Le culte de la Liberté

Le culte de la Liberté

jeudi 8 janvier 2015

Je ne suis pas Charlie

Tout d’abord, pour être tout à fait  clair, les assassinats perpétrés lors de l’attaque contre Charlie Hebdo sont à condamner sans aucune réserve mentale. Jamais,  le meurtre ne peut être banalisé, justifié, excusé. Jamais.

Cela étant clair, je ne suis pourtant pas Charlie. Je peux comprendre le choc des médias et des politiques devant la barbarie déclenchée en plein Paris. Mais quand j’entends parler par ces mêmes médias des valeurs de notre société actuelle, soi-disant battues en brèche par les tueurs de Paris, je ne peux pas suivre.

Quelles valeurs ? Rire de tout ? Se moquer de tout ? Provoquer inutilement, et souvent stupidement, ce que les gens tiennent pour sacré ? Insulter, dénigrer parce que ce serait cela, la liberté de presse ?

Quelles valeurs ? Imposer la dictature de petites minorités et interdire la liberté de parole à ceux qui osent s’y opposer ? Imposer certaines idées et interdire ceux qui osent répandre des idées alternatives ? Nos pontes médiatiques ne savent même pas à quel point l’espace de liberté s’est rétrécie pour quiconque ne souscrit pas à leurs dogmes.

Quelles valeurs ? Notre société tue les enfants non encore nés par millions, année après année, et aux frais du contribuable.

Quelles valeurs ? Le droit de tuer “dans la dignité” les plus fragiles ?

On a éliminé les valeurs qui ont formées le fondement de notre société et qu’a-t-on mis à leur place ? Une tolérance dévoyée exclusivement applicable à ceux qui sont d’accord avec eux. Une dévaluation de la vie par les marchands de la terre et leurs cargaisons de corps et d’âmes d’hommes (Apocalypse 18.11-13). Un matérialisme étouffant qui cherche à  éradiquer toute pensée du Dieu de la Bible. Et une crédulité à toute épreuve que tout cela n’aura aucune conséquence.

Je lisais ce matin au réveil de la tuerie de Paris, ces mots écrits il y a deux ans (dans le calendrier Méditations quotidiennes pour le jour même de la tuerie ...) : “Les repères seraient-ils perdus ? Non, ils sont niés, vilipendés, attaqués, pour le moins bafoués. De là vient aussi la crise morale encouragées par l’étalage et l’agrément de l’escroquerie et du mépris de la vie. On appelle le mal bien et on le rembourse, et le bien mal, et on le réprime. Difficile d’imaginer que nous en sommes arrivés là. Mais comment le nier ?”

Ce sont ces “valeurs” que défend Charlie Hebdo. Alors, non, je ne suis pas Charlie.

Rire de tout ? Il y a quelques années, une marque belge de chaussures a fait une campagne publicitaire dans la presse gratuite. Un dessin étalé sur une moitié de page montrait Jésus, s’arrachant de sa croix pour aller acheter des chaussures. Franchement, cela ne se fait pas. Non parce que c’est interdit, mais parce qu’on devrait se l’interdire. Il y a des limites imposées par la bienséance et par le respect de ceux qui ne réagiront pas, même quand on les blesse inutilement par provocation. Je m’étais dit au moment : “Qu’ils soient courageux et qu’ils fassent la même chose avec l’Islam.” Charlie Hebdo a eu ce courage, ou faut-il mieux parler de témérité ? C’est bien sûr le même manque de goût, et la même volonté de blesser inutilement. Ils ont cherché. Hier, ils ont trouvé. Non, je ne veux pas être de mauvais goût. Je condamne totalement ce qui s’est passé. Mais je ne suis pas étonné.

Notre monde occidental sans valeurs, dévalorisé, qui étale son nihilisme moral et spirituel par tous les médias, ne devrait pas se permettre le luxe d’oublier les leçons du passé. Une société déracinée et dévergondée disparaît tôt ou tard. Babylone, Rome, les Mayas, les Incas, pour ne mentionner qu’eux, en ont tous fait l’expérience. L’Occident n’y échappera pas. Que ce soit par Attila, surnommé le fléau de Dieu, qui signa la fin de Rome, que ce soit par des Huns modernes ou que ce soit par la fin du monde qu’annonce très sérieusement la Bible.


Les chrétiens ne prendront pas les armes. Ils connaissent la parole : “A moi la vengeance, c’est moi qui rétribuerai, dit le Seigneur.” Un monde qui oublie cela court à la ruine.

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