Le culte de la Liberté

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mercredi 22 janvier 2014

Le plus grand massacre de tous les temps

En cette année 2014, nos pays vont commémorer la première guerre mondiale qui a éclaté en août 1914. Il est important de s’y arrêter et d’essayer d’en apprendre quelques leçons. Pourtant, ce n’est pas là le plus grand massacre de tous les temps.
2013 a marqué les 40 ans du pire massacre jamais perpétré de mémoire d’homme. Ce massacre n’a pas eu lieu en 1973, il a commencé, officiellement, légalement, en cette année. Il a coûté la vie à plus de 1,3 milliard d’êtres humains depuis et le compteur tourne toujours à une vitesse insoutenable d’environ 42 millions d’êtres humains par an. Il s’agit du massacre d’enfants dans le ventre de leur mère. On appelle cela pudiquement l’IVG, interruption volontaire de la grossesse. Sauf que les enfants n’avaient aucun moyen d’exprimer leur volonté … L’avortement représente un meurtre dans la plupart des cas. Le fait qu’il soit légal dans bon nombre de pays n’en diminue pas l’horreur. Cela l’augmente.

Quelques statistiques
Deux instantanés de l’avortement provoqué, en 1995 et en 2003
Estimations mondiales et régionales de l’avortement provoqué, 1995 et 2003
Région and sous-région
N° d’avortements (en millions)
Taux d’avortement1
1995
2003
1995
2003
Monde
45.6
41.6
35
29
Pays développés
10.0
6.6
39
26
     sans l’Europe de l’Est
3.8
3.5
20
19
Pays en développement2
35.5
35.0
34
29
     sans la Chine
24.9
26.4
33
30
Estimations par région
Afrique
5.0
5.6
33
29
Asie
26.8
25.9
33
29
Europe
7.7
4.3
48
28
Amérique latine
4.2
4.1
37
31
Amérique du Nord
1.5
1.5
22
21
Océanie
0.1
0.1
21
17
1Avortements par 1.000 femmes entre 15 et 44 ans
2Ceux en Afrique, les Amériques (sans le Canada et les USA), l’Asie (sans le Japon), et l’Océanie (sans l’Australie et la Nouvelle Zélande)

En Europe, 2,9 millions d’avortements (2.863.649) ont été enregistrés en 2008 …
Un avortement y est pratiqué toutes les 11 secondes …
   -   Soit 327 avortements par heure …
   -   Et 7.846 avortements par jour.
   -  Plus d’un million deux cent mille avortements par an (1.207.646) de ces avortements ont été pratiqués dans l’UE des 27.
En 2008, le nombre d’avortements pratiqués dans le monde est estimé à 43,8 millions (45,6 millions en 1995).

En France [1]
On a fait croire avant 1975 que les avortements clandestins en France s’élevaient à près de 1.000.000 (1 Million !) par an. On sait maintenant de source sûre (Source : INED – Institut National des Etudes Démographiques) que les avortements clandestins se situaient autour de 65 000 par an. On peut lire depuis peu régulièrement dans la presse que “les avortements ont baissé depuis la loi Veil en France”. En fait, les chiffres avancés ne portent qu’à partir de 1975, c’est à dire juste après que la loi Veil soit passée. Pas un démographe n’a le courage de comparer les chiffres d’avant la loi avec ceux d’après la loi. Voici les véritables chiffres, publiés par l’INED, de l’avortement en France (1974-1993 [2]) :
Année
Nombre absolu d’avortements

Déclarés
Estimés
1974
0
65 000
1975
33 454
100 000
1976
134 173
250 000
1977
150 931
253 000
1978
150 417
256 000
1979
156 810
259 000
1980
171 218
262 000
1981
180 695
265 000
1982
181 122
263 000
1983
182 862
261 000
1984
180 789
260 000
1985
173 335
249 000
1986
166 797
239 000
1987
162 352
230 000
1988
166 510
230 000
1989
163 090
230 000
1990
170 428
230 000
1991
172 152
230 000
1992
167 458
227 000
1993
166 833
225 000
Source : Chantal BLAYO, “L’évolution du recours à l’avortement en France depuis 1976”, in : Population, 3, 1995, pages 779 à 810.

L’avortement a donc peut-être bien diminué légèrement, mais bien après la loi, et à partir de 1983. Cette baisse s’explique par la conjoncture démographique qui fait qu’il y a de moins en moins de femmes en âge d’être mères chaque année. La génération qui a le plus avorté est aussi celle qui a été la plus nombreuse, étant directement issue du “Baby-Boom” (années 50). Les femmes aujourd’hui fécondes sont celles qui sont nées dans les années 60 et 70, date du début de la chute de la fécondité. Ainsi les avortements de 1983 correspondent à la génération des femmes nées dans les années 1955-60, génération très nombreuse. Le nombre d’avortements est donc amené à diminuer encore dans les années à venir, tout simplement parce que les femmes fécondes sont de moins en moins nombreuses !
Un quart de chaque génération sacrifié
Un enfant sur 4 manque en France. C’est une vérité incontestable. Mais beaucoup de personnes diront que ce n’est pas tout à fait vrai, car beaucoup de femmes ayant avorté ont eu plus tard des enfants qu’elles n’auraient pas eu si elles n’avaient pas avorté. C’est vrai. Certains enfants existent aujourd’hui parce que leur frère, ou leur sœur, est mort “à leur place”. Cela n’enlève rien au fait qu’ils sont eux aussi des rescapés : ils avaient statistiquement une chance sur quatre d’être supprimés.
Rendons donc aux chiffres leur vraie signification : il est vrai qu’un enfant sur 4 manque en France. Cela ne veut pas dire que si l’avortement n’existait pas, il y aurait, en France, ce quart manquant, plus la jeunesse d’aujourd’hui. En effet, la jeunesse d’aujourd’hui ne serait pas la même, et les comportements passés ont toujours une influence sur les comportements présents. En particulier, la natalité ne serait pas augmentée d’un quart par rapport à la natalité actuelle, mais elle serait probablement inférieure. En termes comptables, il y a 700.000 naissances en France actuellement plus 225.000 avortements : si les bébés avortés étaient tous gardés, on ne peut affirmer qu’il y aurait 925.000 naissances.
Ce qu’on peut affirmer en revanche, c’est que cette jeunesse tuée a existé réellement, et que son absence est irréversible. Et, en ce sens, il y a bien un enfant sur 4 qui est supprimé.

Pourquoi avorte-t-on ?
Voici ce qu’on, peut trouver sur les raisons invoquées par les femmes au Royaume Uni en 2007 :
En 2007, le motif principal de la grande majorité des avortements (98%) était le risque pour la santé physique ou mentale de la femme enceinte. Mais moins d’un demi pour-cent (!) de ces avortements ont été perpétrés parce qu’il y avait un risque pour la santé physique de la femme …
Pour 1% des avortements faits, le motif était que la continuation de la grossesse pourrait impacter la santé mentale ou physique d’autres enfants dans le foyer de la femme enceinte.
1% des avortements ont eu lieu par crainte que l’enfant soit handicapé.
Il est très rare qu’un avortement a lieu pour sauver la vie de la femme enceinte.

Aux USA, 1% des femmes demandant un avortement indiquaient qu’elles avaient été les victimes d’un viol.

En Chine, la politique de l’enfant unique fut sans doute la cause principale des avortements.
Mais les convenances personnelles jouent un rôle déterminant dans la plupart des régions : on préfère un garçon à une fille (l’inverse est plus rare), on se sert de l’avortement comme moyen de contraception, on subit la pression du géniteur ou de la famille, …

Ce mardi 21 janvier, peu avant minuit, l’assemblée nationale a adopté l’amendement AS49, qui modifie le contexte dans lequel l’Interruption Volontaire de Grossesse était autorisée en France. Selon les députés socialistes, ce changement de législation a pour objet la réécriture de l’article L 2212-1 du Code de la Santé Publique en supprimant la notion de “femme enceinte que son état place en situation de détresse” et en affirmant le droit des femmes de choisir ou non de poursuivre une grossesse.” Voilà coulé dans la loi ce qui était de toute façon déjà la pratique : un avortement à volonté. (Mais la volonté de qui ? Des femmes ? Ou des hommes, des “services” de “santé”, des entourages, …) [3]

La colère est inévitable
Il semble que de nos jours, la haine du genre humain préside aux destinées de notre planète. Le rejet de Dieu a fait revenir la barbarie. L’homme brandit son poing et défie Dieu. “Ici-bas, je suis le maître absolu”, dit-il. Le ciel tremble-t-il de peur ?
Pourquoi les rois de la terre se sont-ils tous soulevés et les grands conspirent-ils contre Dieu et contre l’homme qui a reçu son onction ? Ils s’écrient ensemble : - Faisons sauter tous leurs liens et jetons au loin leurs chaînes ! Mais il rit, celui qui siège sur son trône dans les cieux. Le Seigneur se moque d’eux et, dans sa colère, il les frappe d’épouvante … (Psaume 2.2-5) [4]
Une grande colère gronde. Le jour des comptes n’est pas loin. Provoquer la colère n’est pas vraiment difficile. Assumer cette colère, c’est autre chose. Aujourd’hui, on en rigole. On se permet le luxe d’oublier Dieu. Et en l’oubliant, on s’est mis à abattre toute son œuvre. Appelant progrès ce qui est en fait une reculade affreuse, l’homme a instauré le règne de la mort à un degré encore jamais atteint. Disant croire ni en Dieu ni au diable, il s’est exposé à l’attente de la colère de l’Un tout en étant devenu un jouet entre les mains de l’ennemi de toujours.
Nous sommes allés trop loin. Chaque semaine ajoute une nouvelle étape à la chute terrifiante de l’humanité. Où cela nous mène-t-il ? Voici le message sans équivoque de la Parole de Dieu :
En effet, Dieu jugera toute œuvre, même celles qui ont été accomplies en cachette, les bonnes et les mauvaises. (Ecclésiaste 12.14)
Ne vous en étonnez pas : l’heure vient où tous ceux qui sont dans la tombe entendront la voix du Fils de l’homme. Alors, ils en sortiront : ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour être condamnés. (Jean 5.28,29)
Car il a fixé un jour où il jugera le monde entier en toute justice, par un homme qu’il a désigné pour cela, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant d’entre les morts. (Actes 17.31)
Tout cela paraîtra le jour où, conformément à l’Evangile que j’annonce, Dieu jugera par Jésus-Christ tout ce que les hommes ont caché. (Romains 2.16)
Ensuite je vis un grand trône blanc et celui qui y était assis. Le ciel et la terre s’enfuirent loin de sa présence. Ils disparurent sans laisser de trace. Je vis les morts, les grands et les petits, comparaissant devant le trône. Des livres furent ouverts. On ouvrit aussi un autre livre : le livre de vie. Les morts furent jugés, chacun d’après ses actes, suivant ce qui était inscrit dans ces livres. La mer avait rendu ses naufragés, la mort et le royaume des morts avaient rendu ceux qu’ils détenaient. Et tous furent jugés, chacun conformément à ses actes. Puis la mort et le séjour des morts furent précipités dans l’étang de feu. Cet étang de feu, c’est la seconde mort. On y jeta aussi tous ceux dont le nom n’était pas inscrit dans le livre de vie. (Apocalypse 20.11-15)

Ne pas tenir compte des avertissements, croire qu’on n’a rien à craindre, qu’on contrôle tout, a de toujours été une des erreurs les plus graves des hommes. L’histoire est remplie des déconvenues des orgueilleux et des ruines de leurs civilisations. Mais l’homme semble incapable d’apprendre de l’histoire et il la répète sans fin.
Les avertissements devraient nous réveiller en sueur, nous qui vivons au bord du précipice. Peut-être que notre conscience de Dieu a été cautérisée. Mais l’énormité du massacre des enfants devraient nous secouer et nous faire trembler. Aucune société qui se rend coupable à ce point n’a jamais échappé à la destruction. Mais, contrairement au passé, aujourd’hui, le mal a gangrené le monde entier. Aucun continent et quasiment aucun pays n’est excepté. Et nous croyons que nous survivrons, que nous vivrons encore longtemps et heureux ?
L’écriture est au mur. Se repentir est urgent comme jamais auparavant.

Egbert Egberts



[1] Source : CPDH.
[2] Près de la moitié (46%) des femmes qui ont eu un avortement en 1996 avait entre 20 et 30 ans; 35% avaient entre 30 et 40 ans et 11% moins de 20 ans; 4% avaient moins de 18 ans (données du Ministère de l’emploi et de la solidarité). C’est aux âges extrêmes que la fréquence des avortements par rapport à celle des grossesses est la plus élevée. Après 40 ans, une grossesse sur deux se termine par une IVG. A l’autre extrême, on dénombrait, en 1996, 6.709 avortements chez des moins de 18 ans, pour 2.653 accouchements. - http://www.planetoscope.com/mortalite/1498-avortements-pratiques-ivg-dans-le-monde.html.
[3] Tiré de http://www.abort73.com/abortion_facts/worldwide_abortion_statistics/. Le dernier paragraphe : CPDH.
[4] Toutes les citations de la Bible proviennent de la traduction du Semeur.

samedi 11 janvier 2014

L’imposture “pro-palestinienne”

Guy Millière a écrit, il y a peu, un article qui mérite d'être médité en marge des négociations menées par le secrétaire d'Etat américain Kerry à Jérusalem.

John Kerry a promis de présenter son plan de paix pour “résoudre” le “conflit israélo-palestinien” courant janvier.
Et il semble décidé à le faire avaler de force à toutes les parties concernées, puisqu’il a retenu, dit-on, pour une durée indéterminée, cinquante chambres dans un grand hôtel de Jérusalem pour l’accueillir, avec sa délégation, ses conseillers, ses domestiques et ses garde du corps. Plusieurs étages d’un autre hôtel de Jérusalem ont été réservés aux fins d’accueillir des informaticiens, des cartographes, des militaires.
Le plan Kerry est très simple. C’est le plan de paix arabe présenté il y a bien des années et qu’aucun dirigeants américain, avant Kerry et Obama, n’ont prétendu tenter de mettre en œuvre, tant il est porteur de dangers pour Israël. Non seulement Kerry et Obama tentent, mais ils entendent aller jusqu’au bout.
On pouvait penser qu’ils attendraient que les neuf mois prévus pour les “pourparlers” soient écoulés avant de passer à l’étape suivante. Ils semblent très pressés, et vouloir accélérer le mouvement.
Du côté de la clique Abbas, l’idée de voir se maintenir une présence israélienne le long de la vallée du Jourdain continue, pour l’heure, à se trouver rejetée. L’idée de voir la vieille ville de Jérusalem passer sous contrôle international semble, elle, faire son chemin, tout comme l’idée de quelques minimes “échanges” de territoire avec Israël, pourvu que les “frontières” de 1967 soient celles du futur “Etat palestinien”, et que celui-ci soit ethniquement pur de toute présence juive. La clique Abbas refuse toujours l’idée d’un “Etat palestinien” démilitarisé et d’un non contrôle de son espace aérien par l’“Etat palestinien”. La clique Abbas refuse toujours de reconnaître Israël comme Etat juif ou Etat du peuple juif. Ce n’est, comme l’a dit récemment Saeb Erekat, pas conforme à la “narration palestinienne”, qui implique toujours la destruction d’Israël.
Du côté de Kerry et Obama, on semble penser que les derniers détails non acceptés par la clique Abbas finiront par être acceptés, et on est prêt à des concessions supplémentaires : le fait qu’Israël doive abandonner la vallée du Jourdain va de soi pour Kerry et Obama, tout comme le fait que la vieille ville de Jérusalem passe sous contrôle international : et ils acceptent donc qu’Israël perde sa souveraineté sur le Kotel. Le fait que la moitié Est de Jérusalem devienne capitale de l’Etat palestinien va de soi aussi, tout comme le fait que les habitants juifs de cette moitié de Jérusalem en soient expulsés (un nouveau mur de Berlin est-il prévu pour diviser Jérusalem? On ne le sait pas encore, mais l’absence de mur rendrait le travail des terroristes plus facile dans le reste de Jérusalem, donc on peut penser qu’il n’y aura pas de mur). Le retour aux frontières de 1967 va de soi là encore, tout comme le fait que l’Etat palestinien serait ethniquement pur de toute présence juive (dans l’administration Obama, comme pour les Européens, l’épuration ethnique est une horreur, sauf lorsque ceux qu’elle est censée frapper sont juifs). Le fait que la clique Abbas ne veuille pas d’un Etat démilitarisé et veuille le contrôle de l’espace aérien sont de simples détails : la clique Abbas peut, après tout, accepter provisoirement un Etat démilitarisé, puis s’armer, et Kerry se contenterait d’une acceptation provisoire en anglais aussitôt contredire en arabe. Le fait que la clique Abbas ne veuille pas reconnaître Israël en tant qu’Etat juif ou Etat du peuple juif est aussi un simple détail : en tant qu’“anti-impérialiste”, Obama est un adepte de la narration palestinienne, et John Kerry, dont je trace un portrait éloquent dans le prochain numéro d’Israël magazine, est un adepte de la même narration.
Du côté d’Israël, il y a les partisans de l’apaisement, conduits par Tzipi Livni, qui semblent prêts à signer, et qui reprennent à leur compte les arguments de Kerry et Obama : la “paix” avec les “Palestiniens”, disent-ils est le nœud gordien de tous les problèmes de la région. Ils disent même qu’elle rendra Israël plus fort face à l’Iran (bien sûr ! Comment en douter !). Ils reprennent à leur compte les arguments démographiques éculés utilisés par Kerry bien que ceux-ci aient autant de crédibilité qu’un vieil exemplaire de la Pravda datant des années Brejnev, et ils se basent donc sur des données totalement falsifiées. Les travaillistes sont, cela va de soi, prêts à suivre Tzipi Livni. La position de Yair Lapid n’est pas encore définie clairement.
Il y a, aussi, en Israël, ceux qui discernent que le plan Kerry, s’il était accepté par Israël, et mis en œuvre, signifierait la mort d’Israël. Leurs chefs de file sont Avigdor Lieberman et Naftali Bennett.
Le Likoud est composé de gens qui discernent eux aussi. Binyamin Netanyahou, je n’en doute pas, fait partie de ceux qui discernent.
La question qui se pose est de savoir comment il pourra résister à une pression intense aux allures de rouleau compresseur.
Il a, jusqu’à ces derniers temps, su contrer Obama, et ce depuis cinq ans. Il a su gagner du temps, et n’a fait des concessions graves que lorsqu’il avait le dos au mur, aux fins de ne pas céder sur l’essentiel, et de préserver ce qui pouvait l’être des relations avec les Etats-Unis.
Il est maintenant dans une position où on lui demande de céder sur l’essentiel.
S’il cède, il restera dans l’histoire comme le Premier ministre qui aura laissé Israël reculer jusqu’aux “frontières d’Auschwitz”, en l’attente de la “solution finale” souhaitée par les “Palestiniens”. Israël aura laissé faire une épuration ethnique anti-juive sur les terres même de naissance du judaïsme et aura abandonné sa souveraineté sur ses lieux saints. Israël sera dans des frontières indéfendables militairement et perdra l’usage de son seul aéroport international, situé à sept kilomètres seulement des “territoires” convoités par la clique Abbas. Je ne vois pas Binyamin Netanyahou vouloir rester dans l’histoire de cette façon.
S’il ne cède pas, il devra entrer en confrontation directe avec l’administration Obama et devra s’attendre à toutes les mesures de rétorsion imaginables, y compris les plus perfides. Ce que l’administration Obama ne pourra faire directement, elle le fera faire par l’Union Européenne où on sait faire en matière de boycott, désinvestissement, sanctions contre Israël.
Il devra s’attendre à des manœuvres anti-israéliennes aux Nations Unies, menées par Samantha Power, qui brûle sans aucun doute d’impatience.
Il devra s’attendre à un déferlement de haine anti-israélienne dans les médias occidentaux.
Israël devra redoubler de vigilance face aux risques terroristes qui sont d’ores et déjà en train de monter et, hélas, de se concrétiser, comme on l’a vu ces derniers jours.
La menace de l’Union Européenne de ne plus financer comme elle le fait actuellement l’Autorité palestinienne doit être lue comme une arme contre Israël. La recette suivie est simple : vous financez des gens aux fins qu’ils constituent un abcès de fixation au flanc d’un autre pays. Vous payez leur propagande jusqu’à ce qu’ils soient fanatiques et imprégnés de haine meurtrière. Vous les assistez aux fins qu’ils atteignent un niveau de vie qu’ils n’ont pas atteint grâce à leurs propres efforts. Vous faites tout pour qu’ils n’aient quasiment aucune relation économique avec leurs voisins juifs. Vous arrêtez ensuite de financer. Vous attendez que vienne l’explosion. En termes de cynisme, on n’a pas fait mieux depuis le temps de Goebbels.
L’année qui va commencer sera décisive pour Israël. Je crains qu’Israël ne soit dans l’épreuve et ne soit contraint de prendre des décisions douloureuses pour rester debout.
Je l’ai déjà dit : Israël devra sans doute compter sur ses propres forces et regarder, tactiquement, du côté de la Russie et de la Chine pour trouver des alliés de circonstance. C’est ce qu’Israël fait déjà.
Israël doit s’attendre à ce que le rouleau compresseur roule. Et le rouleau compresseur est déjà en marche.
Dois-je le dire ? Outre le fait qu’elles reposent sur une falsification de l’histoire du Proche-Orient, les positons “pro-palestiniennes” de l’administration Obama, comme toutes les positions “pro-palestiniennes” sont une immense imposture. Si les gens qui se disent “pro-palestiniens” voulaient la liberté des Arabes de Judée Samarie, ils voudraient que les enfants arabes de Judée Samarie apprennent à devenir médecins, instituteurs, commerçants, et pas futurs terroristes. Dans la réalité, ils veulent que ces enfants deviennent futurs terroristes. Et ils ajoutent à la haine anti-juive qui les anime un mépris des populations arabes, qu’ils sont prêts à utiliser comme chair à canon contre les Juifs. Les pro-palestiniens sont des pro-totalitaires, racistes anti-juifs et racistes anti-arabes, complices de l’islam radical et du terrorisme.
Les défenseurs d’une solution à “deux Etats”, quels qu’ils soient, lorsqu’ils ne se contentent pas de paroles verbales, sont eux-mêmes porteurs d’une immense imposture. Ils savent ce que sont les intentions de la clique Abbas. Ils savent que l’éducation et les médias “palestiniens” sont dignes de ceux du Troisième Reich en 1938. Ils savent qu’aucun dirigeant “palestinien” ne veut d’un Etat vivant en paix à côté d’Israël et que tous les dirigeants palestiniens glorifient le terrorisme anti-juif. Ils se font complices d’un dispositif totalitaire, anti-juif et se comportent eux-mêmes comme des complices du racisme anti-arabe, de l’islam radical et du terrorisme.
Bien des choses me révoltent présentement. Mais l’“imposture pro-palestinienne” me révolte particulièrement. L’administration Obama, elle, n’en finit pas de susciter mon dégoût.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour Dreuz.info.
http://www.europe-israel.org/2014/01/limposture-pro-palestinienne-par-guy-milliere/