Nos média sont tout de même formidables ! Un petit soldat
dans un petit pays loin d’ici a été condamné par un tribunal militaire pour une
action jugée fautive. Cet incident somme tout mineur a fait la une de nos
journaux télévisés. C’est dire l’importance que nos média attachent à ce fait
mineur. Que des milliers se fassent tuer en Afrique, ils ne s’en émeuvent
guère. Qu’un Juif puisse échapper à ce que nos média jugent juste mérite le “Prime
time”. Décidément, il ne faut pas sauver le soldat Azaria.
Qui était-il donc ? Qu’a-t-il fait pour mériter un
lynchage médiatique ? Etait-il un génocidaire ? Non. Un terroriste dangereux ?
Non. Un Européen faussement accusé ? Non.
Il était un simple soldat, attaqué par un terroriste venu
pour le tuer. Il a riposté une fois de trop, tuant le terroriste. Nous avons vu
ce genre de situations en Europe. Est-ce grave de tirer sur un terroriste ?
Oui. Est-ce parfois nécessaire ? Oui. Elor Azaria, a-t-il commis une faute
grave ? Le tribunal militaire de son pays a dit oui, tout en étant très
conscient des circonstances atténuantes. Là ne peut guère être notre souci. Après
tout, cela ne nous regarde pas. A la
limite, les caméras occidentales ne font que du voyeurisme médiatique.
D’où vient cet intérêt de nos média ?
Imaginons la situation inverse. Au lieu d’un Juif qui tire
sur un Arabe, un Arabe tire sur un Juif. Est-il traduit en justice par les
autorités militaires ou judiciaires de son pays ? Pourquoi pas ? Et
pourquoi cela n’inquiète pas le moins du monde nos média ? Pourtant, le
terrorisme arabe en Israël est une réalité journalière. Les terroristes qui en
sortent vivants sont accueillis chez eux comme des héros par les autorités. Pour
les familles de ceux qui se font tuer une allocation financière à vie est
prévue. Mais nos journaux télévisés ne s’en émeuvent pas et ne le mentionnent
jamais. Pourquoi ?
On nous a montré les parents de l’Arabe tué. A aucun moment,
on nous a fait comprendre que leur fils était un terroriste. Qu’il était parti
pour tuer des Juifs. Qu’il a donc rencontré la fin à laquelle il aurait fallu s’attendre.
Que ces parents pleurent leur fils, je peux le comprendre. C’est leur enfant après
tout. Mais qu’ils soient en colère comme si leur fils était la pauvre victime
de la haine d’un état voyou, qui peut vraiment l’accepter ? C’est une
falsification de l’histoire de premier ordre. Et aucun journaliste ou
commentateur pour le faire remarquer.
D’où vient ce traitement biaisé par nos média ?
Quand des Juifs se font tuer par un terroriste arabe au cœur
de Bruxelles, nos média s’en émeuvent. Là, ce serait bien un crime. Mais qu’un
Juif se fasse attaquer par un terroriste arabe en Israël, cela est normal. Et si ce Juif ose se défendre, voilà ce
qui n’est pas bien du tout. Nos média se font un bonheur de nous le dire sur
tous les tons, car un Juif a tout juste le droit de se faire tuer et de se
taire. Bien sûr, on ne dit pas cela, du moins, pas ainsi. Mais c’est tout
comme. Elor Azaria – demain, ce sera un autre – nous confronte à nos vieux
démons, ceux que nous croyions, à tort, enterrés dans les ruines du Troisième
Reich. Le fait qu’Elor Azaria ait été condamné est en soi sans aucune importance
pour l’Europe. Ce qui rend ce fait important est justement qu’on lui donne autant
d’attention, que quelqu’un juge que cela doit
être rapporté, et de cette manière. C’est la schizophrénie de nos média – d’eux
seulement ? – qui devrait nous inquiéter au plus haut degré. On voudrait
préparer les esprits à un nouvel holocauste, on ne s’y prendrait pas autrement.
Une de nos chaînes s’affiche ainsi : “Euronews. All
views.” Vraiment ? Le cas d’Elor Azaria nous apprend qu’en fait une seule
vue est tolérée et communiquée. La désinformation n’attend qu’un Elor Azaria
pour se montrer en plein jour.
Décidément, il ne faut pas sauver le soldat Azaria. A aucun
prix. Faut-il le plaindre ? Ou faut-il nous plaindre ?
Excellente analyse ! Merci pour ces réflexions qui sont vraiment trop rares de nos jours.
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