Le futur de l’Irak se prépare aujourd’hui. Des projets de reconstruction
sont déjà en discussion mais les chrétiens n’en font pas partie ! Ils sont
négligés, voire oubliés. La pression des croyants du monde entier, notamment
avec la pétition en cours, est d’autant plus importante.
Alors que Mossoul
n’est pas encore entièrement libérée, un compromis historique pour créer un
Irak nouveau vient d’être proposé par le chef de l’Alliance Nationale
actuellement au pouvoir au Irak. Son objectif est de réconcilier tous les
acteurs de la société, en particulier dans les domaines politiques et
économiques. Dans les faits, il s’agit surtout de mettre un terme aux violences
récurrentes entre musulmans chiites et sunnites. Ce plan est soutenu par l’ONU,
mais comporte un grand hic : les chrétiens (et les yézidis) n’en font pas
partie. Les a-t-on oubliés ?
Et les chrétiens dans tout cela ?
Au même titre que
les yézidis, également victimes des atrocités du groupe État Islamique, les
chrétiens sont considérés comme une minorité religieuse, donc de seconde
classe. Sans influence politique dans une société fragmentée à caractère
parfois tribal, ils sont mis de côté, victimes des luttes d’influence entre
politiciens d’aujourd’hui et d’hier sur fond de rivalités entre sectes musulmanes.
Les chrétiens assyriens ont donc été exclus des discussions sur le projet de
réconciliation nationale.
L’apport historique des chrétiens
Pourtant la
communauté chrétienne est la population originelle de la région. Sa
contribution primordiale d’autrefois en matière de santé, de culture,
d’éducation ou d’économie, pourrait contribuer à stabiliser la société
irakienne et la guérir de ses maux actuels (corruption, sectarisme, exclusion
ethnique). Voir à ce sujet un récent rapport publié (en anglais) par 16 ONG intitulé « Assurer l’égalité ».
Refusons le schéma de l’oubli
Fuyant devant le
groupe État Islamique en 2014, de nombreux réfugiés chrétiens ont été oubliés
de l’ONU car ils ont évité les camps par crainte de persécutions. Ces sont des
organisations chrétiennes qui les ont secourus. Prions que les plans de
reconstruction de l’après-Mossoul ne reproduisent pas ce schéma.
Les chrétiens
pourront-ils être des citoyens à part entière dans le nouvel Irak ? Leur
apport historique contribuera-t-il à la tolérance et à l’apaisement ?
Auront-ils le droit de reconstruire des églises ? Autant de questions que nous
comptons bien aborder lors d’une rencontre avec le secrétaire générale des Nations
Unies. Prions pour que ce rendez-vous puisse avoir lieu bientôt.
Nos prières : porteuses
d’espérance
Malgré souffrances
et rejet, l’Eglise du Moyen-Orient demeure. En Irak entre 200 000 et 500 000
chrétiens vivent encore sur place. Ils se savent soutenus par les croyants du
monde entier. Dans le Moyen-Orient biblique, Juda a connu l’exil, le retour
puis la restauration. Dieu n’a pas changé. Et son peuple en prière reste
porteur d’espérance.
Les mêmes problèmes sont rencontrés par les chrétiens qui cherchent refuge en Occident. Voici un court article qui en donne un exemple.
Des fonctionnaires européens musulmans rejettent les demandent d’asile de Chrétiens persécutés en Irak
Cela fait partie du récit tragique de
la persécution des chrétiens. Les Juifs du Moyen-Orient ont fui la persécution
musulmane en venant en Europe. Puis les musulmans les ont suivis pour reprendre
cette persécution. Maintenant, les chrétiens du Moyen-Orient fuient la
persécution musulmane pour trouver les musulmans retranchés dans des positions
de pouvoir en Europe.
Ce récit à été rapporté par Gatestone
Europe.
La
chaîne allemande Welt24 rapporte qu’il ya quelques jours un politicien
allemand, Wolfgang Bosbach, a rencontré une famille irakienne chrétienne en
Nordrhein-Westphalie (sa circonscription) qui avait récemment demandée l’asile
en Allemagne.
Les
réfugiés chrétiens ont raconté à Bosbach comment ils avaient fui leur pays par
crainte de la violence djihadiste. Finalement, en arrivant en Allemagne ils ont
rempli leur demande d’asile dans l’un des bureaux de l’Office fédéral allemand
des migrations et des réfugiés (BAMF).
Là,
ils ont fait face à une employée du BAMF avec un foulard, qui allait décider si
oui ou non ils obtiendraient le statut protégé de réfugié.
«Je
ne peux pas comprendre pourquoi seuls des musulmans du BAMF décident si
les Chrétiens, qui ont fui les musulmans radicaux, ont le droit de rester
dans la République Fédérale d’Allemagne.»
Plusieurs rapports précédents démontrent
que traducteurs musulmans minent
les efforts de réfugiés chrétiens qui cherche à trouver
refuge contre la persécution islamique.
« Les migrants iraniens et afghans
convertis au christianisme après leur arrivée en Allemagne sont
délibérément mal traduits par des traducteurs musulmans dans le but de
ruiner leurs demandes d’asile » a rapporté un pasteur à
Berlin.
« Et les vrais réfugiés chrétiens sont
rejetés. Alors que les faux réfugiés islamiques remplissent l’Europe et
l’Amérique. »
Daniel
Greenfield – ©
Adaptation Europe Israël - 20 février 2017
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