Le culte de la Liberté

Le culte de la Liberté

mardi 17 novembre 2015

Quelques remarques en marge de l’horreur

Vous n’avez sans doute pas vu le titre suivant à la une des journaux :
Musulman français abattu par un policier français
après un attentat à Paris
Le sous-entendu d’un tel titre : Pauvre musulman ! Affreux policier !
Vous ne l’avez pas vu exprimé ainsi car personne ne l’a formulé ainsi (et encore heureux !). Pourtant, tout au long des attaques au couteau en Israël, c’est ainsi que les média l’ont formulé. N’est-ce pas étonnant ? Un terroriste qui tue des Français à Paris mérite d’être abattu. Un terroriste qui tue un Juif en Israël mérite la compassion et la compréhension. Donc, et ce “donc” est crucial, du sang juif n’a pas la même valeur que du sang français. Un terroriste est seulement terroriste selon le lieu géographique où il opère. Curieux, non ? Peut-être même … diabolique ?
“Kiss the Devil”
Venons-en. C’est justement pendant le chant avec ce titre évocateur par le groupe “The Eagles of Death Metal” au Bataclan à Paris, que l’attaque au théâtre a commencé. Il y a eu, en quelque sorte, comme un exaucement immédiat pour quelques 90 des personnes présentes. N’est-ce pas étonnant ? Bien sûr, c’est subversif que de l’écrire ainsi. Manifestement, “Kiss the Devil” est un peu grivois, mais culturellement correct. C’est amusant et s’amuser, c’est bon et un droit fondamental. Plus personne n’est frappé, choqué, par la conjonction de ces deux choses – qui l’a d’ailleurs remarqué ?, – la glorification de l’occulte et la violence sanglante, l’invocation du diable et l’horreur diabolique. Sommes-nous inoculés contre le mal absolu au point de penser pouvoir jouer avec le Malin sans que cela porte à conséquence ? Sommes-nous devenus naïfs à ce point ?
Oui, Monsieur le Président. Mais …
Le Président de la République a fait deux remarques importantes. Tout d’abord, et dès le début, il a dit qu’il s’agissait d’un acte de guerre. Oui, Monsieur le Président. C’est exactement cela. La France est donc en guerre maintenant ? Voilà où il faut situer le “mais”. Il me semble avoir entendu comme une pointe d’étonnement choqué. Pourtant, la France est déjà en guerre contre l’Etat islamique depuis un certain temps. Quand vous vous mettez à bombarder un “Etat” étranger, cela s’appelle un acte de guerre. La France avait de facto déclaré la guerre. Alors, pourquoi être étonné d’une contre offensive ? N’est-ce pas le “propre” de la guerre ? C’est vrai, ils ne sont pas venus avec des bombardiers, mais ils viennent avec les armes qu’ils ont. Ce n’est pas bien, c'est même une horreur, mais c’est normal dans ce bas monde anormal.
Ne fallait-il donc pas intervenir contre l’EI ? Honnêtement, je l’ignore. Je vois avec une certaine perplexité les interventions militaires des Occidentaux là où ils le jugent opportun. Cela a-t-il déjà apporté la paix ? En Iraq ? En Afghanistan ? En Libye ? Et le gouvernement de M. Hollande vient d’approuver l’accord sur le nucléaire iranien, qui permettra à l’Iran de développer tranquillement des armes nucléaires pour les utiliser contre qui ? Israël ? L’Europe ? Les USA ? Avons-nous un droit divin d’intervention partout où nos intérêts, surtout économiques, sont en jeu ? Ce qui est sûr, c’est que nous n’avons pas le droit d’être étonnés des ripostes, aussi horribles soient-elles. Et tirer sur des gens attablés sur une terrasse à Paris est bien sûr aussi horrible que placer une bombe à bord d’un avion russe au Sinaï.
Devant le congrès réuni, le président Hollande a dit un autre mot ô combien juste : Le vivre ensemble demande une acception de nos valeurs. Tout à fait. C’est d’une logique imparable. Mais, de quelles valeurs parle-t-il ? Car nos pays européens ont des problèmes avec les valeurs. Pour la constitution européenne, on a rejeté décisivement toute référence aux fondements judéo-chrétiens de notre société. Cela implique surement aussi les valeurs qui sont fondées sur ce socle-là. Adieu donc l’amour des étrangers, l’amour du prochain et le respect de la vie d’autrui. Car c’est de là qu’ils viennent. A leur place, nous avons assisté à l’imposition de nouvelles valeurs : l’avortement (= tuer les plus faibles pour pouvoir continuer à nous amuser), le droit de nous divertir peu importe comment, le ballon rond comme valeur absolue, une sexualité libérée de toute contrainte et, par-dessus tout, l’argent comme principe qui justifie tout. Derrière cela, l’évolution impose comme valeur fondamentale la survie du plus fort. Bien sûr, le président Hollande n’a certainement pas pensé à ces valeurs-là. Il a, en toute probabilité, pensé aux valeurs chrétiennes … que son gouvernement bat en brèche année après année et loi après loi.
Accepter nos valeurs ? Jouons le jeu du président Hollande pour un moment. Nos pays accueillent actuellement une vague d’immigrants musulmans de Syrie et d’ailleurs. Nos dirigeants, M. Hollande en tête, ont-ils vérifié s’il y a acception de nos valeurs de leur part ? Quel pays musulman ne pratique pas une discrimination active (jusqu’à ce que mort s’ensuive) ou larvée contre les croyants non-musulmans ? Quelle communauté musulmane accepte quelque chose d’aussi élémentaire que la conversion d’un musulman à la foi chrétienne ? Récemment, un universitaire syrien chrétien nous a rappelé à quel point “le pacte d’Omar” fait partie de la culture musulmane. Voici quelques points de ce pacte. [1]
·         Nous tiendrons nos portes grandes ouvertes aux passants et aux voyageurs. Nous donnerons l’hospitalité à tous les Musulmans qui passeront chez nous et les hébergerons durant trois jours.
·         Nous ne cacherons rien aux Musulmans qui soit de nature à leur nuire.
·         Nous ne manifesterons pas publiquement notre culte et ne le prêcherons pas. Nous n’empêcherons aucun de nos parents d’embrasser l’Islam, si telle est sa volonté.
·         Nous serons pleins de respect envers les Musulmans. Nous nous lèverons de nos sièges lorsqu’ils voudront s’asseoir.
·         Nous ne chercherons point à leur ressembler, sous le rapport des vêtements, par la calotte, le turban ou les chaussures, ou par la manière de peigner nos cheveux.
·         Nous ne monterons point sur des selles.
·         Nous ne ceindrons pas l’épée. Nous ne détiendrons aucune espèce d’arme et n’en porterons point sur nous.
·         Nous ne ferons point paraître nos croix et nos livres sur les chemins fréquentés par les Musulmans et dans leurs marchés. Nous ne sonnerons la cloche dans nos églises que très doucement. …
S’il nous arrivait de contrevenir à quelques-uns de ces engagements dont nos personnes demeurent garantes, nous n’aurions plus droit à la dhimma et nous serions passibles des peines réservées aux rebelles et aux séditieux.
Et nous croyons que leur intégration ne poserait pas trop de problèmes ? Ce n’est pas stigmatiser les musulmans. Mais il est temps que nos autorités pratiquent un parler vrai.
Kiss the Son
Deux cultures s’opposent, particulièrement dans notre monde occidental. J’aimerais les résumer par deux phrases semblables. D’un côté, la mort au Bataclan est semée au moment même du chant “Kiss the Devil” par le groupe des Aigles du Métal mort. C’est ce que notre culture moderne insensée cherche à faire à tout prix (à tout prix est presque toujours trop cher payer). Je peux tout faire, car Dieu est mort. C’est une erreur bien sûr. Si Dieu est mort, la liberté est morte.
De l’autre côté, il y a cette phrase de la Bible : Kiss the Son, rendez hommage au Fils. Cela vient du Psaume 2, qui dit (et je le citerai dans sa totalité, tant ce texte est important :
« Pourquoi tant d’effervescence parmi les nations ? Et pourquoi donc trament-elles tous ces complots inutiles ? Pourquoi les rois de la terre se sont-ils tous soulevés et les grands conspirent-ils contre Dieu et contre l’homme qui a reçu son onction ? Ils s’écrient ensemble : “Faisons sauter tous leurs liens et jetons au loin leurs chaînes !”
Mais il rit, celui qui siège sur son trône dans les cieux. Le Seigneur se moque d’eux et, dans sa colère, il les frappe d’épouvante en leur tenant ce discours : “Moi, j’ai établi mon Roi par l’onction sur Sion, ma montagne sainte.”
Je publierai le décret qu’a promulgué l’Eternel. Il m’a dit : “Tu es mon Fils; aujourd’hui, je fais de toi mon enfant. Demande-moi : Que veux-tu ? Je te donne en patrimoine tous les peuples de la terre; et le monde, jusqu’en ses confins lointains, sera ta propriété. Avec un sceptre de fer, tu les soumettras; comme des vases d’argile, tu les briseras.”
C’est pourquoi, rois de la terre, montrez-vous intelligents, vous qui gouvernez le monde, laissez-vous donc avertir ! Dans la crainte, servez l’Eternel ! Et, tout en tremblant, exultez de joie ! Au Fils, rendez votre hommage, pour éviter qu’il s’irrite et que vous périssiez tous dans la voie que vous suivez. En un instant, sa colère contre vous peut s’enflammer. Oui, heureux sont tous les hommes qui, en lui, cherchent refuge ! »
Deux logiques s’affrontent. L’une mène à la mort, inévitablement, que ce soit à court ou à long terme. Le diable n’a jamais été membre du club des bienfaiteurs de l’humanité. L’autre mène à la vie.
Peu à peu, devant nos yeux, ces deux logiques arrivent à leur finalité. Avec une clarté à laquelle nous ne sommes plus guère habitués, les événements au Bataclan sonnent comme un avertissement strident. Saurons-nous l’entendre ?


Chaudement recommandé : l'article de Madeleine de Jessey dans le Figaro : http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2015/11/17/31003-20151117ARTFIG00267-donnez-leur-un-ideal.php.

Tout autre, mais intéressant, l'article suivant : http://www.europe-israel.org/2015/11/guide-de-survie-face-au-terrorisme-islamiste-les-9-imperatifs-a-retenir/

Voici le texte complet du chant "Kiss the Devil" (une vraie horreur !)
Who'll love the Devil? Who'll sing his song?
Who will love the Devil and his song?

I'll love the Devil, I'll sing his song
I will love the Devil and his song

Who'll love the Devil? Who'll kiss his tongue?
Who will kiss the Devil on his tongue?

I'll love the Devil, I'll kiss his tongue
I will kiss the Devil on his tongue

Who'll love the Devil? Who'll sing his song?
I will love the Devil and his song

Who'll love the Devil? Who'll kiss his tongue?
I will kiss the Devil on his tongue

Who'll love the Devil? Who'll sing his song?
I will live the Devil and sing his song




[1] Le reste peut être consulté ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pacte_d%27Umar.

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