Un conte de Noël en ces jours de Covid.
Avez-vous déjà observé combien nous
sommes doués pour accepter pour normal ce qui ne l’est absolument pas ?
Prenez un Noël blanc. Quoi qu’on entend chanter cela jusqu’à en être fatigué en
ces jours de Noël, je n’ai jamais encore vécu un Noël blanc. S’il devait neiger
à Noël, ce ne serait donc pas normal mais extraordinaire, presque
miraculeux ! En ce Noël 2021, il y a ainsi des choses étonnantes,
miraculeuses, et j’espère que vous les raconter vous fera réfléchir. Après
tout, c’est là le but d’un conte de Noël : nous faire réfléchir.
Mon histoire commence avec les ténèbres
du mal. Il y a longtemps, des hommes et des femmes aux idées ténébreuses
s’étaient mis à travailler pour le malheur de l’humanité. Ils étaient des
scientifiques accomplis, extrêmement doués dans leur spécialité. Laquelle ?
Recombiner des gênes pour rendre plus virulents des virus dangereux. Vous allez
me dire qu’il faut être fou pour faire cela – et encore plus fou pour subsidier
de tels travaux ! Mais la moralité et la raison ne sont pas l’apanage des
hommes en blanc. Le maléfique peut trop facilement s’habiller d’une tenue
au-delà de tout soupçon.
Le jour arriva – nous ignorons après
combien de temps d’un travail minutieux – où leur peine fut récompensée. Un
virus tout neuf avait été mis au point, prêt pour faire la sombre besogne de ses
commanditaires. Le monde n’avait qu’à bien se tenir ! La guerre avait été
déclarée. Sauf que presque personne ne le savait.
Vous allez me dire que tout cela n’est
pas très réjouissant. Mais les mauvaises nouvelles ne voyagent que rarement
toutes seules. Elles aiment être accompagnées. Ce fut le cas ici.
Tandis que l’humanité était encore
inconsciente du danger, un autre malheur était concocté. Il se fait que des
armes existaient déjà pour combattre le mal des apprentis sorciers. Mais par
une mesure aussi vile que laide, on avait décrété ces moyens hors la loi !
On en voulait vraiment à l’humanité ! Ainsi, dès la première vague de ce
qui allait devenir une pandémie, les hommes étaient privés des moyens pour y
faire face. Bientôt, les gens mouraient en grand nombre. En très grand nombre.
Et la panique s’installait contre cet ennemi invisible et pernicieux.
N’y avait-il donc personne pour défendre
les hommes abandonnés au malheur ?
Dans le plus grand secret, des hommes
s’étaient mis au travail pour trouver la parade. Depuis des années, ils
s’étaient préparés à un défi tellement gigantesque que vous ne pouvez même pas
vous l’imaginer. Ils voulaient vacciner toute l’humanité ! Presque huit
milliards de personnes ! Dans le plus grand secret ? Oui et non. Vous
avez déjà cherché vos lunettes pendant qu’elles se trouvaient sur votre
nez ? Parfois, la meilleure façon de cacher un secret est de le mettre en
évidence de telle façon que tous ceux qui veulent peuvent le voir mais que
personne ou presque ne pourra y croire.
Ce fut ainsi qu’un nouveau vaccin fut
élaboré dans le plus grand secret public. Avec l’argent des gouvernements – des
milliards – les grandes firmes pharmaceutiques volaient au secours des hommes. Des
hommes puissants, riches et bienveillants s’étaient réunis pour vaincre le mal
avant même que celui-ci fut conçu. En attendant le vaccin miracle, ils se
mirent à décréter des mesures pour le bien de l’humanité.
Ainsi, tout le monde devrait porter un
masque pour ne pas infecter son prochain. Il fut expliqué que respirer un air
vicié était infiniment mieux que contaminer ses grands-parents. Mieux valait un
petit risque connu qu’un grand risque inconnu ! Mieux valait être en
mauvaise santé respiratoire qu’attraper le virus « qui allait vous tuer ».
Mieux valait tomber malade du masque que du virus. Heureusement que nous avions
des gens très sages pour réfléchir à des solutions aussi bienveillantes !
C’est encore eux qui ont découvert que le virus frappe beaucoup plus les gens debout
que les gens assis. On pouvait donc manger assis sans masque mais on devait se
protéger dès qu’on se levait. Sauf à l’école, parce que là, le virus frappait
aussi les enfants assis, bien que personne n’ait jamais compris pourquoi !
Toujours est-il que les méchants fabricants du virus étaient ainsi opposés aux
vaillants et intelligents défenseurs de l’humanité.
Puis, il y avait la distanciation
sociale, une autre bénédiction que nos défenseurs avaient découvert. D’après
les études, le virus aime la proximité, bien qu’on n’a jamais eu de certitude
sur ce qui constituait une distance sûre. Aux conférences de presse du
gouvernement, deux mètres étaient nécessaires. Au parlement belge, beaucoup
plus. Mais dans le métro et dans les bus, apparemment quelques centimètres
suffisaient. C’était heureux que le virus était à ce point coopératif avec les
mesures officielles ! Nous devons une dette de gratitude envers ceux et
celles qui ont pris du temps pour analyser toutes ces données et en tirer les
bonnes conclusions ! Imaginez que l’on ait fait l’inverse : la
distanciation du métro au parlement et celle du parlement au métro ! Nos
hôpitaux auraient été pleins de parlementaires !
Et puis, que dire des mesures
courageuses du confinement et du couvre-feu ? Sans cela, nous aurions sans
doute perdu la moitié de la population, nous dit-on. Que c’est triste que nos
gouvernements aient eu droit à si peu de reconnaissance de ceux dont ils ont
sauvé la vie par ces mesures clémentes. De méchantes langues – il y en aura
toujours – ont dit que l’on a sacrifié l’économie avec ces mesures. Mais,
franchement, s’il faut choisir, n’est-il pas mieux d’avoir une économie en lambeaux
que des cimetières remplis ? Des études sont sorties depuis que tout cela
n’a fait aucune différence sur l’épidémie, mais combien de ceux qui ont
travaillé à ces études sont en vie aujourd’hui à cause de ces mesures ?
Cependant, toutes ces mesures ne sont
guère que des béquilles. Ça aide, mais ça ne guérit pas ! Comme je l’ai
dit, on attendait le vaccin. Voilà le miracle de Noël. Voilà qui allait relever
nos pays et permettre aux gens de « revenir à la normale ». Avec des
moyens financiers énormes, librement consentis par les contribuables,
l’industrie pharmaceutique s’était mise au travail. On s’était mis d’accord
depuis longtemps qu’avec les techniques modernes, on allait pourvoir améliorer
sérieusement les choses et remplacer les défenses immunitaires naturelles tellement
déficientes et insuffisantes par une ligne de défense nouvelle, génétique et
transhumaine. Le corps humain reconnaîtrait et ferait sienne la merveille
concoctée dans les laboratoires. En reprogrammant l’homme, ni plus ni moins, on
préparerait l’humanité à un avenir lumineux, fait d’espérance. Ce serait la fin
des maladies et autres disfonctionnements. L’homme nouveau serait enfin un
« mens sana in corpore sano ». L’Homo vaccinus serait une
heureuse mutation dans la glorieuse histoire de l’Evolution. Cela valait infiniment
mieux que les vieilles redites, latines ou non, de la religion dépassée
d’hier !
Au cœur du vaccin, comprenez derrière ce
mot le véhicule qui transporterait le nouvel Evangile au cœur des cellules, il
y avait un sacrifice. Ce fut l’accomplissement de tout ce que les vieilles
religions avaient confusément pressenti. Le plus étonnant est que ce sacrifice
a failli rester inconnu ! Une petite fille avait rendu possible la
renaissance de l’humanité par son sacrifice généreux. Aujourd’hui, tout cela
est caché derrière le langage stérile de la science. On peut lire qu’une ligne
cellulaire embryonnaire – HEK293 – était derrière les vaccins de notre avenir
et cela est tout-à-fait exact. Mais n’est-il pas venu le temps d’honorer cette
petite fille qui a fait cadeau de ses cellules et de sa vie à l’humanité ?
Sa trop courte vie s’était éteinte aux Pays-Bas en 1972. N’avait-elle pas été
désirée ? On l’ignore. Y avait-il des raisons à ce que sa vie fut
interrompue ? Sans doute. Il y en a toujours, n’est-ce pas ? L’histoire
nous apprend qu’elle est née un jour de 1972 dans une salle d’avortement et
transportée vivante dans une salle de prélèvement d’organes. Pour que ces
organes soient utilisables pour les progrès de la médecine, on avait besoin d’un
enfant vivant et non anesthésié. C’est ainsi qu’en donnant sa courte et
précieuse vie, elle est morte sous le bistouri de la science. Son rein est
devenu la HEK293. Et aujourd’hui, son sacrifice permet de sauver l’humanité.
Heureusement, elle a été arrachée à
l’oubli. On l’a enfin reconnue pour ce qu’elle était, la mère de la santé
européenne dont le sacrifice spontanée devrait être un exemple pour nous tous.
Non pas qu’il faudrait lui décerner l’ordre du mérite de l’UE ! Ce serait
bien trop banal. Elle devrait être la première titulaire d’un ordre à créer,
l’Ordre des Pères Fondateurs. On devrait lui donner un nom. Après le petit
Jésus du passé, pourquoi pas la petite Jessica des temps présents ?
Vous voyez le premier miracle de Noël,
dévoilé enfin à cause du Covid ? Elle était venue pour se donner pour
nous. Nous vivrons par son sacrifice fécond. En lisant la formule froide HEK293,
nous devrions nous incliner dans le plus grand respect !
Mais ce miracle fut assorti d’un
deuxième. Comment sortir un vaccin en seulement quelques mois ? C’était totalement
impossible selon la médecine d’avant Covid, cette médecine dont il faudrait
réécrire tous les manuels. La collaboration sans pareille à travers plusieurs
continents, la participation active de beaucoup de spécialisations, la ténacité
devant les défis et l’inventivité humaine ont produit ce miracle de l’intelligence
moderne. En un jour, l’impossible est devenu réalité, ouvrant la porte à un
monde nouveau de santé humaine. Nous sommes ainsi entrés dans une ère nouvelle.
Cette terrible pandémie a produit une espérance nouvelle grâce à l’intelligence
humaine sans limites.
Un double miracle. Le sacrifice précieux
d’un enfant innocent et l’intelligence fabuleuse de scientifiques altruistes nous
ont délivrés de la menace d’extinction qui pesait sur notre race. C’est une
leçon qu’il nous faudra retenir : seule l’intelligence n’aurait pas suffi.
Le sacrifice tout seul n’aurait pas pu avoir ce résultat admirable. Pour que l’humanité
progresse sur sa route vers la perfection, l’intelligence des uns aura toujours
besoin du sacrifice des autres. N’est-ce pas la profonde sagesse de ces années
terribles que nous venons de vivre ?
Mais ce n’est pas encore la fin de l’histoire.
Tout le monde aimerait savoir ce qui est arrivé aux méchants du début. Nous n’aimons
pas que la justice soit bafouée. Une belle histoire est celle où les méchants
sont punis et où les hommes sont sauvés du péril qui les menaçait.
Parfois, la vérité prend son temps pour
se révéler. Parfois, faute de tout connaître, nous sommes rapides à condamner
les autres et à juger ceux et celles qui se sont dépensé pour notre bien. C’est
ainsi pour le début de mon histoire.
Voici ce que j’avais écrit : « Il
y a longtemps, des hommes et des femmes aux idées ténébreuses s’étaient mis à
travailler pour le malheur de l’humanité. Ils étaient des scientifiques
accomplis, extrêmement doués dans leur spécialité. » C’est limpide … et pourtant,
c’est faux ! Mais nous ne le savions pas. Ces scientifiques n’étaient pas
des ‘docteur Faust’ des temps modernes. En fait, ils travaillaient de concert
avec les sauveteurs de notre race !
Voici ce qui commence tout juste à se
savoir. Tout n’est pas encore clair, mais ceci semble désormais acquis : On
a découvert un projet sinistre pour exterminer les humains en grand nombre par
un virus contagieux contre lequel on ne possédait aucune réponse médicale. Ce
projet était très avancé et le danger était réel. Il fallait donc de toute
urgence trouver une manière de désamorcer cette véritable bombe. De grands
scientifiques se sont retrouvés – en partie les mêmes qui ont travaillé par la
suite aux vaccins – pour trouver un plan alternatif. C’est ainsi que l’on a
décidé de prendre de vitesse les conspirateurs et de créer un virus avec son
vaccin. Le reste, vous le connaissez. C’est de l’histoire. Le virus s’est
échappé trop vite, avant que la réponse soit prête. Mais le pire a été évité.
A-t-on découvert qui étaient les
conspirateurs ? On ne le sait pas encore car ce n’est que maintenant que tout
cela commence à être connu. Il paraît que ses hommes soient liés à ceux qui,
aujourd’hui, refusent de se faire vacciner pour essayer de saboter la politique
sanitaire courageuse et généreuse de nos experts et de nos gouvernements. C’est
apparemment ce qui a convaincu les autorités qu’il fallait « refaire le
monde », procéder à un genre de réinitialisation de tout pour écarter à
tout jamais le danger que quelques-uns puissent agir en toute liberté pour diviser
l’humanité. L’union fera la force, plus que jamais. Une autorité mondiale centrale
nous mettra définitivement à l’abri de ce genre d’aventuriers scientifiques. D’ici
là, ayons l’espoir que la justice internationale s’occupera de ceux qui cherchent
à anéantir le sacrifice de la petite Jessica.
Ayons confiance que l’esprit du
sacrifice lié à l’intelligence humaine saura toujours triompher du mal. N’est-ce
pas là le vrai miracle de Noël ?
Le miracle de l’anti-Noël par Egbert EGBERTS. Un conte de Noël pour un monde qui préfère le mensonge. © 2021.