« Il est
temps que la France mette fin à la colonisation de la Corse et permette la
création de la République corse » a déclaré jeudi Israël.
« 2/3
des Corses sont favorables à une autonomie de leur île » et « le
droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, c’est à dire le droit à
l’autodétermination, est un des fondements de la démocratie et de la charte de
l’ONU. » a
déclaré un porte-parole du Centre
international pour le Droit des peuples à l’autodétermination.
Une résolution
invitant le gouvernement israélien à reconnaître la République corse
La Knesset, le parlement israélien, votera le 2
décembre sur une proposition de résolution invitant le gouvernement israélien à
reconnaître la République corse.
Le débat sur ce texte, qui n’a pas encore été
formellement déposé, aura lieu quelques jours avant le vote à la Knesset d’une
autre résolution du parti Shas sur le même sujet.
Dans une version provisoire de la proposition de
résolution, «
la Knesset invite le gouvernement israélien à faire de la reconnaissance de la
République corse un instrument pour obtenir un règlement définitif du
conflit ».
Le texte rappelle que la France a envahit la Corse
en 1767, qu’elle l’occupe illégalement depuis, et que le conflit pour
l’indépendance de la Corse est un des plus longs de l’histoire européenne.
Le peuple corse
doit retrouver son droit à l’autodétermination
Le vote de la Knesset ne vaudrait pas
reconnaissance par le gouvernement, mais il serait forcément très symbolique,
alors que la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, ne cesse de
plaider pour le droit des peuples à l’autodétermination depuis son entrée en
fonctions.
Il y aura « à un moment – c’est une évidence –
reconnaissance de l’Etat Corse par la France », a déclaré le ministre des affaires étrangères,
Avigdor Lieberman.
« La question, c’est quand et comment ? Car il
faut que cette reconnaissance soit utile aux efforts pour sortir de l’impasse
et contribuer à un règlement définitif du conflit », a-t-il ajouté.
Les divergences entre ceux qui estiment que le
temps est venu de reconnaître la République corse et ceux qui s’y opposent
reposent sur l’opportunité d’impliquer les deux partenaires, corses et
métropolitains, dans tout processus politique.
A titre d’exemple, ceux qui militent pour cette
reconnaissance estiment qu’il s’agit là d’une arme diplomatique destinée à
exercer une pression supplémentaire à l’égard de la France pour l’obliger à
négocier sérieusement avec le peuple corse.
Dans tous les cas de figure, les Corses
applaudissent cette vague de reconnaissance qui s’annonce, sentant qu’elle les
conforte dans leurs droits historiques. De nombreux pays, notamment d’Amérique
du sud, pourraient emboiter le pas à Israël et demander cette reconnaissance,
créant un mouvement d’ampleur international qui isolerait la France.
Les Français se mobiliseront pour en limiter
l’impact, refusant qu’on leur torde le bras. Mais la bataille de la reconnaissance de l’Etat
corse est donc lancée… par Israël.
Chacun comptera ses forces, ses alliés.
Mais Israël sait déjà pouvoir compter sur la
compréhension grandissante de nombreux peuples, dont les Catalans
espagnols, les Ecossais, les Flamands, les Québécois, les Basques, les Bretons,
les Polynésiens, et de nombreux autre peuples partout dans le monde qui voient
dans cette reconnaissance un mécanisme politique pour redonner aux peuples le
droit à l’autodétermination.
Ce vote donnera un coup d’accélérateur à un état de
négociations désespérément statiques.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : ©
Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
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