Le culte de la Liberté

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mercredi 16 novembre 2016

Pourquoi les chrétiens ont voté pour Trump (et ce que les autres n’arrivent pas à comprendre)

Voilà depuis quelque temps que je pensais écrire un texte suite aux élections américaines. 
Je voulais exprimer mon étonnement devant la passion “trumpophobe” par ceux-là même qui s’opposent avec virulence à toute homophobie. Il y a donc des phobies autorisées et d’autres qui sont criminalisées ?

Je voulais rappeler que beaucoup de représentants, sénateurs et gouverneurs pro-vie avaient été élus, plutôt que des candidats pro-avortement.

J’aurais mentionné le scandale de ce responsable du Planning familial, surprise à négocier des parties de bébés avortés. On a inquiété celui qui a lancé l’alerte, tout en laissant tranquille la coupable. On a même proposé d’augmenter encore les sommes que le gouvernement Obama attribue si généreusement à cet organisme.

J’aurais parlé de cette drôle de démocratie qui se change en dictature dès qu’elle n’obtient pas ce qu’elle veut.

Or, voilà que cet article de Jonathon Van Maren est tombé sous mes yeux. Alors, au lieu d’écrire mon article, j’ai décidé de traduire le sien. Que ce qu’il écrit a une portée pour notre vieille Europe ne vous échappera pas. Bonne lecture !


Par Jonathon Van Maren

Le 14 novembre 2016 (LifeSiteNews) - Depuis l’élection de Donald Trump, le niveau de l’effondrement de la Gauche a maintenant atteint des proportions dignes de Tchernobyl. Des étudiants de l’Université de Cornell ont organisé une réunion pour pleurer sur la chute d’Hillary Clinton. Comme d’habitude, on a inventé de toute pièce des crimes haineux, et tout graffiti potentiellement raciste a été présenté comme preuve que l’élection de Trump serait suivie par des guerres raciales terribles. Mais la violence réelle et les émeutes organisées par des progressistes en colère ont été presque complètement ignorées. Et puis, il y a le thème récurrent des programmes de télévision à travers la nation : la peur. Suite à l’élection de Donald Trump, beaucoup de gens, apparemment, croient que la direction du pays leur est maintenant, d’une façon ou d’une autre, fondamentalement opposée et ils ont peur.

Ce qui est exactement ce que les chrétiens ont ressentis sous Barack Obama pendant ces huit dernières années.

Beaucoup de mes amis non-chrétiens et libéraux ne comprennent pas que tant les évangéliques que les catholiques ont voté massivement pour Donald Trump, un directeur de casino marié trois fois et tristement célèbre pour son langage vulgaire. Permettez-moi d’expliquer courtement et de manière directe pourquoi la plupart des chrétiens ont voté pour lui malgré tout. En fait, c’est assez simple : les chrétiens ont voté pour Donald Trump parce qu’ils estimaient que ce qui serait, de facto, un troisième mandat d’Obama posait une menace existentielle aux communautés chrétiennes.

Depuis près d’une décennie, les attaques contre les chrétiens, venant des plus hautes sphères du gouvernement, ont été implacables. Obama veut forcer les églises et les écoles chrétiennes à accepter la version la plus radicale et la plus récente de l’idéologie du genre, et il est prêt à publier des décrets exécutifs sur la question afin de forcer les moins éclairés à se conformer, à se mettre au pas. Toute préoccupation chrétienne est rejetée avec arrogance et caractérisée de “transphobie”.

Entre-temps, Hillary Clinton a annoncé dans un meeting électoral que les chrétiens devront changer leurs convictions sur certaines questions. Voici donc les chrétiens qui se demandent, autour du repas, ce qu’ils doivent faire si le gouvernement les force à accepter des programmes scolaires avec lesquels ils ne peuvent être d’accord; ce qu’ils doivent faire maintenant que leur propre gouvernement maintient de plus en plus que les parents chrétiens sont trop homophobes et trop haineux pour pouvoir éduquer leurs propres enfants. Pouvez-vous comprendre pourquoi des parents sont terrifiés à l’idée que le pouvoir veut les empêcher activement à transmettre leur foi à leurs propres enfants ?

Je peux comprendre que certains groupes de migrants sont inquiets devant l’effet possible sur eux de certaines politiques d’une présidence Trump, — mais quant à la majorité blanche des étudiants libéraux et ses crises de colère, qu’a-t-elle comme raison de s’inquiéter ? Personne ne dit que vous n’avez plus le droit de transmettre vos valeurs à vos enfants. Personne ne dit que vous faites partie de ces fascistes hypocrites qui haïssent des minorités pour la seule raison que vous avez un système de valeurs différent. Mais on dit cela des chrétiens et vous le faites tout autant, en croyant réellement ce que vous dites. Les étudiants en pleurs dans la crainte d’une administration Trump n’ont aucune inquiétude à se faire. Personne ne va supprimer leur programme d’études féministe ou fermer leur centre LBGT. Ils n’en mourront pas !

Et puis, n’oubliez pas la montée rapide du fascisme arc-en-ciel. Des boulangers chrétiens sont attaqués, comme des photographes chrétiens, ou des pasteurs chrétiens. De vraies personnes perdent de vraies entreprises qu’ils avaient pris des années à construire. Leur mode de vie est en train d’être détruite. Dans certains cas, des entrepreneurs chrétiens ont perdu leurs salaires, nécessaires pour nourrir leurs familles, parce qu’ils ont été ciblés par des activistes homosexuels qui les ont qualifiés de gens haineux, de bigots homophobes, et tout ça pour avoir refusé d’aider à célébrer un mariage gay. C’est tout ! Ils voulaient seulement vivre leur vie conformément à leurs propres convictions, et à cause de cela, des militants les prennent pour cibles. Ces militants auraient pu aller n’importe où pour trouver des photographes ou des boulangers plus qu’heureux d’aider à célébrer un mariage gay. Mais ils avaient besoin de détruire ces petites entreprises familiales, même si cela signifiait que le boulanger et sa famille se retrouveraient dans la rue. Les dissidents doivent être écrasés.

Ces choses se sont passées, et se produisent encore, et beaucoup d’entre vous ont haussé les épaules en pensant que les homophobes ont eu ce qu’ils méritaient. Vous ne vous souciez pas de ces gens, et vous n’avez aucun respect pour leur droit de vivre selon leurs convictions, parce que vous pensez qu’il y a quelque chose de fondamentalement mauvais dans ces convictions.

Et puis, il y a le fait que Barack Obama et Hillary Clinton voulaient forcer les chrétiens à financer l’industrie de l’avortement, quelque chose que beaucoup d’entre vous soutiennent parce qu’on radote si facilement sur “les droits reproductifs” sans jamais parler de ce que l’avortement représente vraiment. Avortement. Cherchez le mot sur Google ! Je vous en lance le défi en tout sérieux. C’est ainsi que je me suis retrouvé impliqué dans le mouvement pro-vie : par une recherche sur Google je me suis réalisé ce qu’est vraiment l’avortement. Prenez une seconde, et regardez vraiment ces photos de bébés morts, puis, rappelez-vous que Barack Obama a poussé le bouchon jusqu’à avoir voté contre la protection de ces quelques enfants qui ont survécu à un avortement, et que Hillary Clinton veut permettre l’avortement même dans les derniers stades de la grossesse.

Est-il vraiment si difficile pour vous de comprendre que ceux qui luttent sans relâche pour protéger ces bébés pourraient être prêts à parier sur le soutien d’un milliardaire impertinent plutôt que de voter pour quelqu’un qui pense que les plus jeunes membres de la famille humaine ne sont rien de plus que des ordures sans âme ? J’ai vu un bébé avorté. J’ai tenu un petit garçon égorgé dans mes mains. Peut-être que si vous osiez faire la même chose, vous pourriez comprendre pourquoi nous ne pensons pas que Hillary Clinton soit une bonne personne. Nous pensons que ses positions politiques ont pour résultat direct des enfants morts, et c’est bien ce qui se passe.

Je ne parle même pas encore de la guerre que livrent les Démocrates en faveur la liberté religieuse, une guerre si méchante qu’ils ont mis au tribunal des sœurs – un groupe appelé “Les petites sœurs des pauvres” – pour les forcer à soutenir financièrement le planning familial. Après tout, les dissidents doivent être écrasés.

Le simple fait est que les chrétiens ont voté en légitime défense. Ils ont voté pour mettre un frein à cette attaque implacable depuis huit longues années non seulement contre leurs valeurs, mais contre la liberté de vivre leur vie sans encombre, sans avoir des progressistes radicaux qui tentent de les gaver d’une nouvelle idéologie ou qui accrochent une nouvelle étiquette de “phobie” autour de leur cou ou qui s’emparent de leur salaire pour payer des exterminateurs médicaux qui aspirent des êtres humains minuscules pour les transformer en une bouillie sanglante. La plupart de ces chrétiens ne sont pas des militants. La plupart d’entre eux veulent simplement qu’on les laisse tranquilles. Mais pendant huit longues années, on ne les a pas laissés tranquilles. Alors, cette fois-ci, ils ont voté pour être débarrassés d’Obama et de ses sbires progressistes.

Donald Trump pourrait bien se révéler être une force destructrice. Le temps nous le dira. Mais pour le moment, et pour beaucoup de gens, il est en train de détruire toutes les bonnes choses. Michael Moore n’a pas tort de se référer à Trump comme un “cocktail Molotov juridique” que les électeurs ont jeté par la fenêtre des élites. Les progressistes modernes ont eu recours au politiquement correct pour étrangler la vie des chrétiens, en les appelant de tous les noms et en les traitant d’homophobes haineux. Or, voici que les médias ont collé toutes les étiquettes possibles sur un homme et qu’est-il arrivé ? Il a quand même gagné ! Les progressifs ont créé un système qui condamne sans arrêt les chrétiens, un système fondé sur un vocabulaire toujours changeant et cherchant à convaincre des gens un peu perdus que la haine qu’ils disaient ne pas sentir envers qui que ce soit était là de toute façon. Et puis, une lourde masse du nom de Donald Trump est apparue, et les électeurs tourmentés et dominés ont décidé de s’en servir pour écraser ce système créé spécifiquement pour les marginaliser et cataloguer.

Ce que vous devez comprendre est que les chrétiens entendent les médias bien différemment que le reste d’entre vous. Ils entendent qu’on se moque d’eux, qu’ils sont ridiculisés par des hommes comme John Oliver, qui croit qu’un homme avec un pénis peut être en même temps une femme. Ils entendent qu’on les maudit pour être des gens affreux par une Samantha Bee, qui pense qu’il est tout à fait correct de poignarder un bébé dans le crâne au cours du troisième trimestre de la grossesse. Ils entendent qu’on les traite de bigots haineux par un Bill Maher, qui prétend valoriser la diversité. Malgré leurs rires crispés, ils savent qu’ils sont détestés par ceux-là même qui maintenant ont le culot de demander comment il est possible qu’ils aient pu voter pour Donald Trump plutôt que pour Hillary Clinton, une femme qui aurait appliqué sa propre masse lourde pour détruire la liberté religieuse à la première occasion.

Nous devrons attendre pour voir comment une présidence Trump progresse. Avec des hommes comme Mike Pence autour de lui, il peut se révéler être un allié pour les chrétiens qui ont voté pour lui mardi dernier. Mais même s’il ne l’est pas, les chrétiens sont tout simplement soulagés qu’il ne soit pas Hillary Clinton. Comme je l’ai souligné avant les élections, la plupart d’entre nous sommes tout à fait conscients que Donald Trump ne se soucie ni de l’avortement, ni de la liberté religieuse. Mais ils savent d’autre part que Hillary Clinton est passionnée par l’avortement, et qu’elle est passionnée de promouvoir l’agenda social radical de son parti. Même si Donald Trump ne fait rien pour les chrétiens, au moins il les laissera tranquilles. Après huit ans de Barack Obama, ce serait un énorme soulagement.


Voilà pourquoi tant de chrétiens ont voté pour Donald J. Trump.