La grande marche d’hier a réuni
en divers endroits des millions de gens. Ce fut un événement remarquable de
confession publique : des millions de gens se sont identifiés par ces mots
“Je suis Charlie”. Malheureusement, cette confession ne produira pas une
catharsis globale. Car elle ne fut pas tant une confession qu’une profession.
Pas : “je me reconnais dans la violence anti-Dieu de Charlie. Je suis
Charlie, je suis pécheur comme eux et je mérite autant qu’eux la terrible
sentence de la mort.” Cela aurait été révolutionnaire ! Il aurait pu
conduire à une vraie liberté.
Mais ce n’était qu’une
profession : “moi aussi, je revendique la même liberté et le même héritage
de mai 68.” Il n’y aura donc pas de catharsis. Il n’y aura qu’une descente aux
enfers. Je m’explique.
On a marché derrière des
bannières clamant la liberté d’expression, contre la haine, pour la démocratie,
pour des valeurs dont Charlie était, est, le porte-fanion. La liberté. Ce fut
la valeur phare de la marche. La démocratie n’est pas en soi une valeur, c’est
un système politique avec ses bons côtés et ses perversions, comme tout système
politique. L’amour est une belle valeur, encore que, érigé en absolu, libre de
toute responsabilité, il n’est souvent qu’une excuse pour le sexe. Marcher
contre la haine est une belle chose. Mais agir contre la haine est autrement
plus exigeant. La pancarte ‘Dieu n’existe pas’ que j’ai vue dans la foule à
Paris, et qui fut une des valeurs négatives typiques de Charlie, ne m’encourage
pas à croire que les paroles accoucheront de beaucoup d’actes. La présence des parangons
de la haine lors de la marche à Paris, comme le sinistre Mahmoud Abbas, grand
meurtrier devant l’Eternel, ne promet rien de bon. [1]
La Liberté. Voilà la nouvelle
déesse. La révolution française avait érigé la Raison comme déesse d la France.
La mise en place de la guillotine a montré que toute idole est cruelle. Le
Christianisme avait fait oublier cette cruauté des idoles. Mais même quelque chose
d’aussi éminemment raisonnable que la Raison, une fois érigée en idole s’est prouvée
être d’une cruauté intolérable. De même, la Liberté, déesse de la révolution de
mai 68, sera une idole cruelle.
Elle est d’ailleurs toute
relative. Un exemple suffira pour le démontrer. Si des chrétiens devaient dire de
l’homosexualité le tiers du quart de ce que dit Charlie du Christianisme, ils
se trouveraient au tribunal. La liberté d’expression n’est ni pour tout le
monde, ni pour toute opinion. Elle a un champ d’application rigoureusement
restreint. Elle se révélera une dictature terrible et au nom de la liberté, on
fermera la bouche à qui on veut.
La liberté que nous voulons
préserver à tout prix est une idole cruelle. Elle causera la perte de l’Occident.
Cette ultime valeur refuge sera comme un roseau qui perce la main de qui s’en
saisit. La liberté sans Dieu sera un piège pour notre monde. Elle n’annonce pas
des lendemains qui chantent, mais des nuits qui pleurent.
La vraie liberté est celle qu’a
apportée le Christ. Il a dit : Si vous vous attachez à la Parole que je
vous ai annoncée, vous êtes vraiment mes disciples. Vous connaîtrez la vérité,
et la vérité fera de vous des hommes libres. La liberté de Charlie produit l’esclavage
parce qu’elle est fondée sur le mensonge. En se lassant du message de Christ,
souvent sans même le connaître !, l’Occident a embrassé le mensonge. Il s’y
étouffera.
[1] J’entends
les protestations (et je sais que cette vérité n’est pas vraiment concernée par
la liberté d’expression tant vantée). Cependant, je dis vrai. Il suffit d’analyser
la politique activement poursuivie par Abbas : encouragement de meurtres
et d’attaques contre des cibles aussi dangereuses que des femmes enceintes, des
enfants, des personnes âgées et des rabbins en prière. Ce qui est régulièrement
perpétré avec les félicitations de l’autorité palestinienne, et cela depuis des
lustres, fait pâlir les événements récents à Paris. Le soutien actif de nos
pays à ce genre de choses rend la participation de beaucoup à la marche quelque
peu hypocrite.
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