Communiqué des auteurs de
“Climat : 15 vérités qui dérangent” sur le rapport du GIEC (Working Group I, AR5), 27 septembre 2013
(Stockholm)
Une analyse critique
Ce qui vient d’être présenté n'est
pas un rapport scientifique mais une synthèse de science et de politique. Nous
allons tenter de le montrer de manière factuelle dans le texte qui suit, en
soumettant ce nouveau texte du GIEC au prisme de la critique scientifique.
1. Le rapport du GIEC
repose sur une méthodologie politique
Il est surprenant d’entendre
présenter ce rapport comme étant scientifique parce qu’il se base sur des
publications scientifiques. Ce n’est pas parce que le GIEC a analysé des
milliers de publications scientifiques que sa synthèse est une vérité absolue.
De l’aveu même du GIEC, ce rapport est un « jugement d’experts ». Ce sont en effet
des experts qui ont effectué une analyse des publications scientifiques
choisies par eux parce qu’elles corroborent leur thèse de départ. De nombreuses
publications scientifiques sont ignorées parce qu’elles ne rentrent pas dans le
canevas proposé par les statuts du GIEC, qui exigent
de se concentrer sur l’influence de l’homme (par opposition à
celle de la nature) sur le climat.
2. Le rapport minimise le
plateau de température depuis 15 ou 17 ans
Depuis quelques années, des
scientifiques n’ont de cesse de montrer que la température du monde n’augmente
pas. Trop longtemps cachée, cette vérité a éclaté au grand jour il y a quelques
mois et aujourd’hui elle ne peut plus être ignorée. Ne parvenant plus à masquer
ce fait majeur, le GIEC tente par des arguties sémantiques d’en minimiser la
portée.
Le plateau de températures observé
depuis 15 ou 17 ans [1] est
désigné, par le GIEC, comme une « réduction dans la tendance de
réchauffement de surface » (sic).
Le GIEC tente ainsi de noyer le poisson par des formules alambiquées qui jouent
sur des moyennes décennales et n’expliquent en rien ce plateau, qui défie
toutes les tentatives de modélisation du climat par le GIEC.
3. La causalité entre la
croissance des émissions de CO2 depuis 1998 et l’ “augmentation” de température
n’est pas soutenable
De 1998 à nos jours, l’homme a émis
le tiers de toutes les émissions humaines (anthropiques, selon le terme
consacré) de CO2 depuis le début de la Révolution industrielle. Or, pendant
cette période, la température s’est stabilisée. Il n’est pas possible de
soutenir l’existence d’un rapport de causalité entre cette croissance sans
précédent des émissions de CO2, et la non-augmentation de la température.
4. La théorie de la captation
de la chaleur par les océans paraît, au mieux, téméraire
Ne sachant expliquer comment la
température s’est stabilisée depuis 15 voire 17 ans, le GIEC propose une parade
surprenante : la chaleur supplémentaire serait captée par les océans (alors qu’il
n’avait jamais été question de cette captation dans les rapports précédents).
Soudainement les océans se transforment en trous noirs qui absorbent de
l’énergie avant de la restituer dans les décennies ou les siècles à venir...
Cette thèse paraît d’autant plus
téméraire que les mesures effectuées sur le contenu thermique des océans sont
entachées de marges d’erreur gigantesques, de loin supérieures aux valeurs
obtenues. Pire, de récents travaux indiquent que l’on a sous-estimé la perte
d’énergie de la part des océans. Autrement dit, les océans relâchent plus
d’énergie qu’on ne le pensait, ce qui veut dire qu’ils en accumulent beaucoup
moins que prévu.
5. L’intervalle de
température futur est de plus en plus incertain
Le GIEC donne aujourd’hui une fourchette
d’augmentation de la température de 1,5 à 4,5° C, alors qu’elle était de 2 à
4,5° C dans le précédent rapport de 2007. On doit constater qu’au fil des
rapports, les fourchettes de température que propose le GIEC sont de plus en
plus larges. Selon le GIEC, cela démontre une meilleure compréhension du
phénomène. Conclusion : mieux on comprend, plus grande
est l’incertitude.
6. Peut-on se tromper sur
une partie, et avoir raison sur le tout ?
Le GIEC parle peu de la période
1998-2012, dont ses modèles ne parviennent pas à rendre compte, mais il prétend
que ses modèles ne se trompent pas pour la durée de 1951 à 2012 ! Cette période
1951-2012 inclut également un intervalle allant de 1951 jusqu’en 1975, où les
températures sont restées stables voire en légère diminution, ce que les
modèles ne sont parvenus à simuler qu’en attribuant à l’atmosphère de cette
période une quantité d’aérosols qu’aucune observation n’a corroboré.
Etrangement, le GIEC soutient que sur des périodes beaucoup plus longues on
peut accorder une «très haute confiance aux modèles».
7. L’impact d’un
doublement des émissions de CO2 est totalement imprévisible
Selon le GIEC dans un scénario de
croissance de 1% l’an des émissions de CO2, lorsque la concentration en CO2 dans
l’atmosphère aura doublé, c’est-à-dire lorsqu’elle atteindra 800 ppm [2],
la température augmentera dans une gamme de 1,0°C à 2,5°C (avec une haute
confiance) et très probablement pas plus que 3°C. [3]
Quelle est, en fin de compte, la
prévision de fourchette d’augmentation, pour un doublement de la concentration
en CO2 : 1,5-4,5° C ou 1,0°C-2,5° C ? Intervient ici un distinguo subtil qu’on
n’explique évidemment pas aux décideurs auxquels le résumé s’adresse. Les modélisateurs du GIEC considèrent qu’une grande partie de la
chaleur due à l’effet de serre est emmagasinée dans l’océan profond, et que
celle-ci demeurera captive pendant plusieurs siècles voire plus d’un
millénaire. La fourchette 1,5°C-4,5°C , c’est pour dans 300, 500 ou 1000 ans ! En
2100, nous serons loin d’atteindre un tel niveau, et donc nous nous situerions
bien en dessous de cette fourchette.
Alors, si l’objectif politique est de
maintenir la hausse de température en dessous de 2° C, il est urgent de ne rien
faire !
8. Le GIEC reconnaît enfin
qu’il y eut des périodes chaudes avant l’ère industrielle
Après l’avoir occulté dans les
rapports précédent, le GIEC reconnaît enfin que des régions ont été aussi
chaudes, au Moyen Age, qu’en fin de XXème siècle. Il tempère cette affirmation
en insistant sur le caractère régional, et non global, du réchauffement
médiéval constaté. Il n’est pas étonnant que l’on ne puisse disposer, pour le
Moyen Age, d’observations couvrant la totalité de la planète. Néanmoins, des
études locales réparties sur tous les continents et océans, attestent d’un net
réchauffement médiéval (ainsi que du refroidissement du Petit âge glaciaire).
Ce réchauffement a été estimé de 1°C supérieur par rapport la moyenne des
températures de 1880 estimée pour la planète. Il fut même plus important lors
de l’Optimum holocène il y a 7 000 ans, période pendant laquelle pratiquement
tous les glaciers ont disparu. Le CO2 [4] présent au cours de ces périodes n’avait bien évidemment
aucune origine anthropique. 36 études scientifiques ont été recensées, en ce
sens, par le magazine “CO2 Sciences”. [5]
La formulation du GIEC « Ces périodes chaudes régionales ne se sont pas
produites, selon les régions, de façon aussi cohérente qu’au 20e siècle »
ne doit pas induire en erreur : ce qui est qualifié de manque de cohérence
résulte du fait que pour un bon nombre de régions on ne possède pas
d’observations scientifiques relatives à l’époque médiévale. Observons
également de nos jours que si les glaces en Arctique fondent (bien que s’étant
en partie reformées en 2013), les glaces en Antarctique ont augmenté.
9 Le GIEC ne parvient pas
à expliquer de manière convaincante l’effet du principal gaz à effet de serre :
la vapeur d’eau
Comme dans les rapports précédents,
le GIEC introduit un effet de rétroaction positive dû à la vapeur d’eau. Il est
ainsi expliqué qu’une faible augmentation des émissions de CO2 induit un effet
de levier sur le principal gaz à effet de serre qu’est la vapeur d’eau (un peu
de CO2 fait que la grande quantité d’eau multiplie son effet de serre). Le
problème est que si cette formule était appliquée à la quantité de CO2 émise
depuis la révolution industrielle, nous aurions tous grillé depuis longtemps.
Cette théorie est d’autant plus irrecevable que le GIEC admet une mauvaise
compréhension des mécanismes de nuages et des précipitations, indispensables
pour estimer la quantité de vapeur d’eau.
10 Il paraîtrait que la
montée des océans s’accélère ?
Basé sur l’utilisation des satellites
(depuis 2003), des marégraphes et des proxys, le GIEC est “quasi totalement
certain” qu’il y a une accélération de la montée du niveau des océans. Force
est de constater cependant que de nombreuses publications[6]
et experts (N-A. Mörner) indiquent au contraire un ralentissement dans la montée des océans. De plus,
les valeurs obtenues sont de l’ordre de quelques millimètres tandis que les
imprécisions sur les marégraphes et les proxys varient de plusieurs centimètres
à des dizaines de centimètres. Les imprécisions sur les mesures des satellites
sont de l’ordre du centimètre. L’imprécision est plus grande que
la mesure. Sachant qu’estimer le niveau des océans est d’une
complexité inouïe, des valeurs aussi minuscules sont hautement sujettes à
caution et permettent de dire tout et son contraire.
Conclusion
En conclusion, les auteurs de “Climat
: 15 vérités qui dérangent” constatent que:
- · le cinquième rapport du GIEC (partie I, la science), s’il ne peut nier le plateau de température observé depuis au moins 15 ans, est incapable d’en rendre compte d’une façon scientifiquement satisfaisante;
- · qu’un rapport scientifique au sens strict ferait état des nombreuses incertitudes qui affectent encore la science du climat;
- · au lieu de quoi les experts du GIEC tentent de gommer les incertitudes, au profit de la soutenance d’une thèse politique, qui est la responsabilité de l’homme dans le réchauffement climatique;
·
les 95% de confiance n’ont rien à
voir avec la science, les mathématiques ou les statistiques, mais, comme le
GIEC l’écrit lui-même, résultent d’un “jugement d’experts”.
Nous concluons sur le caractère à la fois
politique et scientifique du cinquième rapport du GIEC.
[1] Cela dépend de l’année de
référence.
[2] ppm:
parties pas million
[3] Box 12.2
[4] Cronin, T.M. 2010 “Paleoclimates : Understanding
Climate Change Past and Present”, Columbia University Press
[5] http://www.co2science.org/data/mwp/mwpp.php.
[6] Voir Journal of Climate 2012,
'American Meteorological Society, "Twentieth-century global-mean sea-level
rise: is the whole greater than the sum of the parts ?" J.M.Gregory et al (dont
Fettweis de l’Université de Liège)
"Climat : 15 vérités qui dérangent" - un livre choc
Par Institut Turgot le jeudi 23 mai 2013
Istvan Marko fait
partie d'un groupe de scientifiques belges, issus de différentes disciplines,
qui ont uni leurs efforts pour montrer que, contrairement à ce que l'on
voudrait nous faire croire, le débat sur le réchauffement climatique est loin
d'être clos.
Résultat de ce travail, un livre choc qui fait la synthèse des arguments
climato-sceptiques, et dont Istvan Marko viendra nous faire la présentation
lors d’une conférence organisée à l'Assemblée nationale sur le thème :
"climat: vers la fin du
réchauffisme ?"
Nous sommes reconnaissants aux
auteurs de nous avoir autorisés à reproduire l'introduction qui, à elle seule,
résume bien l'état du problème posé.
Le livre poursuit deux objectifs. Le
premier est de déverrouiller le débat sur la question du changement climatique
et, face à une pratique systématique d’accaparement de la vérité au détriment
d’une authentique approche scientifique, de restaurer le débat démocratique.
Ce livre est le fruit d’une démarche
scientifique citoyenne et bénévole initiée et menée par des scientifiques
et intellectuels de tous horizons. Cette démarche est spontanée, n’est
commanditée par aucune organisation et ne bénéficie de financement d’aucun
ordre.
Lors de la conférence de Durban qui s’est tenue en décembre 2011, les
pays participants ont adopté des engagements internationaux minimalistes. Ils
ont convenu d’une feuille de route qui doit déboucher en 2015 sur un traité
prolongeant le Protocole de Kyoto et dont le caractère juridiquement
contraignant est encore à débattre. L’Union européenne s’est, pour sa part,
d’ores et déjà engagée à poursuivre ce protocole après son expiration.
Pareil traité, s’il était adopté,
exercerait une influence considérable sur l’économie mondiale. Dès lors, il
fera l’objet d’intenses discussions dans les mois et les années qui viennent.
Le “groupe Durban” (“Ad Hoc Working Group on the Durban Platform for Enhanced
Action”), dont les travaux ont débuté en 2012, devra s’appuyer sur le prochain
rapport du GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du
climat).
La récente conférence internationale de
Doha en décembre 2012 a confirmé cette tendance au désengagement de la
communauté internationale. La situation économique mondiale explique
probablement que la lutte contre le réchauffement
climatique soit passée à l’arrière-plan des préoccupations des grandes
puissances économiques mondiales. Néanmoins, la crise n’explique pas tout. Le
report des décisions d’engagement, le retrait du Canada, le refus du Japon, de
la Chine, de l’Inde et de la Russie d’adhérer au Protocole de Kyoto, ainsi que
les réticences diplomatiquement exprimées par certains doivent aussi beaucoup à
une remise en cause de l’efficacité du protocole de Kyoto et à une analyse
critique des travaux du GIEC.
Poursuivre l’actuelle
politique de lutte contre le changement climatique est, pour
l’Union européenne en général, la France et la Belgique en particulier, une
décision qui n’est pas sans conséquences. Il serait
politiquement irresponsable de refuser de s’interroger activement sur la
pertinence de cette politique et sur le bien-fondé des rapports du GIEC qui la
sous-tendent.
Or, la question du
changement climatique est aujourd’hui verrouillée en Europe. La raison en est, d’une part, le lobbying constant et agressif du
GIEC qui prétend détenir le monopole de la vérité sur cette question et,
d’autre part, que de trop nombreux décideurs et medias, aveuglés par cet
activisme, considèrent que cette question est soustraite, de facto, tant au
débat scientifique qu’au débat démocratique. En effet, toute observation
critique, toute contestation, toute remise en cause des travaux du GIEC sont
considérées comme une agression faite à la “Science” et celui qui les formule
passe automatiquement pour une personne suspecte.
Certes, les medias laissent parfois
(quoique très rarement) la parole aux “climatosceptiques” pour exprimer leur
point de vue par écrit, sur les ondes et sur des plateaux de télévision.
Toutefois, on
assiste rarement à un débat équilibré. Pourquoi ? Pour
trois raisons :
- Les représentants du GIEC (et, au sens large, les partisans de la lutte contre le changement climatique) refusent le plus souvent de prendre part à un débat avec des scientifiques opposés aux thèses qu’ils défendent;
- L’idée même d’un débat est perçue comme indécente car les représentants du GIEC sont parvenus à accréditer l’idée que s’opposer aux thèses du GIEC revient à être considéré, aux yeux de beaucoup, comme un ennemi de la Science, de la Nature et des générations futures. Au mieux, cela passe pour de la fantaisie provocatrice, au pire pour une opération de manipulation téléguidée par des lobbies pétroliers;
- L’une des conditions préalables et indispensables de tout débat argumenté et équilibré n’est pas garantie : le postulat de respectabilité réciproque des différents intervenants.
Dans le débat démocratique, on remarque que les
principaux partis politiques n’osent pas critiquer les travaux du GIEC et que les politiques en matière d’énergie,
de logement, de mobilité, d’économie, d’environnement, d’aménagement du
territoire, etc. s’appuient toutes, d’une manière ou d’une autre, sur les
travaux du GIEC. Considérant comme acquise la thèse du réchauffement climatique
d’origine anthropique, les journalistes - quand il s’agit de rendre compte de
ces travaux ou d’interroger des représentants de cette institution -semblent abdiquer tout esprit critique et se contentent de relayer les
affirmations de cette institution. Le
monde académique et le secteur associatif font preuve de la même complaisance.
Origine
du livre
L’élément déclencheur
de cette initiative à la fois scientifique et citoyenne est la démarche de
Jean-Pascal van Ypersele, vice-président du GIEC,
consistant - le 1er septembre 2011 - à exercer une pression simultanée sur le
président de la Société Européenne des Ingénieurs et Industriels et sur le
directeur de la Fondation Universitaire afin de faire interdire à Bruxelles une
conférence des
professeurs Fred Singer et Claes-Goran Johnson planifiée ce jour-là dans les
locaux de cette institution. Cette action, qui a conduit à l’annulation de la
conférence dans les locaux de la Fondation Universitaire, constitue une
atteinte inacceptable de la part du vice-président du GIEC à la liberté
d’expression, à la liberté académique, aux exigences de la démarche scientifique
et à l’objet social du GIEC lui-même, à savoir la recherche de la vérité sur
les causes du changement climatique.1
Les
objectifs
Il faut non seulement que pareils débats
puissent se tenir mais qu’à l’instar des autres débats de société, ils puissent
se tenir dans un cadre où est respectée “l’éthique de discussion” théorisée par
les penseurs de la fameuse Ecole de Francfort (notamment Jürgen Habermas et
Karl-Otto Apel). Il faut respecter des normes garantissant
les conditions de possibilités minimales de compréhension mutuelle des hommes
en situation d’échange verbal et permettre ainsi à un débat de se
dérouler de manière satisfaisante. Cela implique l’observation de certains principes tels que le respect des intervenants,
le postulat de probité intellectuelle, l’absence de procès d’intention, la
possibilité laissée à chacun d’exposer son point de vue, l’équilibre des
débats, la neutralité du modérateur, la règle du meilleur argument, etc.
Parmi ces principes figure aussi celui d’appliquer les mêmes règles à tous les
intervenants. Quand certains scientifiques expriment un
point de vue critique sur les thèses du GIEC, on met systématiquement leur
crédibilité en doute s’ils ne sont pas climatologues, alors que cette objection
n’est jamais formulée à l’encontre des personnes qui, sans être climatologues
ni même scientifiques (Al Gore, Nicolas Hulot, etc.), confortent le point de
vue du GIEC.
Cette restauration doit s’opérer à un
double niveau :
- au niveau du débat scientifique : les scientifiques devraient pouvoir s’exprimer librement sur la réalité et les causes du changement climatique sans voir remises en cause leur intégrité et leur crédibilité, et sans devoir craindre des représailles sur leur carrière scientifique et le financement de leurs recherches;
- au niveau du débat politique : une nécessaire sérénité des débats implique que tout citoyen, scientifique ou non, puisse s’exprimer publiquement sur les décisions qu’il convient de prendre en matière de lutte contre le changement climatique sans que le fait de s’écarter, ne fût-ce que partiellement, des recommandations du GIEC ne l’expose ipso facto à la suspicion et au mépris publics.
Le second objectif de ce rapport est d’exprimer de manière
argumentée et étayée les raisons d’un triple questionnement :
- sur le caractère scientifique du GIEC;
- sur les thèses scientifiques constituant le cœur du dernier rapport du GIEC;
- sur la réception politique, médiatique et économique des rapports du GIEC.
Le présent ouvrage ne se contente pas
d’expliquer les raisons de son désaccord (synthétisées dans les 15 affirmations
reprises infra et développées une à une) et d’appeler à la restauration du
débat scientifique et politique. Il formule également plusieurs propositions
constructives figurant dans les conclusions de ce document.
Les
quinze vérités
1. Le
GIEC n’est pas un organisme scientifique. Sa composition, ses compétences et
son fonctionnement attestent clairement qu’il s’agit d’un organisme politique.
2. Le GIEC entretient constamment
une habile confusion des registres entre science et politique, clamant
publiquement sa neutralité mais œuvrant activement pour l’adoption de mesures
politiques idéologiquement orientées.
3. Le GIEC est au cœur d’une
puissante coalition d’intérêts particuliers.
4. Le
GIEC refuse le débat scientifique argumenté avec les scientifiques opposés à
ses thèses.
5. Le
GIEC dénigre, calomnie et entrave la liberté d’expression de ceux qui ne
partagent pas ses thèses.
6. Il n’est pas scientifiquement
établi par les observations que les concentrations atmosphériques mondiales de
dioxyde de carbone aient fortement augmenté en conséquence des émissions de
dioxyde de carbone liées à l’utilisation des combustibles fossiles depuis 1750.
7. L’élévation de la température
moyenne globale du demi-siècle passé n’est pas atypique par rapport aux 1300
dernières années.
8. Le
CO2 provenant des combustibles fossiles ne contribue pas, en tout cas pas
significativement, à la hausse de température depuis le milieu du 20ème siècle.
9. La théorie du “changement
climatique dû à l’homme” se base sur des modèles ou simulations numériques avec
tous les aléas, hypothèses et approximations que de tels modèles comportent.
Les modèles sont une aide à l’analyse mais ils ne constituent en aucun cas une
preuve scientifique.
10. Les
observations mettent en évidence d’autres facteurs majeurs (soleil, volcans,
courants océaniques, nuages, aérosols, etc.) dans l’évolution du climat, dont
le GIEC ne tient pas ou pas suffisamment compte.
11. Les
thèses du GIEC ne font pas l’objet d’un consensus scientifique.
12. La
presse ne traite pas de la problématique du réchauffement climatique avec tout
le recul critique, l’objectivité et l’impartialité qu’on est en droit
d’attendre.
13. En
dépit de l’indication selon laquelle il est régulièrement remis à jour, le site
du Service Fédéral de l’État belge www.climat.be contient des documents erronés
et périmés (depuis près de dix ans), dont la lecture induit automatiquement le
citoyen en erreur, manquant ainsi à sa mission d’information du citoyen.
14. En
raison de la popularité des thèses du GIEC résultant de leur diffusion
médiatique complaisante, les partis politiques avalisent les thèses du GIEC et
ne contestent pas, sur le principe, la nécessité de réduire les émissions de
CO2.
15. Les
milieux économiques et financiers ont été contraints de s’adapter aux
politiques de lutte contre le changement climatique qui affectent durement leur
productivité et leur compétitivité alors que d’aucuns ont réussi à se ménager
des rentes de situation au détriment de leurs concurrents et des contribuables
Tiré de l'introduction à "Climat :
15 vérités qui dérangent",
ouvrage collectif publié par les éditions Texquis, sous la direction
scientifique de Istvan Marko, Professeur de chimie à l'université catholique de
Louvain (disponible chez Amazon.fr).
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