Ce fut une marche remarquable. 7.000 personnes ont marché
pour chasser la peur après les attentats à Bruxelles. Beaucoup de personnes d’origine
maghrébine, et c’est une bonne chose. Mais un détail semble avoir échappé à la
plupart, y compris aux média. Il faut dire que nos média sont en général très
bons observateurs pour dénicher le rouge et le vert, mais dès que le rouge et
le vert s’unissent au noir et au blanc, cela semble passer inaperçu. Un effet optique ?
Pourtant, le drapeau palestinien était bien là, et à ce que j’ai vu à la télé,
à plusieurs endroits.
Un détail sans importance ? Ou le petit détail qui
révèle l’hypocrisie terrible de notre monde occidental ?
Le même jour s’est déclenché la mini tornade politico-médiatique autour de la
phrase de notre ministre de l’intérieur mettant à mal le vivre ensemble. Je ne
vais pas y réagir. Mais je note avec un certain agacement la virulence de tout
ce qui est rouge et vert contre des propos peut-être déplacés et, en même temps, la cécité totale et
coupable devant la présence du drapeau de la terreur que symbolise le drapeau
palestinien. Car danser de joie pour célébrer la mort semée par les terroristes
arabes dans des villes et des villages juifs est, hélas, un fait affreusement récurrent.
Ainsi, le 18 avril, hier !, une bombe explose dans un
bus à Jérusalem, faisant des blessés mais, heureusement, pas des morts. Voici le
dessin créé par le dessinateur palestinien Omayya Juha pour “célébrer” cette
attaque. Il dessine une femme palestinienne devant les restes du bus calciné.
Elle crie sa joie et distribue des friandises pour fêter l’événement. [1]
C’est très loin d’être un fait isolé. Systématiquement, les
autorités palestiniennes, qu’elles soient de Ramallah ou de Gaza, reproduisent
ce genre de comportement en encourageant leur peuple à tuer des Juifs.
Alors, quand je vois un drapeau palestinien lors d’une
marche contre la terreur, je me dis qu’on se fait avoir. C’est le petit détail
qui damne. Et tant que nos média et nos politiques ne veulent pas comprendre
cela, faut-il vraiment les prendre au sérieux ? Combien y a-t-il eu de
victimes palestiniens lors des
attentats à Bruxelles, à Paris et ailleurs ? Alors, pourquoi des drapeaux
palestiniens ? Ce drapeau dit haut et fort l’inégalité devant l’horreur
des attentats. Il dit que le sang juif est inférieur et que le faire couler est
normal, selon les normes. Quand ce drapeau est porté ou déposé lors des
manifestations contre la violence, il veut dire en fait : Ne prenez pas
tout ceci trop au sérieux. Le terrorisme n’est pas si mal que cela. Tout
dépend. La victime par ci est pareille au terroriste par là. Il veut dire :
la lutte contre la terreur et la terreur contre les Juifs, c’est la même chose.
Mais alors, une marche contre la terreur devient aussi une marche pour la
terreur … C’est étonnant, non ?
Pourtant, il y a bien eu une vraie marche contre la terreur.
Le même jour. Dans la même ville de Bruxelles. Mais pour celle-là, pas de
couverture médiatique. Quelques 2.000 personnes ont marché pour la vie, et donc
contre la terreur de l’avortement, qui, pour être officiellement autorisée, n’en
est pas moins une vraie terreur, qui coûte, bon an et surtout mal an, des milliers de
morts d’enfants à naître (et des millions de par le monde). Mais cette terreur-là
n’intéresse plus personne.
Et si la vraie terreur est celle qui condamne l’autre à être
exterminé sans aucune compassion, sans aucune attention et sans aucun recours ?
La vraie terreur est celle qui déshumanise l’autre. Car seuls des êtres
déshumanisés peuvent être éliminés sans aucun égard.
Ainsi, les marches contre la terreur de ce dimanche 17 avril
étaient révélatrices. Mais qui a encore des yeux pour le voir ?
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