Ce n’est pas un sinistre complot du Moyen-âge,
ni un avatar du vieux satanisme. Nous sommes au 21e siècle et notre
monde si moderne n’a pas peur du diable. D’ailleurs, il ne croit plus à l’existence
de l’âme non plus. Alors, vendre son âme au diable relèverait d’une double
impossibilité.
Cependant, la vente n’est pas annulée
pour autant. Si le prix est alléchant, on vendra tout ce qu’on veut, y compris
son âme. Or, voilà que le prix est très alléchant. Un petit pays qui croule
sous les pétrodollars est en train de tout acheter dans le vieux monde endetté
jusqu’au cou. Ce n’est pas un pays très regardant à ce qui fait la valeur de l’homme.
L’esclavage y est toujours en honneur. On y soutient les terrorismes les plus
abjects. Ils devraient être les ennemis du genre humain. Mais non. Le prix est
trop bon ! On va donc y jouer au foot mondial, quitte à bousculer les
habitudes sacro-saintes et de jouer en décembre.
On a vendu son âme. Au diable ?
Méfions-nous quand il ne porte pas son nom. Car c’est peut-être bien lui. Et il tient sa
comptabilité avec une rigueur exemplaire. Ce qui a été vendu sera réclamé jusqu’à
la dernière respiration. Mais tant qu’on peut jouer au foot …
Voici deux articles à contre-courant. A
bon entendeur salut.
Au Qatar, pays d’apartheid, il y a
près de 2 millions d’esclaves et pas un seul appel au boycott du Mondial 2022 !
fév 25, 2015
Au Qatar, des milliers d’hommes sont des esclaves des temps modernes. Forcés à travailler sous un soleil de plomb, privés d’eau et de nourriture, on leur interdit de s’échapper pour rentrer chez eux. Mais nous pouvons les aider à retrouver la liberté. Et pas une association humanitaire n’appelle au boycott du Mondial 2022 au Qatar !
En revanche, les appels au boycott d’Israël se
multiplient, alors que l’Etat Hébreu est la seule démocratie du Moyen Orient où
tous citoyens et travailleurs bénéficient des mêmes droits quelques soient leur
religion, leur ethnie ou leur origine.
L’an passé, une
personne a perdu la vie tous les 2 jours dans les énormes
chantiers de la Coupe du monde de football de 2022. Une grande partie de
ce projet est gérée par une entreprise américaine dont la dirigeante vit
dans une contrée tranquille du Colorado.
Des
centaines de milliers d’ouvriers du bâtiment au Qatar, principalement des migrants originaires d’Asie du Sud, sont menacés
d’être gravement exploités et abusés, parfois jusqu’au travail forcé,
selon Human Rights Watch.
Le gouvernement comme la Fédération Internationale
de Football Association (FIFA) doivent s’assurer que leurs engagements de
respecter les droits des travailleurs pendant la préparation de la Coupe du
Monde de 2022 soient suivis d’effets. Les entrepreneurs en bâtiment devraient
également s’engager de façon publique et précise à faire respecter les normes
internationales des droits humains.
La Loi sur le parrainage du Qatar est l’une des
plus restrictives de la région du Golfe, dans la mesure où les ouvriers ne
peuvent pas changer de travail sans la permission de leur employeur, qu’ils
travaillent depuis deux ou vingt ans, et où tous les salariés doivent obtenir
la signature d’un “permis de sortie” par l’employeur qui les parraine pour
pouvoir quitter le pays.
L’Arabie Saoudite est le seul autre pays du Golfe
qui ait également conservé le système problématique du permis de sortie, tandis
que les autres pays de la région permettent désormais aux travailleurs de
changer de travail à la fin de leur contrat, ou après une période de deux à
trois ans au service de leur premier employeur.
Le sous-secrétaire du Ministère du Travail Hussein
Al Mulla a annoncé en mai que le Qatar envisageait de remplacer le système du
parrainage par des contrats entre employeurs et employés, mais n’a pas précisé
comment ces contrats pourraient venir remplacer les lois actuelles sur
l’immigration, ni si les ouvriers auraient le droit de changer d’emploi.
Les lois du Qatar interdisent également aux ouvriers migrants de se
syndiquer ou de se mettre en grève, bien que l’Organisation Internationale du
Travail (OIT) reconnaisse la liberté d’association comme un droit fondamental
du travail. Une proposition récente du gouvernement pour la formation d’un “syndicat
des travailleurs” ne répond pas aux exigences minimales définissant la liberté
d’association, puisqu’elle réserve tous les postes décisionnaires aux citoyens
qataris, a affirmé Human Rights Watch.
Les
travailleurs migrants représentent 94% de la main d’œuvre du Qatar, un chiffre
ahurissant, et c’est le pays du monde qui compte la plus forte proportion de
migrants par rapport au nombre de ses citoyens.
Le pays pourrait recruter jusqu’à un million
d’ouvriers du bâtiment migrants supplémentaires dans les dix prochaines années,
pour construire les stades et réaliser les améliorations des infrastructures
que le Qatar a promis dans sa candidature pour l’accueil du tournoi de football
de la Coupe du Monde de la FIFA, en 2022.
A quand un appel au boycott du Mondial 2022 au
Qatar ?
Reproduction autorisée avec la mention suivante:
©
Christian de Lablatinière pour Europe Israël
Le Qatar et l’Arabie saoudite sont-ils nos ennemis ou nos
amis ?
Après l’exécution d’un
pilote jordanien, la Jordanie a ordonné des frappes très violentes contre l’Etat
islamique en Syrie. Après la décapitation de 21 chrétiens égyptiens par l’Etat
islamique, l’Egypte a bombardé des positions terroristes en Libye.
Ces actions de guerre
impulsives ont été ordonnées sans aucune consultation avec leurs partenaires de
la Ligue arabe. Et pour cause…
Immédiatement, le Qatar n’a
pas manqué de critiquer violemment ces opérations militaires aériennes
unilatérales et s’est vu accuser par l’Egypte de soutenir le terrorisme et l’Etat
islamique. Doha a donc immédiatement rappelé son ambassadeur au Caire.
Aujourd’hui, 90 chrétiens
viennent d’être enlevés en Syrie par l’Etat islamique. Seront-ils décapités à
leur tour ? Et, si hélas c’est le cas, les armes qui serviront à les tuer
auront-elles été payées par le Qatar ou l’Arabie saoudite ? Les deux états
se sentiront-ils responsables ou feront-ils semblant de s’en laver les
mains ?
Les cinq autres
monarchies du Golfe composant cette Ligue arabe – Emirats arabes unis, Arabie
saoudite, Koweït, Oman et Bahreïn -, après avoir longtemps hésité, paraissent
se ranger aux côtés de l’Egypte. Mais paraissent seulement ! Car à
présent, c’est au tour du Pakistan d’accuser directement l’Arabie saoudite de « nourrir l’instabilité
dans tout le monde musulman ». Les autorités pakistanaises auraient des
preuves concrètes que Riyad finance largement un vaste réseau d’écoles
coraniques et de mosquées accusées de fabriquer des terroristes à la chaîne.
(En existe-t-il en France, financées par le Qatar ou l’Arabie saoudite ?)
A Islamabad, on considère
également que les autres pays de cette Ligue arabe sont impliqués dans ce
financement du terrorisme international. Il est vrai que le Pakistan sait de
quoi il parle et il n’est pas le mieux placé alors qu’il a participé
directement à la formation de ces barbares que sont devenus les talibans.
Le Qatar et l’Arabie
saoudite se trouvent donc implicitement accusés d’aider financièrement le
terrorisme international et l’Etat islamique. Or, paraît-il, nous sommes en
guerre contre ce terrorisme, contre l’Etat islamique : Hollande l’a dit et
Valls l’a répété. Nous les frappons quotidiennement avec nos Rafale, et le fleuron de notre marine de guerre, le
porte-avions Charles-de-Gaulle, vient d’intervenir
contre les terroristes irakiens !
Cela n’est-il pas
incompatible avec les intérêts financiers qu’acceptent de ces deux monarchies
l’Europe en général, et la France en particulier ? Nous ouvrons nos bras
aux investissements de ces pays qui financent les terroristes qui nous
assassinent (hôtellerie, immobilier, etc., et même la vitrine de notre
football, le PSG) !
Qu’en pense Jean-Christophe
Lagarde, nouveau président de l’UDI et vice-président du groupe d’amitié
France-Qatar, qui défendait avec fougue ce pays il y a quelques mois encore à
la télévision française ?
Manuel
Gomez
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