Le culte de la Liberté

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lundi 29 juin 2015

La Cour européenne des Droits de l’homme juge qu’Israël n’occupe ni la Cisjordanie ni Gaza

Encore ! Cela devient tout de même un peu lassant ! Je me rends compte que j'ai publié déjà un certain nombre de posts sur Israël. Est-ce vraiment nécessaire ?
Je crois que oui pour plusieurs raisons :
1. L'ONU n'arrête pas de sortir des déclarations et des jugements qui concernent Israël bien plus que n'importe quel autre pays. Jugez-en pour vous-même :
En neuf d’existence, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a condamné l’Etat d’Israël 61 fois contre 55 fois pour le reste du monde. C’est à croire qu’Israël, la seule démocratie du Moyen-Orient, est un Etat voyou, alors qu’il suffit de lire la presse, et d’observer ce qui se passe dans le monde pour se rendre compte des crimes qui se commette tous les jours avec une rare violence sur tous les Continents.Depuis l’Afrique jusqu’en Asie en passant par le Moyen-Orient et l’Europe de l’est, les crimes de guerres et les violations des droits de l’homme sont légions : en Lybie, en Syrie, Iran, en Myanmar, en Corée du nord, sans oublier les pays du golfe, des régimes qui décapitent des gens en public, réprime systématiquement les femmes, les chrétiens, les homosexuels, enferment des bloggeurs innocents etc.Total des Condamnations du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, de 2006 à 2015 (Source : UN Watch) :
Israel : 61           Syrie : 15                 Myanmar  12              North Korea : 8
Iran : 5                Belarus : 4               Erythrée : 3               Sri Lanka : 3 
Soudan : 2          Libye : 2                  Honduras : 1              Afghanistan : 0 
Algérie : 0           Chine : 0                  Cuba : 0                  Guinée Equatoriale : 0 
           France : 0            Irak : 0                     Lebanon : 0                Russie : 0
          Pakistan : 0         Somalie : 0              Turkmenistan : 0         UK : 0
          USA : 0                Uzbekistan : 0         Venezuela : 0              Vietnam : 0
          Yemen : 0            Zimbabwe : 0

        Total concernant Israël : 61.
        Reste du Monde combiné : 55. [1]

J'ai l'impression que l'ONU danse sur sa tête. Ou plutôt, que l'ONU représente un monde qui tourne à l'envers. [2]

2. Les décisions de l'ONU sont transmises avec l'adjectif 'indépendant'. Par exemple, aux actualités toutes récentes : 
La Commission indépendante d’enquête des Nations Unies sur le conflit à Gaza en 2014 a réuni des informations substantielles mettant en évidence de possibles crimes de guerre commis par Israël et par les groupes armés palestiniens”, indique le rapport demandé par le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU.
Indépendante est ici une contradiction dans les termes avec Nations Unies. Mais, à force de répéter, on pourrait finir par croire en cette soi-disant indépendance. Il faut donc y revenir toujours à nouveau. Notre monde, nos pays, et donc l'ONU ont un parti-pris systématique et fondamental contre Israël. Cela commence à prendre des proportions énormes, au point que l'ambiance générale ressemble étrangement à ce qui se passait dans l'Allemagne nazie des années 30.

3. Il y a une troisième raison. Les pourparlers sur le nucléaire iranien avancent vers l'étape définitive. La politique obamienne joue un jeu hyper dangereux pour Israël (et donc pour nous-mêmes !). Nous ne pouvons pas ignorer cela, ou le bagatelliser. Les plaies de l'Apocalypse commencent à prendre forme devant nos yeux.

Voici donc deux articles. Le premier est un changement bienfaisant dans la cacophonie anti-Israël habituelle. La Cour européenne des droits de l'homme qui déclare "l'occupation" par Israël de la Cis-Jordanie légitime !
Le deuxième article rappelle les enjeux de la question nucléaire iranienne.

Bonne lecture !


La Cour européenne des Droits de l’homme juge qu’Israël n’occupe ni la Cisjordanie ni Gaza
Le 16 juin, la Grande Chambre de la Cour européenne des Droits de l’homme a publié deux jugements dans deux dossiers importants dans les suites du conflit entre la République du Nagorno-Karabakh, l’Arménie et l’Azerbaïdjan : les affaires Chiragov et autres c. l’Arménie et Sargsyan c. Azerbaïdjan.
Richement détaillés, ces deux jugements soulèvent des points très importants de droit international.
L’un d’entre eux concerne d’une manière surprenante, Israël, la Cisjordanie et Gaza. La Cour a, en effet (implicitement), décidé qu’Israël n’était pas la force occupante de Gaza et que la Cisjordanie n’étant pas un Etat, qu’il n’y a pas d’occupation.
Démonstration :
Dans les deux affaires, il s’agit de personnes déplacées qui n’ont pu avoir accès à leur propriété. Le cas Sargsyan concerne le refus du demandeur du droit au retour dans son village de Gulistan, situé sur le territoire de l’Azerbaïdjan, tout près de la zone de contact entre l’Azerbaïdjan et les forces séparatistes de la République de Nagorno-Karabakh.
Pour le gouvernement de l’Azerbaïdjan, le village n’est pas sous son contrôle. De plus, il est miné, et inaccessible à la population civile.
En fait, lorsqu’il a ratifié la Convention européenne, l’Azerbaïdjan a fait la déclaration suivante (paragraphe 93 du jugement) :
La République d’Azerbaïdjan déclare ne pas être en mesure de garantir l’application des réglementations de la Convention dans les territoires occupés par la République d’Arménie, tant que ces territoires ne seront pas libérés de cette occupation.
Suivent les observations de la Cour sur le « droit international applicable » (paragraphe 94) :
L’article 42 du Règlement concernant les lois et coutumes de la guerre sur terre (La Haye, 18 octobre 1907, ci-après « le Règlement de La Haye de 1907 ») définit l’occupation belligérante comme suit :
Il y a occupation au sens du Règlement de La Haye lorsqu’un Etat exerce de fait son autorité sur le territoire ou sur une partie du territoire d’un Etat ennemi :
« Un territoire est considéré comme occupé lorsqu’il se trouve placé de fait sous l’autorité de l’armée ennemie. L’occupation ne s’étend qu’aux territoires où cette autorité est établie et en mesure de s’exercer. »
Il y a donc occupation au sens du Règlement de La Haye de 1907 lorsqu’un Etat exerce de fait son autorité sur le territoire ou sur une partie du territoire d’un Etat ennemi.
La Cisjordanie, autrement dit la Judée-Samarie n’étant pas un Etat, toute référence à une occupation, et à la violation du droit international n’est que propagande.
La Cour poursuit :
On considère qu’un territoire ou une partie d’un territoire est sous occupation militaire lorsque l’on parvient à démontrer que des troupes étrangères y sont présentes et que ces troupes sont en mesure d’exercer un contrôle effectif, sans le consentement de l’autorité souveraine. La plupart des experts estiment que la présence physique de troupes étrangères est une condition sine qua non de l’occupation, autrement dit que l’occupation n’est pas concevable en l’absence de présence militaire sur le terrain : ainsi, l’exercice d’un contrôle naval ou aérien par des forces étrangères opérant un blocus ne suffit pas.
Gaza n’est donc pas non plus une zone occupée par Israël.
Dans ses appréciations, la Cour complète les raisons pour lesquelles la Cisjordanie n’est pas un territoire occupé :
144. La Cour note que d’après le droit international (en particulier l’article 42 du règlement de La Haye de 1907), un territoire est considéré comme occupé lorsqu’il se trouve placé de fait sous l’autorité d’une armée ennemie, et l’on considère communément que « l’autorité de fait » se traduit par l’exercice d’un contrôle effectif et requiert des éléments tels que la présence de troupes étrangères en mesure d’exercer pareil contrôle sans le consentement de l’autorité souveraine.
« L’autorité de fait » est le gouvernement palestinien placé sous l’autorité du président Mahmoud Abbas qui « assure le contrôle effectif » de la région. La présence de l’armée israélienne est assurée « avec le consentement de l’autorité » palestinienne. Enfin, il n’existe pas « d’autorité souveraine ».
Pour la Cour européenne des Droits de l’homme, les conditions d’une occupation ne sont pas remplies concernant la Cisjordanie au regard de l’article 42 du règlement de La Haye.
Il semble évident que les juges de Strasbourg n’avaient pas à l’esprit que l’abondance de détails et de références au droit international de leur conclusions avaient des implications sur le statut légal de la Cisjordanie et Gaza, en dehors de toute la dialectique de propagande mentionnant les mots colons, colonies, occupation, dont les fondements juridiques volent ici en éclat.

© Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info

La survie d’Israël n’est pas négociable !
Communiqué de presse


Helsinki, le 23 juin 2015 - Alors que les pourparlers sur le nucléaire entrent dans la dernière semaine avant la date limite fixée au 30 juin, la Coalition Européenne pour Israël a appelé l’équipe des négociateurs du G5+1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie, Allemagne et Chine) à rester fermes pour s’assurer que l’Iran ne puisse pas développer d’armes nucléaires.
“Il est impensable de poursuivre les pourparlers avec l’Iran tant que ses dirigeants n’auront pas reconnu le droit à l’existence de l’Etat d’Israël et ne se seront pas engagés à ce qu’il vive en paix avec tous ses voisins” a déclaré le Directeur de la CEI, Tomas Sandell, lundi à Helsinki. Le refus de reconnaître un autre Etat membre de l’ONU, en l’occurrence Israël, et la menace de l’exterminer sont une flagrante violation de la Charte de l’ONU, dont le 70me anniversaire sera commémoré le 26 juin à San Francisco.
Les dirigeants iraniens ont constamment appelé à la destruction de l’Etat juif tout en déniant la Shoah. Le vœu de “rayer Israël de la carte” vient d’être déclaré “non négociable” par les leaders iraniens, et pourtant cette déclaration a été largement ignorée par l’équipe des négociateurs du G5+1, rejetant ce sujet comme “ne faisant pas partie du programme des pourparlers nucléaires.”
“Tant que l’objectif d’annihiler Israël est à l’ordre du jour de l’Iran, le G5+1 ne doit pas retourner à la table des négociations, mais maintenir les sanctions” a dit M. Sandell.
“L’Iran est le principal commanditaire du terrorisme international au Proche Orient, et ne devrait pas être récompensé par des capacités nucléaires. Un Iran doté de l’arme nucléaire n’apportera pas la paix et la stabilité à cette région, mais va la déstabiliser et amorcer une nouvelle course aux armements nucléaires”, a-t-il averti.
“La communauté internationale doit maintenir la pression sur l’Iran jusqu’à ce qu’un bon accord soit atteint”, a-t-il poursuivi. “L’UE a un engagement historique à ne pas abandonner le peuple juif quand il fait face à une menace existentielle. L’histoire nous enseigne que nous ne pouvons pas céder à un régime obsédé par l’annihilation des Juifs”, a-t-il ajouté.
“Il est alarmant de constater qu’au moment où l’UE discute de la levée des sanctions sur l’Iran, les dirigeants européens préparent de nouvelles mesures de sanction contre Israël en mettant en place l’étiquetage des produits élaborés dans les territoires contestés.
L’UE et la communauté internationale sont maintenant à l’heure du choix moral : soit soutenir la démocratie et l’Etat de droit, soit céder à un régime voyou qui persécute son propre peuple et soutient le terrorisme international”, avertit M. Sandell.
La Coalition Européenne pour Israël s’oppose à un accord nucléaire qui menacerait l’existence même de l’Etat d’Israël. La survie d’Israël n’est pas négociable.



(L’article qui l’accompagne mérite lecture).

Cf. aussi l'article dans Le Monde du 14 juillet 2015 qui reprend courtement les faits de la question (mais qui ne mentionne pas Israël - à part une photo du premier ministre israélien) : http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/07/14/tout-ce-que-vous-devez-savoir-sur-l-accord-conclu-a-vienne-sur-le-nucleaire-iranien_4682968_4355770.html

Notes :

[2] La source de l'image, accompagné d'une analyse de la politique onusienne : http://www.israel-flash.com/2015/06/lonu-au-sommet-de-son-hypocrisie-encore-et-encore/

jeudi 25 juin 2015

Charleston et ses leçons de pardon et de justice

Comment devons-nous réagir devant les horreurs qui arrivent si fréquemment dans le monde d'aujourd'hui ?
L'auteur de cet article raconte sur son blog sa visite toute récente à Charleston. Il m'a semblé que ses réflexions méritent notre attention.

Le weekend passé, j’étais à Charleston, à l’église Emmanuel, pour assister au premier culte depuis l’attaque terroriste brutale par un raciste blanc, la semaine précédente. En me promenant au centre ville, j’étais frappé par l’unité que respirait la ville. Des gens chantaient devant l’église. On trouvait des signes de solidarité sur toutes les églises de la ville et les cloches sonnaient à l’unisson. Le sujet principal des conversations ? Le pardon, et plus particulièrement, celui donné par les familles des victimes au terroriste, même après que celui-ci ait tué les leurs. Pour certains, c’était une belle chose. Pour d’autres, cela les choquait.
D’un côté, c’est le genre de réaction que la plupart espéreraient avoir devant le mal. Mais en même temps, la plupart de ceux qui m’en ont parlé m’ont dit qu’ils ne pouvaient pas s’imaginer qu’ils puissent pardonner une telle horreur. Certains allaient jusqu’à se demander si c’était vraiment juste. Après tout, selon eux, il s’agit d’un meurtrier qui devrait être traduit en justice.
La tension entre ces deux points de vue ne doit pas nous surprendre. Elle touche à la raison même pourquoi l’évangile est une bonne nouvelle. Pour nous, trop souvent, pardonner veut dire autre chose que ce que la Bible en dit.
Pardonner ne veut pas dire que l’on ne s’était pas compris et que maintenant, on se comprend. Si tout ce que nous avons comme problème est un manque de communiquer, on n’a pas besoin du pardon. Pardonner ne veut pas dire que tout ce qui s’est passé est arrangé. Pardonner ne veut pas dire qu’il n’y aura donc pas de conséquences au mal qui a été fait. Le pardon au sens chrétien n’est pas opposé à la justice.
Pourquoi ? Parce que nous apprenons le sens du pardon par le pardon que nous avons reçu. Ce pardon-là n’est pas une amnistie cosmique. La compassion et la justice de Dieu se rencontrent dans la croix du Christ. Quand Dieu nous pardonne, cela ne veut pas dire que donc sa justice est au chômage. Non, Dieu nous regarde comme en Christ qui  a pris sur lui et à notre place le châtiment dû pour nos péchés (Romains 3.21-26). Ce n’est pas que nous recevons un carton de libre passage, en court-circuitant l’enfer. C’est que, en Christ, nous avons déjà été en enfer – et, en Christ, nous avons été ressuscités des morts et nous avons reçu une place à la droite de Dieu.
Lors de l’arrestation de Jésus (Matthieu 26.47-54), le Seigneur a dit à Pierre de ranger son épée. Non pas parce que Jésus ne croyait pas dans la punition des méchants – il suffit de lire les derniers chapitres de l’Apocalypse ! Jésus dit à Pierre qu’il pourrait avoir une armée gigantesque de guerriers angéliques à son côté – et un jour, ce sera le cas. Non, ce qu’il voulait faire comprendre à Pierre était qu’une telle justice n’était pas du ressort de Pierre. Et c’est là le point important.
Les familles des victimes ne disent pas que le terroriste devrait échapper au châtiment. Pour l’Etat de permettre cela serait en soi un acte immoral (Proverbes 17.15 : L’Eternel a également en horreur celui qui acquitte le coupable et celui qui condamne l’innocent). Le rôle de l’Etat est d’appliquer la justice, et non la compassion évangélique, du fait même que ce n’est pas l’Etat qui a été crucifié pour les pécheurs. Il est de sa responsabilité de maintenir la justice en punissant les méchants (Romains 13.4).
Lorsque nous pardonnons, que ce soit après un attentat terrible comme ce qui vient de se passer à Charleston ou suite aux mille et un façons que nous avons été blessés, nous ne disons pas qu’il n’y a pas de place pour la vengeance. Nous disons que la vengeance appartient à Dieu et non pas à nous (Romains 12.19). Nous n’avons pas besoin d’exiger la justice de celui qui a péché contre nous, parce que nous savons que Dieu jugera chaque péché, soit au Jugement dernier, soit, et c’est ce que nous voudrions espérer, à la croix si le coupable se rend à celui qui “a apaisé la colère de Dieu contre nous en s’offrant pour nos péchés et pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier.” (1Jean 2.2)
Ce genre de pardon nous libère pour travailler ensemble en faveur de la justice, y compris la justice contre les meurtriers et les terroristes, parce que ces questions demeurent des questions de la justice publique, et non pas de la vengeance personnelle. Mais, et c’est plus important, un tel pardon nous empêche de devenir l’esclave de celui qui nous a fait du tort. Nous n’avons pas besoin d’accumuler de l’amertume, ni de conserver un registre des torts, ni de rêver de manières à nous venger.

Lorsque nous pardonnons, nous ne regardons pas ailleurs. Nous n’excusons pas le mal. Nous ne disons pas que, maintenant, tout est “OK”. Bien au contraire, nous confessons que le jugement viendra et que nous pouvons faire confiance en celui qui juge mieux que nous puissions le faire en nous faisant confiance à nous-mêmes.
Russell Moore

lundi 15 juin 2015

Qui est Dieu ?

En prenant la décision d’admettre des homosexuel(le)s pratiquant(e)s au ministère pastoral, l’Eglise Protestante Unie de Belgique (EPUB) a fait un pas de plus dans sa rupture avec la Parole de Dieu. A quelques pas du cinq-centenaire de la Réforme, en 2017, cette Eglise, héritière lointaine de la Réforme, tourne encore un peu plus le dos à son héritage.
Il y a presque 500 ans, que, devant l’empereur et les dignitaires de l’empire de Charles Quint, le Réformateur Martin Luther avait déclaré : “Ma conscience est captive de la Parole de Dieu … il n’est ni sûr ni salutaire d’agir contre sa conscience.” Les questions en discussion n’étaient bien sûr pas les mêmes qu’aujourd’hui. Mais les principes, qui ont failli coûter la vie à Luther, sont encore les mêmes. Fouler aux pieds la Parole de Dieu sur une question comme celle que vient de discuter le synode de l’EPUB revient à dire que Dieu n’existe pas, qu’il est mort. Car, et cela ne fait aucun doute, un dieu soumis aux dictats des hommes est une fiction, une farce, une fabulation. Il ressemble davantage au Père Noël qu’au Dieu de la Bible. Il s’en suit qu’une Eglise qui se détourne ainsi du Dieu de la Bible n’est plus l’Eglise de Jésus-Christ. Elle a choisi de devenir un club humaniste, totalement soumis à la dictature du moment présent. Aura-t-elle les félicitations des non-chrétiens ? Sans doute. Aura-t-elle pour autant leur respect ? Permettez-moi d’en douter. On est en général assez avare du respect envers ceux qui trahissent leurs propres convictions.
Os Guinness écrit ceci : “Celui qui se marie avec l’esprit du temps sera bientôt veuf.” Quand une Eglise ne tremble plus à la Parole de Dieu, elle devient inconsciente du danger qui la menace. En abandonnant le Dieu vivant, elle s’expose au jugement. Que cela puisse prendre du temps, assez de temps pour lui en faire oublier le risque, nous le savons. Qu’elle puisse jouir un certain temps de la popularité de ceux qui détiennent le pouvoir ici-bas, c’est encore une évidence. Mais que, ce faisant, elle fait un calcul insensé, aucun croyant qui tient à la Parole de Dieu ne l’ignore.
Dieu est Dieu. Ceux qui choisissent de l’oublier n’ont pas à craindre des “fondamentalistes”. Sur le point de la violence, la différence entre Chrétiens qui se disent fidèles à la Parole de Dieu et Islamistes modernes est abyssale. Mais il demeure que Dieu est Dieu. Il aura le dernier mot. Il est peut-être temps de réfléchir à ce qu’a dit Dieu à d’autres qui l’avaient mis au défi en leur temps :
Vos propos contre moi sont durs, dit l’Eternel, et vous, vous demandez : “Quels propos avons-nous proférés contre toi ?” Eh bien, vous avez dit : “Il est bien inutile de servir Dieu, et qu’avons-nous gagné en lui obéissant et en menant le deuil devant le Seigneur des armées célestes ? C’est pourquoi, maintenant, nous estimons heureux les arrogants, car ceux qui font le mal prospèrent; tout en mettant Dieu au défi ils s’en sortent indemnes.”
Mais ceux qui sont fidèles à l’Eternel se sont entretenus les uns avec les autres, et l’Eternel a prêté attention à ce qu’ils se sont dit. Il les a entendus. Alors on a écrit un livre devant lui pour que soit conservé le souvenir de ceux qui sont fidèles à l’Eternel et qui le révèrent. Au jour où j’agirai, déclare l’Eternel, le Seigneur des armées célestes, ces gens seront pour moi un trésor précieux. J’aurai compassion d’eux tout comme un père a de la compassion pour un fils qui le sert. Alors à nouveau vous verrez qu’il y a une différence entre les justes et les méchants, et entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas.
Car voici : le jour vient, ardent comme un brasier, où tous les arrogants et ceux qui font le mal seront comme du chaume. Ce jour-là, ils seront consumés par le feu, déclare l’Eternel, le Seigneur des armées célestes. Et il n’en restera ni rameaux ni racines. Mais pour vous, cependant, vous qui m’êtes fidèles, pour vous se lèvera le soleil de justice, qui portera dans ses rayons la guérison. …
Malachie 3.13-4.2 (Semeur)

Dieu est Dieu. Cela les Réformateurs l’ont découvert, redécouvert. Sa Loi est notre loi. Il est amour, certes, et tous ceux qui le cherchent de tout leur cœur trouveront en lui un Père tendre et secourable. Mais ceux qui rejettent son autorité mordront la poussière, tôt ou tard. Jésus dit ceci : “Nous savons qu’on ne peut pas supprimer ce qu’affirme l’Ecriture.” (Jean 10.35 BFC) Ceux qui sont sensés connaître sa Parole ont raison de trembler. Car la tentation de remettre la Bible au goût – éphémère – du jour est exactement cela, une tentation. Il faut y résister.

Pour lire la réaction officielle à la décision de l'EPUB par le service de communication de la Chambre francophone du Synode fédéral, Evacom, voici le lien :
http://protestanet.be/index_vignette.php?vignette_id=4571&ret=1