Suresnes.
En 1818 les théâtres parisiens restèrent fermés pendant un mois en raison des chaleurs excessives, la chaleur avait atteint 35 degrés C.
En 1830, alors que des combats avaient lieu, le thermomètre afficha des températures de 36 degrés C les 27, 28 et 29 juillet.
En 1832, lors de l’insurrection du 6 juin, le thermomètre releva une température de 35 degrés.
En 1835 la Seine était presque à sec.
En 1850, au mois de juin, au cours de la seconde épidémie de choléra de l’année le thermomètre afficha 34 degrés.

Notons que la plupart de ces événements ont eu lieu pendant que le climat se refroidit ainsi que nous pouvons le savoir aujourd’hui ! Il n’y a donc pas une correspondance automatique entre climat et météo. Qui était le coupable de ces épisodes extrêmes ? Poser la question, à l’époque, aurait rencontré de l’incompréhension. Suggérer la responsabilité de l’homme aurait suscité l’incrédulité générale sauf … au sens spirituel, ce qui encourageait les gens de l’époque à prier pour l’intervention divine.

Gérard-Michel Thermeau écrit en Contrepoints sur le 16e siècle :

L’année 1540, écrit Emmanuel Leroy-Ladurie, dans son Histoire humaine et comparée du climat, a été « formidablement xérothermique ».

Ce terme d’apparence redoutable désigne simplement un climat plus chaud et plus sec. De mars à octobre cette année-là, tous les mois sont chauds et secs. Les cours d’eau sont tellement à l’étiage que l’on peut traverser le Rhin à pied.

Le sherry aurait pu être inventé par la même occasion, tant le vin est chargé de sucre. Le fameux anticyclone des Açores domine en juin dans l’Europe occidentale avant d’étendre encore son emprise vers l’Europe centrale : la Suisse du centre ne reçoit pas une goutte d’eau au mois de juillet.

Comme le note un ancien recteur de l’université de Cracovie qui tend à assimiler sa région à l’ensemble du globe : « sévère sécheresse à travers le monde entier » !

Mais cette chaleur abondante et sèche n’a rien d’exceptionnel au XVIe siècle : elle s’inscrit dans un « cycle tiède » de 1523 à 1562. En 1524, « l’échaudage » du mois de mai provoque une forte hausse du prix du blé, la chaleur torride favorisant l’incendie de Troyes qui détruit 1500 maisons et quelques églises.

En 1545, nouveau coup de chaud et nouvelle montée du prix des céréales. C’est l’une des plus importantes crises de subsistances du siècle, et provoquée par la chaleur ! En 1556, la vendange a lieu le 1er septembre tant l’été a été brûlant ! Un curé note que « ladite sécheresse accéléra les moissons près d’un mois plus tôt que de coutume ». La moisson se révèle médiocre, en quantité mais pas en qualité.

Le sire de Gouberville, qui vit dans le Cotentin, relève la brève pluie du 1er juin, la première depuis le commencement d’avril. En juillet des incendies de forêt sont signalés dans cette Normandie d’ordinaire plus humide. [8]

Un siècle plus tard, on est en âge de glace. C’est le moment où la Tamise gela en hiver au point d’organiser la foire sur la glace :

Cela fait quelques années que Londres n’a plus connu de réelles gelées hivernales, mais il fut une époque où il faisait excessivement froid en hiver. Cette période, connue sous le nom de Petit Âge de Glace, couvrit près de 700 ans, du début du 13e à la fin du 19e siècle. Il faisait alors tellement froid que l’eau de la Tamise gela complètement à 23 occasions entre 1309 et 1814.

Au Moyen-Âge, la Tamise était bien plus large qu’aujourd’hui et son cours bien plus lent. Les multiples arches du vieux London Bridge retenaient fortement l’écoulement de l’eau. En dessous du pont, des jetées en bois rendaient les arches encore plus étroites. En hiver d’épais morceaux de glace s’accumulaient contre les pilastres du pont, formant une véritable digue qui bloquait le passage de l’eau. En amont se formait alors un immense bassin qui sous l’effet du gel devenait un lac de glace.

Dès que l’épaisseur de la glace le permettait, on organisait sur et autour de la rivière de nombreuses activités : patinage, courses, spectacles de marionnettes, échoppes. Ces événements furent progressivement fédérés en une véritable foire, la Frost Fair (foire sur glace), dont la première édition officielle remonte à 1608.

Petits et grands s’aventuraient sur un immense lac de glace qui s’étendait de Southwark à la City. A partir de janvier, la population commençait même à camper sur la Tamise. On y tenait des matchs de foot et de bowling et des marchands de toutes sortes y faisaient commerce. La température, constamment bien en-dessous de zéro, autorisait même l’usage de braseros pour se réchauffer. C’est dire comme il gelait à pierre fendre !

Dans mon article sur le livre de Joseph-Jean-Nicolas Fuster, Des changements dans le climat de la France : histoire de ses révolutions météorologiques, Paris 1845, j’avais mentionné quelques autres faits divers :

En 823 ou 824, des grêles énormes ravagèrent les campagnes. Vers le solstice de l’été, et les témoignages sont unanimes, dans le pays d’Autun en Bourgogne, on vit tomber du ciel de véritables blocs de glace (Fuster souligne sa certitude des mesures et cite ses différentes sources) de 4,873 mètres (15 pieds) de long sur 1,949 mètres (6 pieds) de large et de 0,650 mètres (2 pieds) d’épaisseur. La grêle tombée le 24 juin 1778 à Saint-Pierre-du-Regard en Basse-Normandie forma une masse de glace qui se conserva durant six jours malgré la chaleur.

Les chaleurs intenses de 1183 et 1188 tarirent les fleuves et les puits. En 1384, une chaleur sèche et insupportable régna dans toute la France depuis le printemps jusqu’au milieu du mois d’août.

Depuis le grand ouragan (il abattit le haut de l’église Saint-Louis sur les assistants de 1701, et pendant 10 ans, les saisons étaient chamboulées. Saint-Simon affirma que, pendant cette période et s’aggravant de plus en plus, “on n’a plus du tout de printemps, qu’on a peu d’automne, et que l’été se retrouve réduit à quelques jours.”

Nous sommes tous assez enclins à croire que nous sommes particulièrement mal lotis pour ce qui est le temps. La description abondante de Fuster permet de corriger cette idée. Nous sommes plutôt favorisés par des intempéries, dans l’ensemble, plus clémentes que ce qu’ont connu nos peuples dans les siècles précédents. Peut-être qu’il nous faut apprendre à nous plaindre un peu moins du temps !

Pour des études comparatives et analytiques, voyez ici et ici.

Il y a d’autres explications en plus de tout ceci. Je réfère à deux articles intéressants dans lesquels les auteurs analysent d’autres théories sur le changement du temps : Qu’est-ce qui influence le plus la température en Belgique ? et : Et si ce n’est pas le CO2 ?

Puis, il y a cette autre explication pour certains événements, notamment les grandes incendies de forêt en divers lieu. Un peu vite, on a conclu qu’il s’agissait d’un autre effet du réchauffement climatique. L’article suivant traite d’un seul incendie en Californie ayant eu pour suite la destruction d’une centaine de maisons. Mais l’article rappelle que la faute humaine est aussi en cause dans bien d’autres incendies ailleurs, voir aussi ici. Le fait divers indiqué par l’article prête, presque, à sourire si les conséquences n’étaient pas aussi dramatiques : Une femme chamane a bouilli de l’urine d’ours en vue de la boire (!) et le feu s’est propagé …

Il y a aussi une toute autre explication sur laquelle je reviendrai dans le dernier chapitre et qui s’ajoute utilement à ce qui précède.

 

Nous vivons ainsi un énorme mensonge. Sans preuves solides, sans analyse du passé, et sans réel débat, on prend mesure sur mesure, forçant les gens dans le carcan d’une idéologie qui se fait omniprésente … en Europe notamment. Il faut obliger les gens à changer leurs comportements afin de courber leur production de CO2, quitte à en venir à des confinements salutaires imposés dans ce but. On commence à entendre qu’il faut copier les confinements du Covid pour forcer le changement. Il faut obliger les gens à abandonner leur voiture, comme le remarque ce blogueur. Bien sûr, lutter contre la vraie pollution, apprendre à être plus économe et à vivre en gérant responsable de la planète ne pose aucun problème, bien au contraire. Mais ce n’est ni de cela qu’il s’agit ni à quoi on pousse aujourd’hui. Le CO2 n’est pas un polluant. C’est le gaz de la vie. Sans elle, la vie devient impossible.

Un mensonge. Mais aussi une prétention colossale animée par un orgueil délirant. « Nous devons sauver la planète ! », entend-on en ces jour avant la conférence de Glasgow. Rien que ça ! On ne connaît encore que très peu de chose du climat, mais nous allons « sauver la planète » et « changer le climat ». C’est tellement absurde qu’on voudrait pouvoir en rire. Mais les nains qui proposent cela sont sérieux et ils ont réussi à entraîner les politiques dans leur sillage. Comme manifestement ils ne vont rien sauver du tout, il vont faire des dégâts et engendrer une souffrance à la mesure de leur démesure. Quand le mensonge s’accapare du pouvoir, avec les moyens d’aujourd’hui, la fin ne peut guère être loin.

Sur une base fallacieuse et mensongère, on veut imposer un modèle de société dans laquelle les gens, vous et moi, sont les responsables et les coupables des soubresauts de la météo qui doivent payer pour que nos élites vertes puissent remettre la planète d’aplomb. Il faut donc à tout prix les forcer au changement, même si ce changement se fera au prix de grandes souffrances, car au-delà des privations – de choses, de confort, de vie – nous attend un monde nouveau d’harmonie. Cette nouvelle société paradisiaque, un véritable nouvel ordre mondial, se fera en contrôlant la météo et même le climat en maîtrisant les températures et les catastrophes. Ce sera le ciel chrétien sans le Dieu de la Bible qui se méritera par une obéissance sans faille et sans fin aux élites qui nous montrent la route de manière aussi désintéressée. Ce sera le meilleur des mondes où le péché de la consommation sera expié sur l’autel de Gaïa, où nos enfants seront enfin heureux et où nous serons compostés[9] Nos corps contribueront ainsi à la réalisation de l’harmonie de la Nature et nos âmes seront rééduquées pour qu’elles soient promptes au sacrifice.

C’est évidemment un mensonge, une sorte de conte de fées, une fable. Mais une fable à laquelle il faut croire. Un merveilleux mensonge qui finira un jour par rendre heureux ceux qu’il faut convaincre à vivre moins pour que Gaïa, notre Mère, retrouve son équilibre. Chargés ainsi de leur cargaison superflue de corps et d’âmes d’hommes (Apocalypse 18.11-13), les nouveaux marchands de la terre les présenteront sur l’autel du progrès pour que leur bonheur soit assuré aux siècles des siècles.



[1] On peut le télécharger ici : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k772359.image.

[2] Drieu Godefridi, L’écologisme, nouveau totalitarisme ?, Texquis 2019, page 72. Il cite François-Marie Bréon, auteur au GIEC, qui a dit ceci : « …la seule mesure apte à préserver l’environnement serait de diviser l’humanité par dix. Paul Ehrlich, dans La bombe P (1968) 1973, avait argumenté en faveur d’une réduction à 500 millions pour résoudre une fois pour toutes le problème écologique. Afin de pratiquer ce qu’ils prêchent, ces auteurs et d’autres qui soutiennent les mêmes idées, auraient-ils la bienséance de commencer cette réduction par leur propre suicide ?

[3] J.C. Maurin  « Evolutions récentes du COatmosphérique (2/3) » http://www.science-climat-energie.be/2018/10/04/evolutions-recentes-du-co2-atmospherique-2-3/.

[4] J.C. Maurin  « Evolutions récentes du COatmosphérique (3/4) » http://www.science-climat-energie.be/2018/11/12/evolutions-recentes-du-co2-atmospherique-3-4/. Soulignements par l’auteur.

[5] Cf. aussi l’article suivant sur l’évolution du climat et du taux de CO2 en Antarctique : Le GIEC confirme, l’Antarctique est resté stable depuis 1979 !

[7] Cité par Godefridi, op. cit., page 77.

[8] Sur les canicules, voyez aussi l’article de Rosine Lagier, Grands étés et années de sécheresse.

[9] Cf. Godefridi, op.cit., a tissé une histoire écologique dans son livre pour illustrer où mène l’idéologie verte. Cette histoire d’anticipation aboutit à l’humusation des êtres humains. A la fin, le jeune Mathieu découvre des gens bien portants dans un baraquement qu’il avait cru faire partie d’un camp d’extermination. Il s’en ouvre à la gardienne qui lui répond : « Qui es-tu pour juger du sens de leur vie ? Qui es-tu pour leur ôter le droit de cesser de polluer notre Mère quand ils se sentent prêts ? Qu’est-ce qui est important, la vigueur physique ou la maturité de ton âme ? L’euthanasie, autrefois, ne s’adressait qu’aux désespérés. La philosophie de notre époque est à l’opposé : le choix de l’humusation est l’apothéose d’une vie de créature humble, respectueuse du Sein qui l’a vu naître. L’euthanasie se vivait comme une sorte d’échec, une échappatoire ; nous y voyons l’acte d’amour ultime d’une créature qui se sacrifie pour le bien-être du Tout. Des millions d’entre nous ont fait ce choix ici, entre nos murs, et partout dans le monde. » (Page 155)


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