Le culte de la Liberté

Le culte de la Liberté

lundi 21 décembre 2015

La démocratie est trop dangereuse

La Slovénie vient de voter à une large majorité contre le mariage homosexuel lors du référendum de ces derniers jours.
Voici les résultats :[1]
Oui :
224 453
 (36,58 %)
En base % des inscrits : 13,1 %
Non :
389 115
 (63,42 %)

En base % des inscrits :22,7 %

Résultats provisoires (99,46 % des bulletins)
Électeurs
1 715 518
Voix exprimées
615 905
Taux de participation
35,90%
Bulletins invalidés
2 337
Bulletins valides
613 568
Votes pour
224 453
Votes contre
389 115
Source :

Les sondages avaient prévu d’autres résultats (est-ce étonnant ?) :
Résultat
Institut de sondage
Pour
Contre
Ne se prononce pas
16 février
51%
42%
7%
14 mars
42%
54%
4%
22 novembre
46%
54%
0%
30 novembre
42%
41%
17%
30 novembre
48%
45.7%
6.3%
16 décembre
43%
40%
17%
16 décembre
48.5%
51.5%
0%
18 décembre
38.3%
49.5%
12.2%

Mais on entend déjà parler de redéposer une loi pour aller en sens contraire. Car, manifestement, le résultat du référendum n’est pas satisfaisant. Un seul résultat eut été acceptable : celui dicté par la Nomenklatura européenne, avec un appui plus que volontaire des media. Autrement dit, ce sont les idéologues qui refusent d’accepter la démocratie, et qui s’apprêtent déjà à en renverser l’expression.
Le référendum n’avait pas été une belle idée démocrate du pouvoir slovène. Il a été forcé par le peuple slovène, récoltant assez de voix pour l’imposer. On connaît la frilosité de nos autorités devant la démocratie référendaire. Il vaut mieux décider pour le peuple, car les gens ne connaissent rien. Il faut laisser faire les majorités parlementaires qui, après tout, représentent l’opinion du peuple bien mieux qu’un référendum.
Qu’en serait-il, sous nos cieux, d’un référendum sur ce genre de questions éthiques, comme l’avortement, l’euthanasie ou le mariage gay ? Bien sûr, après une campagne médiatique honnête et équilibrée. Mais cela ne risque pas d’arriver. Pourquoi pas ? Parce que la démocratie est trop dangereuse.
Pourtant, félicitations à la Slovénie pour cette belle leçon de démocratie. Nous avions oublié que des lois pouvaient être renversées démocratiquement.

mardi 1 décembre 2015

Nous avons été “palestinisés” !

En regardant un sujet dans les actualités sur notre chaine nationale, j’ai dû penser à ce titre étrange. Il s’agissait du réchauffement du climat et la montée dramatique de la mer de 5-7 mètres, suivi du cri d’alarme habituel que nous devons faire quelque chose pour sauver le climat, et la planète avec.
“Palestinisés” ? Ce mot barbare implique pour moi le mélange dangereux de trois choses : la propagande, la crédulité et l’ignorance. C’est à la fois inonder le public avec des opinions présentées comme des vérités absolues qui doivent être reçues sans critique, croire ce que les média nous distillent sans aller vérifier avec une naïveté qui frise l’incroyable, et ignorer que, derrière tout cela, il y a sans doute des objectifs qu’on nous cache. Autrement dit, on nous mène par le bout du nez. Tantôt cela traduit le mensonge flagrant, tantôt on laisse faire le sale boulot par des idiots utiles qui croient sincèrement à leur affaire, mais qui sont probablement aussi bernés que le bon peuple. “Palestinisé”, vous l’aviez compris, est dérivé de l’exemple magistral dans ce domaine qu’est la propagande palestinienne.
Il y a une génération, le Reichsminister Joseph Goebbels, ministre de propagande des Nazis, était l’exemple type de ceux qui agencent cette déliquescence de l’opinion publique. De nos jours, les champions hors catégorie sont les deux leaders palestiniens, Yasser Arafat et son successeur, Mahmoud Abbas, ou, de son nom de guerre – ou de terroriste – Abou Mazen. Avec un visage de grand-père innocent et une persistance aussi admirable que diabolique, ce dernier inonde les média de sa propagande. Mensonges et distorsions de la vérité sont manifestement le seul mode opératoire connu à Ramallah avec un effet redoutable dans les opinions publiques du monde entier.
Ainsi, les meurtres commis sur instigation de l’Autorité palestinienne sont presque totalement invisibles. On ne retient que “la violence extrême et gratuite” des Israéliens. Ils sont “les occupants illégitimes” d’un pays dont ils devraient être chassés pour qu’enfin règne la paix dans le Moyen Orient. Et toute action de terrorisme contre “l’Etat hébreu” est donc une action soudainement et miraculeusement légitime. J’ai mis des guillemets, parce que la phrase est fallacieuse. Les actes de terreurs sont en fait systématiquement perpétrés contre des individus, des civils. Or, cela tombe obligatoirement sous le coup d’une interdiction du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Voici l’article 3 de la résolution 1566 de 2004 de ce conseil :
3. Rappelle que les actes criminels, notamment ceux dirigés contre des civils dans l’intention de causer la mort ou des blessures graves ou la prise d’otages dans le but de semer la terreur parmi la population, un groupe de personnes ou chez des particuliers, d’intimider une population ou de contraindre un gouvernement ou une organisation internationale à accomplir un acte ou à s’abstenir de le faire, qui sont visés et érigés en infractions dans les conventions et protocoles internationaux relatifs au terrorisme, ne sauraient en aucune circonstance être justifiés par des motifs de nature politique, philosophique, idéologique, raciale, ethnique, religieuse ou similaire, et demande à tous les États de prévenir ces actes et, à défaut, de faire en sorte qu’ils soient réprimés par des sanctions à la mesure de leur gravité; [1]
Inutile de vous dire que ce bel article reste systématiquement lettre morte quand le terrorisme touche Israël. Et tout le monde, ou presque, gobe cela sans froncer un sourcil. Pourquoi ? Parce que nous avons été “palestinisés”. Nous sommes manifestement prêts à accepter les pires exactions tant que le but en est de porter atteinte à Israël et au peuple Juif, et pas à nous.
Des terroristes de l’Etat islamique sèment la mort à Paris, et le monde entier se lamente et s’insurge. On réitère de belles phrases pour condamner ce terrorisme, mais en même temps on continue à soutenir politiquement et financièrement l’horreur palestinienne, encouragé, encadré, récompensé et justifié par les régimes de terreur de Ramallah et de Gaza. Sommes-nous hypocrites ? Schizophrènes ? Sans doute. Nous avons été “palestinisés”.

Nous, Européens, sommes des gens civilisés et intelligents. Nous sommes opposés au terrorisme sous toutes ses formes – à l’exception du terrorisme palestinien que nous subventionnons.
Nous, Européens, nous bombardons les forces de l’Etat islamique et nous soutenons l’Autorité palestinienne qui fait pourtant la même chose !
Nous, Européens, sommes tellement surs de nous-mêmes que nous ne sommes plus capables de discerner l’horreur perpétuée avec notre argent, notre appui et notre silence. Nous filtrons les mouches de notre petite politique intérieure et nous avalons les chameaux de notre politique extérieure.
Nous, Européens, nous avons tellement chassé le Juif, depuis 800 ans !, que Dieu a dû se dire qu’il était temps de nous envoyer des Arabes à la place pour que nous apprenions à sentir le poids de l’Islam. Nous avons écarté le Dieu de la Bible et Dieu, un gentleman, nous laisse en la compagnie de l’Allah du Coran.
Nous avons été “palestinisés”.
Comment avons-nous pu en arriver là ?

Nous avons acceptés des mensonges énormes parce que cela nous convenait, ou parce que nous avons fait confiance aveuglement aux blouses blanches, à la presse ou aux législateurs.
Ainsi, nous avons jugé normal qu’une femme puisse décider de tuer l’enfant qu’elle porte. Dès qu’on se met à réfléchir, on se dit que c’est une horreur. Eliminer les plus faibles de la société sans une minute de réflexion (la France vient d’abolir le délai de réflexion) n’est pas humain. Qui peut accepter cela la conscience tranquille ? Sur base de chiffres truqués (on le sait maintenant), nos parlements ont voté l’inimaginable, et malheur à qui voudrait revenir en arrière ! C’est un acquis, un droit de tuer officiel pour le plus grand progrès de la société. Puisqu’on nous dit qu’un bébé n’est pas encore un bébé avant un certain nombre de mois. Mais quelle mère peut croire cela ?
Serait-il possible que, puisque nous avons accepté cela, il n’y aura plus de limite à notre crédulité ? Qu’une damnation pèse sur nous, et que nous sommes aspirés par l’abîme, ajoutant foi aux pires choses pour qu’elles nous conduisent pas à pas jusqu’à la fin de notre société ?
Oui, nous avons été “palestinisés”, avec notre consentement.

La COP21 est un “bel” exemple de ce processus. Propagande, crédulité et ignorance sont à l’œuvre à l’unisson. Il faut sauver la planète : Faire un geste pour la planète; se sentir coupable d’être la cause du temps plus chaud que d’habitude; paniquer parce que l’océan va nous engloutir; payer pour empêcher cela.
Les preuves ? Puisqu’on vous le dit. Les scientifiques sont unanimes. C’est le CO² que nous produisons qui est le coupable. Un geste pour la planète serait donc d’aller en vélo plutôt qu’en voiture. Comme d’ailleurs tous ces gens très sages rassemblés pour l’occasion au Bourget. On y a donc aménagé un énorme garage pour vélos ? Mais si eux-mêmes n’y croient pas et continuent à voyager inlassablement de par le monde en avion aux frais des autres, pourquoi devrions-nous y croire ?
Où sont les statistiques fiables sur l’apport en CO² des différentes sources sur notre planète : les océans, les mers et les fleuves, les volcans, les animaux. Le CO² humain (notre respiration autant que nos usines et nos transports) correspond à quel pourcentage du total ? Vous le savez ? La dernière statistique que j’ai vue parlait de … 0,34% ! Autrement dit, une fraction. Travailler sur ce pourcentage à renfort de centaines de millions d’euros aura quel effet ?
Bien sûr, il est difficile à supporter que nous soyons les victimes impuissantes des soubresauts climatiques. Comme au Moyen-âge et son petit ère glaciaire et aussi son réchauffement climatique, réputé pour avoir été un temps de grande abondance. Mais bon, il n’y avait ni usines, ni avions, ni écologistes pour gâcher le plaisir.
Changer le climat ! Quelle prétention mégalomaniaque. Eviter une « interférence anthropique dangereuse avec le système du climat », comme le suggère le site internet de la COP21 ? Et si nous étions (con)damnés à l’essayer pour notre malheur, comme le Prométhée de la mythologie ? Pourquoi ? Parce que nous avons choisi d’être “palestinisés”. La folie sert à notre humiliation.
Savez-vous que veut dire COP21 ? Le 21 tient pour notre siècle, c’est facile à deviner, non ? Et bien, même là, on se trompe. En fait, cela ne veut rien dire d'autre que la 21me COP depuil'adoption de la convention des Nations Unies sur le CC (changement climatique). Ainsi, la COP22 aura lieu en 2016. Mais COP ? Comme moi, vous vous êtes peut-être dit : Conference On the Planet ? Et bien, non. Cela veut dire : Conference Of Parties. Mais vu la frénésie qui s’est emparée de la planète – des seuls humains de la planète, en réalité – on aurait pu l’appeler la Conference On Psychiatry. On est devenu fou. On croit tout, sauf la vérité.

Permettez-moi de terminer avec deux textes de la Bible. Ils me semblent décrire notre triste temps avec une exactitude étonnante :
“Ils ont délibérément échangé la vérité concernant Dieu contre le mensonge … Ils n’ont pas jugé bon de connaître Dieu, c’est pourquoi Dieu les a abandonnés à leur pensée faussée, si bien qu’ils font ce qu’on ne doit pas. Ils accumulent toutes sortes d’injustices et de méchancetés, d’envies et de vices; ils sont pleins de jalousie, de meurtres, de querelles, de trahisons, de perversités. Ce sont des médisants, des calomniateurs, des ennemis de Dieu, arrogants, orgueilleux, fanfarons, ingénieux à faire le mal; ils manquent à leurs devoirs envers leurs parents; ils sont dépourvus d’intelligence et de loyauté, insensibles, impitoyables. Ils connaissent très bien la sentence de Dieu qui déclare passibles de mort ceux qui agissent ainsi. Malgré cela, non seulement ils commettent de telles actions, mais encore ils approuvent ceux qui les font.” (Romains 1.25,28-32)
“Voilà pourquoi Dieu leur envoie une puissance d’égarement pour qu’ils croient au mensonge. Il agit ainsi pour que soient condamnés tous ceux qui n’auront pas cru à la vérité et qui auront pris plaisir au mal.” (2Thessaloniciens 2.11,12)

mardi 17 novembre 2015

Quelques remarques en marge de l’horreur

Vous n’avez sans doute pas vu le titre suivant à la une des journaux :
Musulman français abattu par un policier français
après un attentat à Paris
Le sous-entendu d’un tel titre : Pauvre musulman ! Affreux policier !
Vous ne l’avez pas vu exprimé ainsi car personne ne l’a formulé ainsi (et encore heureux !). Pourtant, tout au long des attaques au couteau en Israël, c’est ainsi que les média l’ont formulé. N’est-ce pas étonnant ? Un terroriste qui tue des Français à Paris mérite d’être abattu. Un terroriste qui tue un Juif en Israël mérite la compassion et la compréhension. Donc, et ce “donc” est crucial, du sang juif n’a pas la même valeur que du sang français. Un terroriste est seulement terroriste selon le lieu géographique où il opère. Curieux, non ? Peut-être même … diabolique ?
“Kiss the Devil”
Venons-en. C’est justement pendant le chant avec ce titre évocateur par le groupe “The Eagles of Death Metal” au Bataclan à Paris, que l’attaque au théâtre a commencé. Il y a eu, en quelque sorte, comme un exaucement immédiat pour quelques 90 des personnes présentes. N’est-ce pas étonnant ? Bien sûr, c’est subversif que de l’écrire ainsi. Manifestement, “Kiss the Devil” est un peu grivois, mais culturellement correct. C’est amusant et s’amuser, c’est bon et un droit fondamental. Plus personne n’est frappé, choqué, par la conjonction de ces deux choses – qui l’a d’ailleurs remarqué ?, – la glorification de l’occulte et la violence sanglante, l’invocation du diable et l’horreur diabolique. Sommes-nous inoculés contre le mal absolu au point de penser pouvoir jouer avec le Malin sans que cela porte à conséquence ? Sommes-nous devenus naïfs à ce point ?
Oui, Monsieur le Président. Mais …
Le Président de la République a fait deux remarques importantes. Tout d’abord, et dès le début, il a dit qu’il s’agissait d’un acte de guerre. Oui, Monsieur le Président. C’est exactement cela. La France est donc en guerre maintenant ? Voilà où il faut situer le “mais”. Il me semble avoir entendu comme une pointe d’étonnement choqué. Pourtant, la France est déjà en guerre contre l’Etat islamique depuis un certain temps. Quand vous vous mettez à bombarder un “Etat” étranger, cela s’appelle un acte de guerre. La France avait de facto déclaré la guerre. Alors, pourquoi être étonné d’une contre offensive ? N’est-ce pas le “propre” de la guerre ? C’est vrai, ils ne sont pas venus avec des bombardiers, mais ils viennent avec les armes qu’ils ont. Ce n’est pas bien, c'est même une horreur, mais c’est normal dans ce bas monde anormal.
Ne fallait-il donc pas intervenir contre l’EI ? Honnêtement, je l’ignore. Je vois avec une certaine perplexité les interventions militaires des Occidentaux là où ils le jugent opportun. Cela a-t-il déjà apporté la paix ? En Iraq ? En Afghanistan ? En Libye ? Et le gouvernement de M. Hollande vient d’approuver l’accord sur le nucléaire iranien, qui permettra à l’Iran de développer tranquillement des armes nucléaires pour les utiliser contre qui ? Israël ? L’Europe ? Les USA ? Avons-nous un droit divin d’intervention partout où nos intérêts, surtout économiques, sont en jeu ? Ce qui est sûr, c’est que nous n’avons pas le droit d’être étonnés des ripostes, aussi horribles soient-elles. Et tirer sur des gens attablés sur une terrasse à Paris est bien sûr aussi horrible que placer une bombe à bord d’un avion russe au Sinaï.
Devant le congrès réuni, le président Hollande a dit un autre mot ô combien juste : Le vivre ensemble demande une acception de nos valeurs. Tout à fait. C’est d’une logique imparable. Mais, de quelles valeurs parle-t-il ? Car nos pays européens ont des problèmes avec les valeurs. Pour la constitution européenne, on a rejeté décisivement toute référence aux fondements judéo-chrétiens de notre société. Cela implique surement aussi les valeurs qui sont fondées sur ce socle-là. Adieu donc l’amour des étrangers, l’amour du prochain et le respect de la vie d’autrui. Car c’est de là qu’ils viennent. A leur place, nous avons assisté à l’imposition de nouvelles valeurs : l’avortement (= tuer les plus faibles pour pouvoir continuer à nous amuser), le droit de nous divertir peu importe comment, le ballon rond comme valeur absolue, une sexualité libérée de toute contrainte et, par-dessus tout, l’argent comme principe qui justifie tout. Derrière cela, l’évolution impose comme valeur fondamentale la survie du plus fort. Bien sûr, le président Hollande n’a certainement pas pensé à ces valeurs-là. Il a, en toute probabilité, pensé aux valeurs chrétiennes … que son gouvernement bat en brèche année après année et loi après loi.
Accepter nos valeurs ? Jouons le jeu du président Hollande pour un moment. Nos pays accueillent actuellement une vague d’immigrants musulmans de Syrie et d’ailleurs. Nos dirigeants, M. Hollande en tête, ont-ils vérifié s’il y a acception de nos valeurs de leur part ? Quel pays musulman ne pratique pas une discrimination active (jusqu’à ce que mort s’ensuive) ou larvée contre les croyants non-musulmans ? Quelle communauté musulmane accepte quelque chose d’aussi élémentaire que la conversion d’un musulman à la foi chrétienne ? Récemment, un universitaire syrien chrétien nous a rappelé à quel point “le pacte d’Omar” fait partie de la culture musulmane. Voici quelques points de ce pacte. [1]
·         Nous tiendrons nos portes grandes ouvertes aux passants et aux voyageurs. Nous donnerons l’hospitalité à tous les Musulmans qui passeront chez nous et les hébergerons durant trois jours.
·         Nous ne cacherons rien aux Musulmans qui soit de nature à leur nuire.
·         Nous ne manifesterons pas publiquement notre culte et ne le prêcherons pas. Nous n’empêcherons aucun de nos parents d’embrasser l’Islam, si telle est sa volonté.
·         Nous serons pleins de respect envers les Musulmans. Nous nous lèverons de nos sièges lorsqu’ils voudront s’asseoir.
·         Nous ne chercherons point à leur ressembler, sous le rapport des vêtements, par la calotte, le turban ou les chaussures, ou par la manière de peigner nos cheveux.
·         Nous ne monterons point sur des selles.
·         Nous ne ceindrons pas l’épée. Nous ne détiendrons aucune espèce d’arme et n’en porterons point sur nous.
·         Nous ne ferons point paraître nos croix et nos livres sur les chemins fréquentés par les Musulmans et dans leurs marchés. Nous ne sonnerons la cloche dans nos églises que très doucement. …
S’il nous arrivait de contrevenir à quelques-uns de ces engagements dont nos personnes demeurent garantes, nous n’aurions plus droit à la dhimma et nous serions passibles des peines réservées aux rebelles et aux séditieux.
Et nous croyons que leur intégration ne poserait pas trop de problèmes ? Ce n’est pas stigmatiser les musulmans. Mais il est temps que nos autorités pratiquent un parler vrai.
Kiss the Son
Deux cultures s’opposent, particulièrement dans notre monde occidental. J’aimerais les résumer par deux phrases semblables. D’un côté, la mort au Bataclan est semée au moment même du chant “Kiss the Devil” par le groupe des Aigles du Métal mort. C’est ce que notre culture moderne insensée cherche à faire à tout prix (à tout prix est presque toujours trop cher payer). Je peux tout faire, car Dieu est mort. C’est une erreur bien sûr. Si Dieu est mort, la liberté est morte.
De l’autre côté, il y a cette phrase de la Bible : Kiss the Son, rendez hommage au Fils. Cela vient du Psaume 2, qui dit (et je le citerai dans sa totalité, tant ce texte est important :
« Pourquoi tant d’effervescence parmi les nations ? Et pourquoi donc trament-elles tous ces complots inutiles ? Pourquoi les rois de la terre se sont-ils tous soulevés et les grands conspirent-ils contre Dieu et contre l’homme qui a reçu son onction ? Ils s’écrient ensemble : “Faisons sauter tous leurs liens et jetons au loin leurs chaînes !”
Mais il rit, celui qui siège sur son trône dans les cieux. Le Seigneur se moque d’eux et, dans sa colère, il les frappe d’épouvante en leur tenant ce discours : “Moi, j’ai établi mon Roi par l’onction sur Sion, ma montagne sainte.”
Je publierai le décret qu’a promulgué l’Eternel. Il m’a dit : “Tu es mon Fils; aujourd’hui, je fais de toi mon enfant. Demande-moi : Que veux-tu ? Je te donne en patrimoine tous les peuples de la terre; et le monde, jusqu’en ses confins lointains, sera ta propriété. Avec un sceptre de fer, tu les soumettras; comme des vases d’argile, tu les briseras.”
C’est pourquoi, rois de la terre, montrez-vous intelligents, vous qui gouvernez le monde, laissez-vous donc avertir ! Dans la crainte, servez l’Eternel ! Et, tout en tremblant, exultez de joie ! Au Fils, rendez votre hommage, pour éviter qu’il s’irrite et que vous périssiez tous dans la voie que vous suivez. En un instant, sa colère contre vous peut s’enflammer. Oui, heureux sont tous les hommes qui, en lui, cherchent refuge ! »
Deux logiques s’affrontent. L’une mène à la mort, inévitablement, que ce soit à court ou à long terme. Le diable n’a jamais été membre du club des bienfaiteurs de l’humanité. L’autre mène à la vie.
Peu à peu, devant nos yeux, ces deux logiques arrivent à leur finalité. Avec une clarté à laquelle nous ne sommes plus guère habitués, les événements au Bataclan sonnent comme un avertissement strident. Saurons-nous l’entendre ?


Chaudement recommandé : l'article de Madeleine de Jessey dans le Figaro : http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2015/11/17/31003-20151117ARTFIG00267-donnez-leur-un-ideal.php.

Tout autre, mais intéressant, l'article suivant : http://www.europe-israel.org/2015/11/guide-de-survie-face-au-terrorisme-islamiste-les-9-imperatifs-a-retenir/

Voici le texte complet du chant "Kiss the Devil" (une vraie horreur !)
Who'll love the Devil? Who'll sing his song?
Who will love the Devil and his song?

I'll love the Devil, I'll sing his song
I will love the Devil and his song

Who'll love the Devil? Who'll kiss his tongue?
Who will kiss the Devil on his tongue?

I'll love the Devil, I'll kiss his tongue
I will kiss the Devil on his tongue

Who'll love the Devil? Who'll sing his song?
I will love the Devil and his song

Who'll love the Devil? Who'll kiss his tongue?
I will kiss the Devil on his tongue

Who'll love the Devil? Who'll sing his song?
I will live the Devil and sing his song




[1] Le reste peut être consulté ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pacte_d%27Umar.

samedi 26 septembre 2015

Les migrants – quelques pensées provisoires

Depuis quelque temps déjà, je me demande ce que je pourrais bien écrire sur la crise migratoire du moment. Le problème est bien sûr que nous n’en avons pas encore assez de recul, ni d’ailleurs assez de détails. Entre ce qui est distillé par les média et ce que l’on apprend d’autres sources, il n’est guère aisé d’arriver à une opinion claire et éclairée ! Voici donc quelques pensées nécessairement provisoires.
Comme beaucoup, je suis tiraillé entre des sentiments très divers. Cela va de la générosité la plus grande à l’indignation la plus profonde en passant par une méfiance tenace.
L’indignation ?
Comment ne pas être indigné devant le spectacle des monarchies du Golfe qui abandonnent leurs frères en la foi entre les mains de l’ennemi “chrétien” ? Quelques exemples.
Voici un extrait d’une interview télévisée avec Fahad Alshalami, officiel koweitien qui explique pourquoi les pays du Golfe ne peuvent pas accueillir de migrants.[1] Il dit : “Le Koweït et les pays associés ne peuvent accueillir aucun réfugiés car nos pays sont riches. De toute façon, notre niveau de vie est trop élevé pour eux, contrairement au Liban et à la Turquie qui sont bon marché et plus adaptés aux réfugiés syriens. … Pour finir, nous n’avons pas à accueillir des personnes qui sont différentes de nous. … Nous ne voulons pas de personnes qui ont souffert de stress et de traumatismes dans notre pays.”
Un autre exemple. Savez-vous qu’il y a près de La Mecque, à Mina, en Arabie Saoudite, une cité de tentes équipées pour accueillir 3 millions de pèlerins ? “Mina est une grande ville faite de tentes en dur de différentes tailles où peuvent dormir de six à trente personnes par tente. La ville est divisée en secteurs qui correspondent à un regroupement des pèlerins par régions du monde. Il s’agit d’un espace énorme car il est censé accueillir les millions de pèlerins qui viennent chaque année accomplir les rites du Hajj… Chaque secteur est composé de tentes qui ont la climatisation et qui sont les unes à côté des autres, d’un ensemble de toilettes à la turque qui sert à tout le secteur et de points thé ou café.”[2] Mais aucun signe de migrants … Construire des mosquées en Europe et y envoyer des prédicateurs d’un Islam rigoureux, cela est dans les cordes des maîtres de Riyad. Mais accueillir des migrants … Il faut ajouter à cela que le pays décapite peut-être plus de gens que l’Etat Islamique. Depuis le début de cette année, déjà 134 personnes. Riyad affirme appliquer la peine capitale pour les crimes graves, sur la base de la charia, la loi islamique : meurtre, viol, trafic de drogue, vol à main armée, enlèvement, mais aussi apostasie (refus de la religion), adultère et « sorcellerie ».[3] Et entre “décapiteurs”, on s’entend …
J’ouvre une parenthèse. Savez-vous que l’Arabie Saoudite a été nommé pour présider le groupe consultatif du Conseil des droits de l’homme des Nations unies (UNHRC) à Genève ? Ce groupe est responsable pour la nomination des responsables pour la surveillance des droits de l’homme dans le cadre de l’ONU. C’est comme si on confie la protection d’un troupeau de moutons à un loup ! Or, par rapport à la question des migrants, le même article du Monde rappelle qu’en moins d’un an, l’Arabie saoudite a expulsé 36.000 Somaliens, 163.000 Ethiopiens et 613.000 Yéménites, selon l’Organisation internationale des migrations.
Et le Qatar ? De grands organisateurs, non ? Ils sont en train de construire les stades pour le mondial 2022. C’est vrai, ils le font avec des esclaves. Ils investissent aussi chez nous. Demandez au PSG et à combien d’autres ? Et à combien se chiffre l’aide aux migrants frères ? Et l’aide à l’Etat Islamique ? (Voir aussi sur ce blog : http://alternatio.blogspot.be/2015/03/vendre-son-ame-au-diable.html.)
Et puis, combien sont ceux qui gagnent à l’Etat islamique ? Leur pétrole passe bien quelque part pour être vendu. De l’indignation ? Oui, il y en a et il doit y en avoir.
Burak Bekdil pose une question judicieuse : Pourquoi faut-il que des non-Musulmans paient le prix pour des guerres exclusivement intra-Musulmanes et pour la vague de migrants qu’elles créent ?[4]
De la générosité.
Qui sont en première ligne de la haine islamiste en Syrie et en Iraq (et dans les territoires palestiniens, mais cela est une autre histoire) ? Les chrétiens. Ensuite d’autres minorités, à l’Islam apparemment adultéré. Faut-il les accueillir ? Bien sûr ! Encore faut-il qu’ils puissent arriver jusqu’en Europe sans se faire jeter par-dessus bord par des Musulmans. Combien de chrétiens se sont noyés ainsi dans la Méditerranée ?
De la générosité ? Mais bien sûr. Mais en trouvent-ils ? Dire en tant que maire que vous voulez accueillir des chrétiens est sévèrement critiqué par ceux qui ont accès aux média. Ce serait de la discrimination ! C’est peut-être vrai. Tout comme jeter par-dessus bord les chrétiens. Ou comme refuser d’aider des populations chrétiennes lors des catastrophes ailleurs. Mais comment être généreux si on refuse de compter avec la haine ancestrale contre Juifs et chrétiens ? N’est-il pas temps, justement, de chercher à aider ceux et celles dont on ne veut pas … entendre parler ? N’y a-t-il pas un temps, enfin, pour une certaine discrimination positive ?
Donc ne pas aider les Musulmans ? Bien sûr qu’il faut les aider. Et se poser la question pourquoi ils veulent venir chez nous. Car si leurs pays frères ne veulent pas d’eux, eux veulent-ils de leurs pays frères ? Apparemment pas. De la Turquie, ils passent en masse vers l’Europe … chrétienne (dans leur compréhension). Cette même Europe qui a été largement critiquée dans le Moyen-Orient comme la responsable de tous les maux. Ne dites pas trop vite que c’est injuste. Pourquoi veulent-ils venir chez nous ? A cause de nos valeurs de solidarité et d’accueil. A cause de nos valeurs qui nous dictent de les faire profiter de nos avantages matériels. Ces valeurs ne semblent pas exister ailleurs. En terre d’Islam, comme sur les terres de bien d’autres religions et philosophies, ces valeurs semblent quasi inexistantes. D’où vient donc qu’elles existent chez nous ? Je vais vous dire une vérité qu’on n’a plus guère le droit de dire. Ces valeurs viennent de nos racines judéo-chrétiennes. Oups ! C’est presqu’un gros mot ! Pourtant, il faudra se rendre à l’évidence.
Notre philosophie officielle est coulée dans le marbre évolutionniste. Réfléchissez un instant. Croyez-vous vraiment que celle-ci fera jamais naître l’amour du prochain ? On y parle plutôt de la survie du plus fort et de la mort des inadaptés, pas d’humanisme. Heureusement que nous n’agissons pas (encore) en accord avec ce genre d’opinions ! Heureusement qu’il reste encore un héritage chrétien qui nous inspire l’accueil du prochain dans le besoin ! Car une telle générosité n’est pas la norme dans notre monde. La compassion est une plante rare, exotique. Elle ne pousse vraiment que sur un sol irrigué par … la Bible.
Alors oui, soyons généreux, mais sans être naïfs. Ce qui m’amène au point suivant.
Une méfiance tenace.
C’est plus fort que moi, je l’admets. Une certaine méfiance me ronge devant l’actualité. Je vois venir des flots de gens avec une foi militante ce qui risque de transformer notre continent. J’écris “des flots”, car il n’est pas bien vu de dire : invasion. Pourtant, en parlant avec pas mal de gens, c’est le mot qui sort spontanément. C’est ce que beaucoup ressentent, une invasion qui ne dit pas son nom. Cette méfiance est nourrie par plusieurs questions.
Pourquoi cette vague tout-à-coup ? La guerre en Syrie dure depuis des années, mais soudainement, on se met en route pour l’Europe. Y a-t-il quelqu’un derrière cela ?
On nous dit qu’il y a encore un million de personnes décidées à se lancer sur ce chemin, et qu’un autre million attend en Libye. Beaucoup de ces gens (la plupart ?) sont acquis à un Islam plutôt militant et viendront réclamer leur droit le vivre chez nous selon leur religion. Cela va transformer un continent comme le nôtre qui est menacé d’une implosion démographique, due à la politique d’avortement et à une dénatalité importante. Bien sûr, l’immigration va aider l’économie, menacée elle aussi par cette implosion démographique, mais la vie n’est-elle pas plus que l’économie ? A quoi ressemblera notre société en dix ans ? Les sociétés d’où sortent les migrants, sont-elles notre modèle préféré pour l’avenir ?
Ma méfiance ne fait que grandir quand je lis la chose suivante. Il s’agit d’une interview sur Radio Courtoisie le 11 septembre, d’où sont tirées les lignes suivantes :
Mieux vaut être musulman que chrétien d’Orient pour obtenir l’asile en France. Invités de Jean-Marie Le Méné sur Radio Courtoisie, Frédéric Pichon, spécialiste de la Syrie à l’université de Tours, et Marc Fromager, directeur de l’Aide à l’Eglise en détresse, lui ont expliqué pourquoi.
Frédéric Pichon : « Je me suis entretenu cet après-midi avec un haut fonctionnaire de la République qui travaille dans l’accueil des réfugiés et qui m’a dit très clairement, en me disant que je pouvais le répéter partout donc j’en profite pour le faire – qu’il y a des consignes gouvernementales pour noyer la question des chrétiens d’Orient. Il me dit : « Voilà, il y a des chrétiens syriens et irakiens qui attendent depuis huit mois un visa à Beyrouth ». Il m’explique : « Il faut savoir que l’ambassade de France à Beyrouth sous-traite l’instruction des dossiers de visas à une compagnie privée libanaise détenue par un musulman sunnite. » C’est un haut fonctionnaire, c’est quelqu’un de sérieux, c’est un préfet. Il me dit que maintenant, il conseillerait presque – mais je ne veux pas lancer ici un appel à émigrer pour les chrétiens – aux chrétiens d’émigrer sans demander de visas et de passer par la Turquie et de se cacher dans ce flot [de migrants] pour avoir des chances d’être accueillis. Parce qu’il y a des consignes, m’a-t-il dit, surtout pour les chrétiens syriens qui sont réputés être pro-régime.
Marc Fromager : « Même en France ça fait des années qu’on a ce genre de témoignages. Des chrétiens égyptiens, par exemple, qui ont fui leur pays parce qu’ils sont menacés, en danger, etc. L’instruction se fait ici avec des traducteurs arabes, la plupart d’origine maghrébine musulmane. Et bizarrement [ces chrétiens traduits par des musulmans] n’auront quasiment jamais droit à l’asile politique et donc sont refoulés. Par contre les musulmans, eux, sont accueillis assez facilement. » [5]
Puis, il y a cette histoire sur laquelle nos média ont sauté comme des affamés. L’histoire du petit Aylan, dont le cadavre a jonché une plage turque. Une histoire tragique. Cela ne devrait pas arriver à un enfant. Mais c’est arrivé. Parce que son père a choisi consciemment ce chemin-là pour améliorer son sort. Il habitait à Istanbul depuis trois ans. Pas exactement un migrant chassé par l’Etat Islamique ! Sa sœur, qui vit au Canada, lui envoie régulièrement des mandats. A la radio de Vancouver, elle dit avoir recommandé à son frère de faire venir leur père, Abdullah, toujours résidant en Syrie, en Europe pour y faire soigner ses dents. Elle a du reste envoyé de l’argent à cette fin. Son frère lui dit alors qu’il se rendrait avec toute sa famille en Europe afin de ne pas laisser les deux garçons tous seuls. Avec l’argent de sa sœur, il fait appel à un passeur pour l’emmener de Turquie en Grèce pour la somme de 4.000 euros. Le navire chavire pendant le trajet, et toute sa famille meurt noyée, sauf lui. Monsieur Kurdi racontera différentes versions de son naufrage aux autorités turques. A présent son seul désir est de vivre auprès des siens, enterrés à Kobané. De cette tragique histoire, il restera le goût amer d’une manipulation grotesque d’un drame humain. Car tout semble bon pour toucher la corde sensible des gens (et faire taire la critique ?).[6]

Indignation, générosité et méfiance. Plus j’y réfléchis, plus ces trois mots me reviennent. A vouloir balayer le premier et le dernier d’un revers de main, les Bien Pensants dans notre pauvre Occident jouent à quel jeu ?

mardi 25 août 2015

Sagesse et flatterie

Henry de Huntingdon raconte l’histoire de Knut le Grand, roi d’Angleterre qui régna au début du onzième siècle, il y a donc mille ans, peu avant la conquête normande.
Pour apprendre une leçon aux nombreux flatteurs qui formaient le gros de ses courtisans, il fit placer son trône au bord de la mer. Il s’y assit et, d’une grande voix, commanda aux vagues de ne pas franchir les limites de son royaume. C’était le moment de la marée montante et peu à peu, l’eau s’approcha du trône, jusqu’au moment où elle passa par-dessus de ses pieds et, sans aucun respect pour sa personne royale, monta contre ses jambes. Le roi sauta en arrière en disant : “Que tous sachent combien est vide et sans valeur le pouvoir des rois, car il n’y en a aucun digne de ce nom, sinon celui à qui obéissent les cieux, la terre et la mer selon les lois éternelles.” Après cela, il pendit sa couronne sur un crucifix et ne la porta plus jamais “pour la gloire de Dieu, le Roi tout-puissant”.

Nous vivons en un temps où les flatteurs semblent occuper le terrain au prix de la sagesse dont témoignait en son temps le roi Knut. On a l’impression qu’aujourd’hui, nous possédons enfin le pouvoir de faire plier la nature à notre volonté. Quand j’écoute le discours sur le réchauffement climatique, il me semble entendre une prétention sans bornes. Nous allons limiter le réchauffement climatique par nos moyens ! On croirait apercevoir Knut sur le bord de la mer, cette fois-ci convaincu que la marée lui obéira.
On a la prétention de pouvoir contrôler ou influencer des processus qui nous dépassent totalement et où le rôle des hommes est probablement minime. A coups de milliards et de dizaines de milliards, on se dit que l’on va atteindre l’objectif de changer la nature, le climat, dans le sens que nous voulons. Regardez bien : Le trône est fermement implanté sur la grève et on se flatte que la marée se pliera à notre volonté.
Et si un lobby avait obtenu la possibilité d’agir à sa manière, avec une mainmise quasi-totale sur les leviers politiques et financiers ? Car la science du réchauffement n’est pas aussi bien étayée qu’on ne le prétend. Mais à force d’étouffer toute opinion contraire, tout le monde finira par se mettre au pas. Pour le moment, la sagesse semble avoir perdu son combat contre la flatterie.
Fin novembre aura lieu la Conférence de Paris sur les changements climatiques. Voici ce qu’on annonce (Wikipédia) :
Selon le comité organisateur, l'objectif de cette conférence est « d'aboutir, pour la première fois, à un accord universel et contraignant permettant de lutter efficacement contre le dérèglement climatique et d'impulser/d'accélérer la transition vers des sociétés et des économies résilientes et sobres en carbone ». À cet effet, l'accord, censé entrer en vigueur en 2020, devra à la fois traiter de l'atténuation — la baisse des émissions de gaz à effet de serre — et de l'adaptation des sociétés aux dérèglements climatiques existants et à venir. Il s'agira de trouver un équilibre entre les besoins et les capacités de chaque pays. La répartition de l'effort entre les émetteurs historiques et les économies émergentes est l'un des points sensibles de la négociation.
Pour préparer cet accord, chaque pays doit préparer et publier en amont de la COP 21 une contribution qui présente un plan de travail concret à même de permettre à l’État concerné de faire sa part au sein de l’effort universel.La COP 21 doit également permettre aux pays développés de mobiliser 100 milliards de dollars par an à partir de 2020, en partie via le Fonds vert pour le climat, afin d’aider les pays en voie de développement à lutter contre le dérèglement climatique.[…] Enfin, toutes les contributions visent à la fois à atténuer les émissions de gaz à effet de serre en prévoyant de faire évoluer l’économie nationale, et à adapter les conditions de vie des personnes aux changements climatiques effectifs ou anticipés.[1]
Non seulement les nouveaux occupants du trône de Knut ont une grande prétention – qui n’en a pas ? – mais non contents de commander la marée, et de croire que leur lutte sera efficace, ils veulent obtenir un pouvoir contraignant – c’est un mot terrible ! – qui va engloutir des sommes astronomiques. Pour atteindre quel objectif ?
Peut-être que le climat se refroidira tout seul, comme il l’a toujours fait. Peut-être que cela durera, empirera, encore. Après tout, le climat a toujours été une suite de cycles dont nous ignorons les durées. L’orgueil, nourri des prétentions philosophiques de l’homme moderne, croit changer cela. Mais ce n’est pas parce qu’on crée une panique qu’on a raison. Ce n’est pas parce qu’on crie très fort et qu’on est nombreux qu’on a raison. On a plus que probablement tort. Mais avant d’avoir les pieds et les jambes mouillés, on aura imposé combien de souffrance ?
Qu’on me comprenne bien. Lutter contre la pollution (mais le CO² n’est pas un polluant) et pour une gestion responsable des ressources de la planète est une chose excellente. Mais dépenser des centaines de milliards pour arrêter la marée n’est pas une chose excellente. Si ce n’était pas si dramatique, ce pourrait même être comique. Mais, tristement, cela pourrait nous conduire à la pire des dictatures. Le résultat opposé de l’action de Knut le Grand, quoi.
Dans la course entre la sagesse et la flatterie, la sagesse part perdue. Mais la course est loin d’être finie. La marée commence seulement à monter.

Suite aux élections d'un nouveau président au GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), ce 6 octobre 2015, le philosophe Drieu Godefridi a adressé la lettre suivante à Nathalie Kosciusko-Morizet. Elle touche à la question si oui ou non, le GIEC est une entreprise scientifique. [2]


Chère Nathalie,
Vous considérez que les climato-sceptiques sont "des connards" (lire article ici).
Que des dizaines de milliers de scientifiques de par le monde questionnent la scientificité des rapports du GIEC, ce groupe d’experts de l’ONU sur le climat, est ce que vous ne pouvez accepter.
Sans doute estimez-vous que le GIEC est une organisation scientifique, qui plus est mondiale dans son envergure, et que sa parole ne saurait être mise en doute que par des “connards” précisément.
Dans un ouvrage paru en 2010, j’ai démontré que le GIEC est une organisation politique de part en part, de type scientiste, et pas du tout une organisation scientifique. J’ai donné, sur le sujet, des dizaines de conférences, de la France aux Etats-Unis, ai participé à des dizaines de débats, workshops et autres, ai confronté des centaines de contradicteurs. À ce jour, personne n’est parvenu ni à réfuter mon argument, pourtant simple, ni à démontrer de façon crédible que le GIEC était une organisation scientifique.
Par sa composition, ses compétences et son fonctionnement, le GIEC est une organisation politique. Aucun rapport n’en émane, qui n’ait passé les fourches caudines de l’Assemblée générale du GIEC, composée dans son écrasante majorité de non scientifiques, représentants des gouvernements.
Mesurez-vous que deux des trois compétences du GIEC — évaluation des impacts négatifs, pour l’homme, des changements climatiques observés, et normes à mettre en œuvre pour y parer — ne peuvent être concrétisées que sur le pied de jugements de valeur ? Or, chère Nathalie, comment nier que les jugements de valeur sont la province du politique, et non de la science ?
Vous êtes-vous jamais aventurée à jeter un œil sur la troisième partie du dernier rapport du GIEC, l’AR5, qui est un hymne à l’idéologie ultra-minoritaire et authentiquement anti-humaniste de la décroissance ?
Enfin, comment nier que la nature d’une organisation influe sur la nature des rapports qui en émanent ? Si le GIEC est une organisation politique, ses rapports sont politiques.
En interroger la pertinence scientifique est donc non seulement légitime, mais une question d’hygiène intellectuelle élémentaire.
Je vous adresse de ce jour un exemplaire de cet ouvrage au siège des Républicains (je présume que vous y passez à l'occasion).
Pour conclure, je ne vous traiterai pas de connasse...
Mon éducation me l’interdit.
Sentiments dévoués,
Drieu Godefridi
Docteur en philosophie (Sorbonne), juriste et auteur de “Le GIEC est mort, vive la science” (Texquis, 2010)

Puis-je recommander l'article suivant ?
Le GIEC et les prévisions de réchauffement : réquisitoire contre les modèles climatiques.
Par Jean-Michel Bélouve le mardi 29 octobre 2013
http://blog.turgot.org/index.php?post/Belouve-Modeles-rechauffement
[2] http://www.lalibre.be/debats/opinions/non-nkm-les-climato-sceptiques-ne-sont-pas-des-connards-5614ca8335700fb92f7fa150