Le discours du président Trump n'a pas reçu beaucoup d'attention ici dans nos pays. Comme, de toute façon, Trump ne peut rien faire de bon, que le mieux serait qu'il parte, démis de ses fonctions, on ne retiendra rien de très conséquent de ce qu'il peut dire. Ne parle-t-il pas seulement par Twitter ? Or, le discours en Arabie Saoudite était tout sauf une ligne de Twitter. Peut-être était-ce tout simplement trop long pour nos héros médiatiques ! Ou trop compliqué, du fait qu'il a mentionné des choses dont on ne veut rien savoir par ici.
Alors, voici la partie de son discours que l'on ne trouvera pas facilement ailleurs. Merci à Dreuz de nous l'avoir traduit.
A
Riyad, devant le roi d’Arabie saoudite et 50 dirigeants de pays musulmans, le
Président américain a fait discours historique, puissant et sans
compromis, d’une intelligence, d’une finesse et d’un réalisme que personne n’a
jamais osé prononcer.
Trump
s’est adressé au monde musulman comme s’il parlait à des enfants, de façon
ferme mais respectueuse.
Il
a donné aux dirigeants musulmans réunis une leçon de morale, tout en insistant
sur le fait que « l’Amérique ne cherchera pas à imposer son mode de vie
sur les autres, mais à tendre la main dans un esprit de coopération et de
confiance ». En expliquant qu’il n’entend pas que les Etats-Unis
leur dictent ou tentent de réformer leur façon de vivre – un virage à 180° par
rapport aux néo-conservateurs qui voulaient démocratiser l’Irak, ou à celui
d’Obama qui voulait incliner l’Amérique en direction de l’islam, Trump a
habilement malaxé le cuir des leaders pour les préparer à entendre ce qu’il est
venu leur dire…
Les dépêches ont été
très oublieuses des parties les plus importantes de son discours :
l’évocation du christianisme, du judaïsme, d’Israël et de Jérusalem, du
terrorisme islamique
Avec
élégance et fermeté, le Président américain a fait ce qu’aucun homme politique
occidental n’avait jamais fait ni même songé à faire : il a remis à leur place
50 leaders musulmans, y compris le roi d’Arabie saoudite, médusés, subjugués
par autant de force et de résolution, alors que son prédécesseur leur faisait
des courbettes.
Pour
des raisons évidentes – éviter la désinformation extrême qui entoure tout
ce qui touche au Président Trump, j’ai préféré regarder son discours plutôt que
me fier aux retranscriptions et commentaires politiques. Grand bien m’en fit,
puisque les dépêches ont été très oublieuses des parties les plus importantes
de son discours : l’évocation du christianisme, du judaïsme, d’Israël et de
Jérusalem, du terrorisme islamique, et semblent n’avoir retenu que la partie où
Trump pointe son doigt vers l’Iran.
Après
le narratif banal du roi Salman (Islam religion de paix et de tolérance
bla bla bla), Trump a consacré la première partie de son discours à –
littéralement – passer la brosse à reluire au roi d’Arabie pour ses « mots
extraordinaires », l’accueil fabuleux que le « magnifique
royaume d’Arabie » lui a réservé, et dont « les mots ne
rendent pas justice de la grandeur de ce remarquable lieu et l’incroyable
hospitalité qui lui a été offerte ».
Puis
Trump est passé à la partie la plus intéressante – et réjouissante – au plan
géopolitique, dont voici les extraits les plus significatifs :
« Notre
but est de former une coalition de nations qui partagent le désir d’écraser
l’extrémisme et d’apporter à nos enfants un futur d’espoir qui honore Dieu.
Et
cette réunion historique et sans précédent de leaders — unique dans
l’histoire des nations —est un symbole envoyé au monde de notre respect mutuel
et de notre commune volonté.
[…]
Hier,
nous avons signé des accords par lesquels le royaume va investir près
de 400 milliards de dollars dans nos deux pays et créer plusieurs milliers
d’emplois en Amérique et en Arabie saoudite.
[…]
Plus
tard aujourd’hui, nous allons à nouveau marquer l’Histoire en ouvrant un
nouveau Centre destiné à combattre l’idéologie extrémiste — situé ici, dans la
partie centrale du monde islamique. Ce nouveau centre, unique en son genre,
représente une déclaration claire que les pays à majorité musulmane doivent
être à l’avant-scène du combat contre la radicalisation, et je veux exprimer ma
gratitude au roi Salman pour sa puissante démonstration de leader.
[…]
Nous
ne sommes pas ici en donneur des leçons — nous ne sommes pas ici pour dire aux
autres peuple comment ils doivent vivre, ce qu’ils doivent faire, ce qu’ils
doivent être, ou qui ils doivent vénérer. Au lieu de ça, nous sommes ici pour
offrir un partenariat — basé sur nos intérêts et nos valeurs communs — la
poursuite d’un meilleur futur pour chacun de nous.
[…]
Les
jeunes garçons et filles musulmans devraient être libérés de la peur, être à
l’abri de la violence, et les innocents protégés de la haine. Et les jeunes
hommes et femmes musulmans devraient avoir la possibilité de construire une
nouvelle ère de prospérité pour eux-mêmes et les leurs.
Avec
l’aide de Dieu, ce sommet marquera le début de la fin pour ceux qui pratiquent
la terreur et répandent leur vile croyance. Et par la même occasion, nous
prions pour que cette rencontre unique puisse un jour être évoquée comme le
début de la paix au Moyen-Orient — et peut-être, même partout dans le monde.
Mais
ce futur ne peut être atteint que si l’on vainc le terrorisme et l’idéologie
qui le pousse.
[…]
Le
vrai coût de l’Etat islamique, d’Al Qaeda, du Hezbollah, du Hamas, et de
tant d’autres, ne doit pas seulement être compté en nombre de morts. Il doit
aussi être compté en générations de rêves disparus.
Chaque
fois qu’un terroriste tue un innocent, et invoque fallacieusement le nom de
Dieu, c devrait être une insulte envers tout croyant.
Les
terroristes ne vénèrent pas Dieu mais la mort.
Ceci
n’est pas une bataille entre différentes fois, entre différentes sectes ou
différentes civilisations.
C’est
une bataille entre des barbares criminels qui cherchent à éliminer la vie humaine,
et des personnes décentes, de toutes les religions, qui cherchent à la
protéger.
Ceci
est une bataille entre le bien et le mal.
Quand
nous découvrons les scènes de destruction après un attentat terroriste, nous ne
voyons pas les signes que ceux qui ont été tués étaient juifs ou chrétiens,
chiites ou sunnites.
Quand nous voyons le flot de sang innocent pénétrer cette
terre ancienne, nous ne pouvons pas voir la croyance ou la secte ou la tribu
des victimes — nous ne voyons qu’une chose : ils étaient des enfants de Dieu
dont la mort est une insulte à tout ce qui est saint.
Mais
nous ne pourrons vaincre ces forces du mal que si les gens de bien sont unis et
forts — et si tout le monde dans cette salle remplit une part équitable
des responsabilités qui lui incombent et assume sa part du fardeau.
Le
terrorisme s’est étendu dans le monde. Mais le chemin de la paix commence
exactement ici, sur cette terre ancienne, cette terre sacré.
L’Amérique
est prête à vous assister dans la poursuite de nos intérêts communs et de notre
sécurité commune.
Mais
les nations du Moyen-Orient ne doivent pas attendre que l’Amérique écrase cet
ennemi pour eux. Les nations du Moyen-Orient devront décider quel genre de
futur ils veulent pour eux-mêmes, pour leurs pays, et pour leurs enfants.
C’est
un choix entre deux futurs — et c’est un choix que l’Amérique ne PEUT PAS faire
à votre place.
Et cela veut dire aussi se dresser
ensemble contre le meurtre d’innocents musulmans, l’oppression des femmes, la
persécution des juifs, et le massacre des chrétiens
Un
meilleur futur n’est possible que si vos nations se débarrassent du terrorisme
et des extrémistes. JETEZ – LES – DEHORS.
JETEZ LES HORS de vos lieux de culte.
JETEZ LES HORS de vos communautés.
JETEZ LES HORS de vos terres saintes,
et
JETEZ
LES HORS DE CETTE TERRE.
Les
pays musulmans doivent être prêts à assumer leurs responsabilités, s’ils
veulent que nous vainquions le terrorisme et que nous envoyions cette idéologie
perverse dans l’obscurité.
Chaque
pays de cette région a un devoir absolu de s’assurer que les terroristes ne
trouvent aucun abri sur leur sol.
[…]
Cela
veut dire affronter honnêtement la crise de l’extrémisme islamique et les
groupes terroristes islamiques qu’il inspire. Et cela veut dire aussi se
dresser ensemble contre le meurtre d’innocents musulmans, l’oppression des
femmes, la persécution des juifs, et le massacre des chrétiens.
[…]
Du Liban à
l’Irak et au Yémen, l’Iran finance, arme et entraîne des terroristes, des
milices, et d’autres groupes extrémistes qui sème la destruction et le chaos
partout dans la région. Pendant des décennies, l’Iran a jeté de l’huile sur le
feu des conflit sectaires et sur la terreur.
L’Iran
est un gouvernement qui parle ouvertement de meurtre de masse, qui promet de
détruire Israël, qui hurle mort à l’Amérique, et apporte la ruine de nombreux
leaders et nations présents dans cette salle.
Tant
que le régime iranien ne sera pas d’accord pour être un partenaire pour la
paix, toutes les nations doivent travailler pour isoler l’Iran, refuser son financement
du terrorisme, et prier pour le jour où le peuple iranien aura le gouvernement
juste et droit qu’il mérite.
[…]
Les
leaders religieux doivent être très clairs là dessus : la barbarie n’apportera
aucune gloire – l’adoration du mal ne vous apportera aucune dignité.
Si vous choisissez le chemin de la terreur, votre vie sera vide, votre vie sera
courte, et VOTRE AME SERA CONDAMNEE. [Ici, je dois faire une parenthèse
importante : peu de gens savent que le musulman très pratiquant ne craint pas
la mort, contrairement à l’Occidental, il craint l’enfer. Et c’est exactement à
cette crainte cauchemardesque que le Président Trump fait référence ici]
Pendant
des siècles, le Moyen-Orient a été le lieu où vivaient côte à côte les
Chrétiens, les musulmans et les juifs. Nous devons pratiquer la tolérance et
nous respecter les uns les autres à nouveau — et faire de cette région un
endroit ou chaque homme ou femme, quelque soit sa foi et son ethnie, puisse
vivre dans la dignité et l’espoir. [Songez que Trump dit cela devant le
roi d’Arabie saoudite et de 50 pays musulmans qui ont chassés les juifs et les
chrétiens et traitent les femmes comme des êtres de seconde zone]
Dans
cet esprit, après avoir conclu ma visite à Riyad, je me rendrais à Jérusalem et
Bethlehem, puis au Vatican — pour visiter de nombreux lieux saints des trois
religions Abrahamiques.
Si
ces trois religions peuvent se joindre et coopérer, alors la paix dans ce monde
est une chose possible – y compris la paix entre les Israéliens et les
Palestiniens. Je rencontrerai le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu
et le président palestinien Mahmoud Abbas.
[…]
Mais
aucune discussion pour écraser cette menace terroriste ne serait complète
sans mentionner le gouvernement qui donne aux terroristes — un lieu protégé, un
soutien financier, et la stature sociale dont ils ont besoin pour recruter.
C’est un régime qui est responsable pour beaucoup d’instabilité dans la région.
Je parle évidemment de l’Iran.
Serons
nous indifférents à la présence du mal? Serons-nous là pour protéger nos
citoyens de cette violente idéologie ? Laisserons nous son venin se
déverser sur nos sociétés ? Le laisserons-nous détruire les lieux les plus
saints de la terre ? Si nous ne confrontons pas cette terreur mortelle,
nous savons quel futur nous aurons — plus de souffrance et de désespoir. Mais
si nous agissons — si nous quittons cette magnifique salle unifiés et déterminés
à faire ce qui est nécessaire pour détruire cette terreur qui menace le monde —
alors il n’existera aucune limite pour notre futur et nos citoyens.
Publié
par Jean-Patrick Grumberg le 22 mai
2017
Reproduction autorisée avec la mention
suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire