Ce matin, la représentante palestinienne auprès de l’Europe était interviewée à la radio. Ce fut remarquable. Nous sommes juste après l’enterrement des trois garçons juifs assassinés à Hébron. Mais toute l’attention était réservée au meurtre d’un jeune Palestinien – un meurtre de trop, bien sûr – parce que toute vie humaine est sacrée et précieuse. Cependant, la mesure de diversion était un peu trop évidente pour ne pas le remarquer. Ce meurtre était si “providentiel” qu’on ne peut guère ne pas se poser la question qui est derrière. L’accusation à l’adresse des “colons” juifs est un peu rapide et facile. Surtout que les mises en scène organisées par “Pallywood” nous ont habitués à un interventionnisme très actif des autorités palestiniennes dans le flux des actualités sur “les horreurs des Juifs” à transmettre à et par les médias occidentaux. Et aussi goulument que ces médias avalent de fausses nouvelles, aussi retors sont-ils à rectifier les choses une fois qu’il est évident qu’on les a trompés. Attendons donc que la vérité éclate. L’empressement palestinien à taire les morts juifs est affligeant. L’empressement à récompenser les tueurs de Juifs l’est tout autant, et cela dure depuis des années.
Dans l’interview, Mme Shahid mentionnait
que l’occupation que subit le peuple palestinien dure déjà depuis 47 ans. C’est
donc en 1967 qu’elle a commencé. Avant cette date, il n’y avait donc pas d’occupation ?
Il y avait donc la paix ? Non. C’était aussi l’occupation. Mais cela, on
préfère ne pas le dire pour le moment. Il est stratégiquement utile de se
limiter aux 47 ans. Pourtant, il ne faut pas oublier que le terrorisme contre
Israël ne date pas de 1967. Avant 1967, la Palestine (le territoire de l’OLP)
était donc libre ? Non. Elle était occupée par la Jordanie. Durant cette
occupation, les lieux saints juifs furent saccagés et inaccessibles aux Juifs.
Cela, on l’a oublié depuis longtemps.
Et avant 1948 ? La Palestine était
donc libre ? Non, elle était occupée par les Anglais. Et avant les Anglais ?
Par les Turcs. Et avant les Turcs ? Par les Arabes. Comment ? Les
Arabes ?! Oui, la Palestine était occupée par les Arabes ! Choquant,
non ? En fait, la Palestine (ce qu’on appelle la Palestine) est la terre d’Israël.
Et Israël semble être le seul vrai habitant qui se met en peine et du pays, et
de sa population. Un exemple devra suffire. Où sont les Arabes chrétiens de
Palestine, autrefois si nombreux ? Partis. Depuis quand ? Depuis l’occupation
palestinienne, ou, pour le dire mieux, depuis l’occupation par des militants
palestiniens (l’OLP, le Hamas). On leur a rendu la vie impossible. Les occupants
palestiniens veulent un territoire sans chrétiens. Et sans Juifs, bien sûr. Ils
pratiquent la tolérance zéro. Nettoyage ethnique et religieux sont jugés nécessaires
pour avoir un état “propre”. Un état
construit avec l’argent européen. Notre argent. La plupart des Arabes chrétiens
sont donc partis. Ils se sont réfugiés ailleurs.
Une nouvelle feuille de route pour un nouveau plan de paix
Reste-t-il encore un plan de paix ?
Une feuille de route ? Quelque chose qu’on n’a pas encore tentée ?
Oui. Jusque là, et depuis longtemps, on a
encouragé et récompensé les autorités palestiniennes dans leur lutte contre
Israël. C’est vrai, on a exprimé poliment son horreur devant les atrocités
palestiniennes. Vous vous rappelez, les attentats sanglants contre les bus et
les restaurants israéliens ? Non ? C’est vrai, on oublie si vite.
Aujourd’hui, on décrie “le mur de la honte” entre Israël et “les territoires”.
Mais on ne nous dit jamais pourquoi ce mur est là. Pour empêcher les Juifs de
fuir ? Pourquoi y a-t-il eu si peu d’attentats en Israël depuis que cette
séparation physique existe ? Israël a tort, voilà tout. Ils n’ont qu’à laisser
faire ? Laisser les pauvres Palestiniens de Gaza faire pleuvoir des roquettes
sur Israël ? Laisser s’installer un autre territoire semblable pour que la
terreur se répande encore un peu ? Que fait l’autorité palestinienne pour
promouvoir la paix avec Israël dans ses écoles comme dans ses médias ?
Notre argent, est-il vraiment dépensé à bon escient ?
Alors, changeons de feuille de route !
Arrêtons tout envoi d’argent vers les caisses de l’OLP. Fermons les
représentations palestiniennes dans nos pays. Bloquons, pour autant que nous le puissions, leurs politiques internationales. Arrêtons les frais d’une aide aux “réfugiés” palestiniens
qui dure déjà depuis 1948. Disons clairement qu’ils n’auront plus rien tant qu’ils
ne font pas de progrès dans leur politique intérieure et dans leurs relations
avec le voisin israélien. Créons un boycott des autorités palestiniennes.
Conjointement, reconnaissons la seule vraie démocratie au Moyen-Orient comme
nos amis et faisons passer tout soutien à la population palestinienne par eux.
Acceptons que nous n’avons pas de
solution à proposer, que ce que nous avons fait pendant des années a plutôt
aggravé qu’amélioré la situation. Agissons donc autrement pour les prochaines
dix années et donnons une chance au développement d’un autre genre de relations
entre Palestiniens et Israéliens. Donnons une chance à la paix en acceptant qu’Israël
constitue le seul peuple sur place capable de créer les conditions en vue d’une
telle paix. Laissons-le agir pour le bien de l’ensemble de ce territoire en lui
donnant un mandat pour dix ans renouvelable. Encourageons les pays limitrophes
dans leurs relations de bon voisinage entre eux et avec Israël. Soyons
radicalement et totalement opposés à tout effort de résoudre ce conflit par la
haine.
L’Europe est devenue un peu moins
dépendante des oligarchies pétrolières de cette région. Profitons-en pour changer
notre politique. Au lieu de nous joindre à la haine antisioniste, défendons une
autre politique avec les moyens qui sont les nôtres. Un tel revirement pourrait
donner des dividendes bien au-delà de nos calculs. Ne vaut-il pas la peine de
prendre un tel risque ? Refusons le mensonge invariable et monotone qui a
gangréné notre politique envers le Moyen-Orient, et collaborons à créer une
zone de prospérité et de paix au creux de cette région. Nos enfants nous en
saurons gré.
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