À l'ouverture de son procès le 16 avril, Andrew Brunson est resté ferme : « Je refuse les charges mentionnées dans l'acte d'accusation. Je n'ai jamais été impliqué dans des activités illégales. » Il s'est exprimé à la cour en langue turque, qu'il parle couramment après 23 années passées dans le pays comme pasteur d'une église protestante. Andrew Brunson, de nationalité américaine, est accusé d'avoir soutenu la tentative de coup d'État de 2016 contre le président Erdogan en s'appuyant sur deux organisations que la Turquie considère comme terroristes : le réseau FETO de l'islamiste conservateur Gülen et le PKK, parti kurde hors-la-loi.
Une famille dévastée
À la fin de la journée d'audience, le tribunal a ordonné le retour d'Andrew Brunson dans la sinistre prison surpeuplée où il avait été placé après son arrestation le 7 octobre 2016, au lieu d'être ramené à la prison dans laquelle il était détenu récemment.
Suite à cette décision, l'épouse d'Andrew, Norine, présente à l'audience, était bouleversée et a refusé de parler aux médias. « Comme vous pouvez l'imaginer, cette nouvelle est dévastatrice pour le pasteur et sa famille », dit un conseiller juridique de l'American Center for Law and Justice, un organisme qui soutient la défense du pasteur.
Arrêté en raison de sa foi
Pour Ismail Cem Halavurt, l'avocat de Brunson, les procureurs interprètent le ministère du pasteur comme une « aide aux organisations terroristes ». De plus, l'audience comprenait « des témoins à charge anonymes dont les voix et les apparences étaient déguisées ». Mais l'avocat d'Andrew Brunson affirme : « Il y a des preuves qui montrent que Brunson a été arrêté en raison de sa foi. » Andrew Brunson avait lui-même écrit en mars dernier : « Je suis en prison uniquement parce que je suis chrétien. Ma femme et mes enfants me manquent désespérément. Pourtant, c'est un honneur de souffrir pour Jésus-Christ, comme beaucoup l'ont fait avant moi. Je remercie profondément tous ceux qui, partout dans le monde, prient pour moi. »
Son procès ne reprendra pas avant le 7 mai.
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Je vais prier pour lui aussi et mettre une bougie. Mais je vais prier aussi pour que ce pervers d'erdogan dégage au profit d'une démocratie. Peut-être suis-je naïve, mais ça vaut toujours la peine d'essayer. Et soyons nombreux à le faire, c'est l'appel que je peux lancer.
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