6. Un dernier mot pour les chrétiens
Quatre mensonges
pour les asservir tous
et les lier dans les ténèbres.
Les temps que nous vivons posent des questions particulières aux chrétiens. J’aimerais les résumer en trois points.
La tentation
Les
chrétiens ne sont pas à l’abri de ces quatre mensonges. Tristement, la
résistance s’est peu à peu fissurée. Il y a eu sans doute un phénomène d’usure.
Cela a atteint d’abord ceux dont la foi n’était plus qu’un vague souvenir ou
une vaine tradition. Mais combien de chrétiens affermis ont fini par se laisser
tenter ?
Une
tentation. L’ennemi s’y connaît bien. Sa ruse est redoutable. Si les deux
premiers mensonges ont eu peu d’effets sur ceux qui étaient sûrs de connaître
Dieu, les deux autres mensonges ont exercé une fascination bien plus grande. L’appel
à la science a eu l’effet du chant des sirènes sur un grand nombre. Comme quoi,
une fois que le diable délaisse sa queue et ses cornes et endosse une blouse
blanche, il devient invisible, indétectable … et attirant.
Quelle
tentation que de pouvoir suivre la majorité, d’être apprécié et respecté,
d’être en phase avec ce qui préoccupe la société sans, et cela va de soi,
renier sa foi et ses convictions. Tant que l’on nous laisse la liberté d’adorer
Dieu, il n’y a rien à craindre, non ?
Les
quatre mensonges s’insèrent dans un projet de société. Ils ne sont pas des
épisodes non-connectées. Ils contribuent, chacun à sa façon, à préparer l’établissement
de la dictature qui vient et que la Bible annonce en Apocalypse 13 et ailleurs.
Il est donc important de garder un œil sur cet objectif quand on analyse les
politiques qui dominent la vie et qui traduisent le grand projet occulte.
Dans
ce contexte, on ne peut guère éviter de penser au « grand reset » que
voudrait réaliser le Forum économique mondial (WEF). Nous y trouvons un projet
de société qui ressemble étrangement au projet d’une dictature future. Que ce
soit le projet ultime ou seulement un croquis exploratoire n’a que peu
d’importance en soi. Mais vu le beau monde qui s’inscrit dans ce croquis, nous
ferions sans doute bien d’y prêter une attention sérieuse.
Aux
années trente du siècle passé, on a assisté à l’établissement d’une dictature
au cœur de l’Europe qui a imprimé sa marque sur tout le continent. Voici deux
citations pour rappeler la dernière tentative en date pour déclencher
l’Apocalypse.
Alors que le parti nazi allemand accroissait
son pouvoir dans les années 1930, il se nourrissait de l’idéologie
antichrétienne qui avait fleuri en Europe au XIXe siècle. La domination politique
des nazis en Allemagne et la domination personnelle d’Adolf Hitler étaient le
résultat direct des idées qui avaient progressivement grandi sur le sol de la
pensée allemande moderne. […] Mais cette révolution ne s’est pas arrêtée à la
philosophie; elle s’est reflétée dans la musique, le cinéma et les arts; elle s’exprimait
dans le système éducatif qui produisait désormais des légions de jeunes
Allemands attachés aux principes du nazisme; elle a supprimé l’Église
chrétienne, la forçant à la clandestinité, ou la corrompant et faisant d’elle
une servante du Troisième Reich; et elle opprimait tous les groupes ethniques
et sociaux qui ne répondaient pas aux critères de la race des maîtres aryens d’Hitler.
Cette hégémonie culturelle était renforcée par les troupes de choc idéologiques
du nazisme, les Chemises brunes du SA, qui agissaient avec violence contre
quiconque refusait d’accepter le joug de l’idéologie nazie.
POOLE,
Patrick (2006) Christian Worldview and Changing Culture. pp. 4-13 in: Christianity &
Society, Vol. xvi, no. 1, p. 5.
En
général, on ne s’imagine pas à quelle vitesse l’Allemagne a changé une fois
qu’Hitler avait conquis le pouvoir aux élections de 1933. La croix gammée est
devenue en très peu de temps le concurrent principal de la croix de Christ,
s’imposant jusque dans les églises et les temples. Le « Heil Hitler »
est devenu la salutation de pratiquement tout le monde. Dans ce monde ultra-nationaliste,
la confusion entre l’Évangile et le bien de l’Allemagne était générale. En
quelques années, l’Église a été réduite au rang de figurant. Mais elle n’a rien
vu arriver. Tant que les cultes n’étaient pas interdits et que le pays se
portait bien économiquement, on s’était accommodé à la situation.
Erwin
Lutzer, dans son livre La croix d’Hitler [1],
raconte le voyage en Allemagne en 1936 par Oswald Smith, pasteur évangélique à
Toronto, Canada. Remarquant que le pays était « réveillé », il écrit ceci
en son rapport de voyage :
Vous me demandez comment le peuple allemand
considère Hitler ? La seule réponse que je puisse vous donner est la
suivante : ils l’adorent ! Oui, du plus élevé au plus humble, jeunes
et moins jeunes, les enfants comme les parents, tous aiment leur nouveau chef.
Rien ne peut ébranler leur confiance en lui.
« Parlez-moi de vos élections, leur
dis-je ; vous n’avez aucun choix. C’est Hitler ou personne. Il n’y a pas
d’opposition. »
« Nous ne voulons pas d’un autre
parti » répliquèrent-ils avec indignation. « Nous avons eu bien assez
de partis comme cela. Nous voulons un vrai dirigeant, quelqu’un qui nous aime,
et qui travaille pour notre bien. Hitler nous suffit ». Et ce sentiment se
retrouve partout. Chaque vrai chrétien est pour Hitler. Je le sais parce que je
tiens la plupart de mes informations de chrétiens qui, à tort ou à raison,
appuient Hitler.
Cela
nous semble impossible à croire, mais nous ne connaissons que très peu de la misère
qui avait suivie la défaite de 1918 et dont Hitler avait sauvé le pays,
redonnant sa gloire à la Patrie – 1936 était l’année des Jeux Olympiques flamboyants
de Berlin. Et que savons-nous de la pression exercée par les Nazis dès la
victoire électorale de 1933 ? Pression sur les uns de conformer ou de
courir le risque d’être tués, ou d’un plus grand bien-être matériel pour les
autres.
Le
climat spirituel avait pourtant commencé à se dégrader sérieusement. L’Eglise
nationale (Luthérienne) avait été mise sous contrôle d’un marionnette d’Hitler.
La question juive divisait les chrétiens. On avait déjà enlevé la citoyenneté
aux Juifs. Un discours généralisé sur « la vermine juive » se
répandait partout y compris dans les milieux chrétiens. Et en cette même année
1936, la Gestapo avait arrêté 800 pasteurs opposés à Hitler et les avait envoyés
dans des camps de concentration. C’était pratiquement la fin de l’opposition contre
Hitler. [2]
Cela
avait commencé avec de petites choses. La conscience de l’humiliation par les
vainqueurs de 1918 et la fierté retrouvée d’être Allemand. L’attraction d’un
homme fort qui avait mis fin à la pagaille des années 20. L’honneur de servir
la Patrie en servant sous les armes. La réceptivité à un certain discours sur
les Juifs riches – oubliant qu’il y avait beaucoup de Juifs pauvres. La tendance
innée et enseignée à se soumettre aux autorités sans se poser des questions.
L’aspiration à une vie tranquille où régnait l’ordre. Et peut-être le refus de
voir les signes d’une nouvelle dictature. On peut penser à ce commentaire du
pasteur Niemöller, un résistant enfermé pendant de longues années dans le camp de
concentration de Dachau :
D’abord, ils sont venus chercher les
socialistes, et je n’ai pas parlé parce que je n’étais pas socialiste. Puis ils
sont venus chercher les syndiqués, et je n’ai pas parlé, parce que je n’étais
pas syndiqué ; enfin, ils sont venus chercher les Juifs, et je n’ai pas
parlé, parce que je ne suis pas Juif. C’est alors qu’ils sont venus me
chercher, et il n’y avait plus personne pour parler en ma faveur. (Lutzer, 169)
Dans
mon livre On n’apprendra
plus la guerre
j’avais rapporté l’attitude des chrétiens évangéliques allemands, suivant leur
Führer jusqu’en 1944. Mais combien savaient ce qui se passait vraiment ?
Lutzer (114) rapporte le cas d’un chrétien. Une ligne de chemin de fer passait
derrière le temple et il raconte qu’on pouvait entendre les cris des Juifs
enfermés dans des wagons à bétail. Alors, à l’heure où le train allait passer,
on se mit à chanter plus fort… [3]
Voyons-nous
une chose semblable dans des circonstances totalement différentes en ces jours
de vaccination Covid ? Comment les chrétiens ont-ils pu se laisser piéger
par le discours officiel ? J’étais sans doute assez naïf vers le milieu de
2020 pour croire que la grande majorité des chrétiens refuseraient un produit
contaminé par l’industrie de l’avortement. [4]
Dieu pouvait-il parler plus clairement ? Mais j’étais naïf ! J’avais
oublié les raisonnements très jésuites qui nous apprendraient à distinguer les
vrais coupables : n’y a-t-il pas une nette différence entre la
responsabilité faible du patient qui se fait vacciner et la responsabilité
beaucoup plus grande du chercheur qui utilise ces lignées cellulaires fœtales et
qui encourage ainsi la production de lignées similaires ? Combien ont décelé
le raisonnement fallacieux ? Combien ont compris que l’acception de ces
produits contaminés ne fera qu’encourager une science qui broie les enfants à
naître ? Combien ont été prêts à prendre la mesure de la haine de Dieu
contre l’avortement ? Quel soulagement que l’on puisse se faire piquer
avec une bonne conscience et revenir à une vie normale ! Sauf qu’on n’est
pas revenu à une vie « normale ». On est devenu les esclaves des
firmes pharmaceutiques et de ceux qui sont en ligue avec elles. Combien sont
morts entretemps du « vaccin » ? Combien mourront encore ?
Combien sont tombés devant le mensonge après avoir tenu bon devant le mensonge
de l’avortement ? Où cela nous conduira-t-il ? La nouvelle normalité
dont on entend parler, sera-ce autre chose qu’un esclavage encore plus
grand ?
On
a été tenté. On avait baissé la garde tout comme les chrétiens allemands d’il y
a presqu’un siècle. On n’a pas vu venir. On a jugé sévèrement ceux qui ont osé
condamner la vaccination. Pire, beaucoup ne voient toujours rien venir, du
moins, c’est ce qu’ils disent. Mais y a-t-il une pointe d’inquiétude derrière
la façade ? Un début de réveil amer et pourtant tellement rempli
d’espoir ?
On
peut refuser la tentation. On peut dire non à la marque numérique de la Bête,
le QR code, et fermer ses oreilles au chant des sirènes. On ne peut peut-être
pas se « dévacciner », mais on peut changer de camp et rejoindre la
rébellion contre la Bête qui croit que tout lui appartiendra.
Croire
que la fidélité au Seigneur Jésus exige l’opposition à la pression vaccinale
d’aujourd’hui semble une folie. J’entends les remarques m’encourageant à
revenir à mon bon sens. Mais combien de chrétiens évangéliques allemands ont
tenu le même discours dans les années 30 ? Devant la tentation il n’y a
que très rarement un argumentaire construit pour nous guider dans nos choix.
Bien au contraire, les arguments semblent bien plus convaincants dans le camp
d’en face ! Et puis, il y a des risques et un coût, là où le tentateur
nous promet un voyage sans risques et sans frais. Quand on n’a que l’opposition
radicale à l’avortement pour nous guider, on peut trouver que ce n’est pas
assez clair pour nous. On n’a qu’une vie et on tient à la préserver coûte que
coûte !
Au
risque de tout perdre ?
La soumission
Allons
un peu plus loin. Un autre des problèmes essentiels est la limite de notre
soumission aux autorités. Durant la guerre 40-45, cette question était au cœur
des choses. Aujourd’hui, probablement, nous voyons avec un œil très critique la
soumission des chrétiens au pouvoir Nazi. Ce problème a tout autant joué dans
les pays occupés. Peut-on se rebeller contre l’autorité (allemande) en cachant
les Juifs ? L’Église peut-elle tout risquer, sa survie et la vie de ses
membres, pour un peuple si manifestement opposé à Dieu ? N’oublions pas
que Luther avait dit des choses horribles contre eux que les Nazis ne se sont
pas gênés de citer pour justifier leur politique. Jusqu’où doit-on être soumis
aux autorités ? Totalement parce qu’« il n’y a pas d’autorité qui ne
vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées par Dieu » ?
(Romains 13.1) Après tout, si Dieu a institué Hitler, le chrétien lui doit
obéissance, non ? La seule limite serait celle invoquée par Pierre en
Actes 4.19, lorsque les autorités interdisent de parler de Dieu. Donc, tant
qu’on a la permission de célébrer des cultes, on n’a aucune raison de se
rebeller. Et donc, car c’est la conséquence logique de cela, si le gouvernement
s’en prend à certaines catégories de la population – les Juifs, par exemple – cela
ne concerne pas l’Église et elle peut continuer à faire comme si tout va bien,
plus ou moins.
Avec
le recul, peu de chrétiens seraient d’accord avec une telle conclusion, du
moins, je l’espère ! Mais cela pose aussi vite la question : jusqu’où
va notre soumission aux autorités ?
Voici
pour rappel le texte de Romains 13.1-8 (version Colombe) :
Que toute personne soit soumise aux autorités
supérieures; car il n’y a pas d’autorité qui ne vienne de Dieu, et les
autorités qui existent ont été instituées par Dieu. C’est pourquoi celui qui
s’oppose à l’autorité résiste à l’ordre de Dieu, et ceux qui résistent
attireront une condamnation sur eux-mêmes. Les gouvernants ne sont pas à
craindre quand on fait le bien, mais quand on fait le mal. Veux-tu ne pas
craindre l’autorité ? Fais le bien, et tu auras son approbation, car elle
est au service de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, sois dans la
crainte; car ce n’est pas en vain qu’elle porte l’épée, étant au service de
Dieu pour (montrer) sa vengeance et sa colère à celui qui pratique le mal. Il
est donc nécessaire d’être soumis, non seulement à cause de cette colère, mais
encore par motif de conscience. C’est aussi pour cela que vous payez les
impôts. Car (ceux qui gouvernent) sont au service de Dieu pour cette fonction
précise. Rendez à chacun ce qui lui est dû : la taxe à qui vous devez la
taxe, l’impôt à qui vous devez l’impôt, la crainte à qui vous devez la crainte,
l’honneur à qui vous devez l’honneur. Ne devez rien à personne, si ce n’est de
vous aimer les uns les autres; car celui qui aime les autres a accompli la loi.
Permettez-moi
de faire un certain nombre de remarques :
1.
Il
y a plusieurs domaines de soumission. Au plus bas niveau se trouve ce que
j’appelle la soumission du feu rouge. Je dois respecter la loi et m’arrêter
devant un feu rouge. Même dans l’Allemagne hitlérien, ou sous l’Antichrist, il
y a des lois que tout chrétien est supposé respecter. Je ne peux pas m’en
défaire avec l’excuse qu’Hitler est un bandit et un ennemi de Dieu.
2.
Le
problème avec Hitler – permettez-moi de me limiter pour l’instant à cet exemple
historique – se situe dans plusieurs phrases du texte de Paul : « Les
gouvernants ne sont pas à craindre quand on fait le bien, mais quand on
fait le mal. Veux-tu ne pas craindre l’autorité ? Fais le bien,
et tu auras son approbation, car elle est au service de Dieu pour ton bien. »
Mais quand le gouvernement fait le mal et me demande de ne pas me mettre à
travers son chemin, sinon …, que doit-on faire ? Après tout, la Bible est
assez claire : « celui qui vous touche touche la prunelle de son œil »,
dit Zacharie 2.12 au sujet du peuple d’Israël. Faire le bien, pour un chrétien,
c’est être du côté d’Israël, c’est protéger ceux qui sont injustement
persécutés. Car faire le bien, pour un chrétien, n’est-ce pas nécessairement le
bien devant Dieu ? Mais lorsque je fais ce bien-là, je n’aurai pas
l’approbation du gouvernement ! Autrement dit, dans de telles
circonstances absurdes, le gouvernement est à craindre quand je fais le bien !
Inutile d’ajouter que ce n’était pas là ce qui était dans la pensée de
l’apôtre ! Il n’a pas signé un chèque en blanc pour les autorités !
Entre ces autorités et l’Église de Dieu il y a un gouffre. À aucun moment, l’Église
ne pourra devenir l’exécutant de l’État.
3.
C’est
quoi, faire le mal ? « Mais si tu fais le mal, sois dans la
crainte; car ce n’est pas en vain qu’elle porte l’épée, étant au service de
Dieu pour (montrer) sa vengeance et sa colère à celui qui pratique le mal.
Il est donc nécessaire d’être soumis, non seulement à cause de cette colère,
mais encore par motif de conscience. » Manifestement, l’apôtre a en
vue les maux de la société que sont le vol, la violence, le meurtre et ce genre
de choses. Nous devons résister aux autorités quand elles préconisent le crime,
mais cette résistance ne pourra prendre le chemin de la violence et du meurtre.
Car elles sont là pour exécuter la colère de Dieu, même si elles-mêmes se
rendent coupables des mêmes crimes et pire. Notre conscience est redevable à
Dieu, et non aux autorités. Peu importe ce que se permettent certains, nous
sommes consciemment au service de Dieu. Cela nous rend à la fois plus radical
et plus restreint.
Appliquées
à notre temps, ces choses doivent guider notre conduite. Un exemple biblique
avant d’en venir aux questions actuelles. Lorsque les Juifs étaient amenés en
captivité à Babylone, ils ont reçu une lettre du prophète Jérémie. Il leur
écrit ceci :
Voici ce que dit l’Éternel, le maître de
l’univers, le Dieu d’Israël, à tous les exilés que j’ai emmenés de Jérusalem à
Babylone : Construisez des maisons et habitez-les, plantez des jardins et
mangez-en les fruits ! Mariez-vous et ayez des fils et des filles, donnez
des femmes en mariage à vos fils et des maris à vos filles, pour qu’elles
mettent au monde des fils et des filles ! Augmentez en nombre là où vous
êtes et ne diminuez pas ! Recherchez le bien-être de la ville où je vous
ai exilés et intercédez auprès de l’Éternel en sa faveur, parce que votre
propre bien-être est lié au sien. (29.4-7 S21)
Recherchez
le bien-être de la ville. Cela veut dire : y investir, s’y acclimater et
ne pas comploter contre elle. Prier pour elle. La Babylone de Néboukadnetsar,
et bientôt de Daniel, n’est pas l’ennemi. Mais est-ce que la Bible nous dit
cela comme message invariable pour déterminer notre conduite dans le
monde ? Non ! Au verset 10, il est clair que cette conduite-là était
limitée dans le temps. À l’accomplissement des 70 ans, il fallait quitter
Babylone. En 51.6, le prophète dit : « Fuyez de Babylone, et que
chacun sauve sa vie. Ne soyez pas réduits au silence à cause de sa faute !
Car c’est un temps de vengeance pour l’Éternel; Il va lui rendre son dû ! »
Au-delà de la Babylone antique, la Bible reprend cet ordre en Apocalypse
18.4 : « Puis j’entendis une autre voix venant du ciel qui disait :
“Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin de ne pas vous associer à ses péchés
et de ne pas être victimes de ses fléaux.” » S’investir dans la cité et se
compromettre avec les ennemis de Dieu – et nos autorités le sont – au moment où
la Bête sonne à la porte est une folie ! Nous devons veiller pour ne pas
être pris en défaut.
Comment
doit s’exprimer notre soumission à l’État devant la question de l’avortement,
ou devant l’imposition des conceptions LGBT ? Ne devons-nous pas y
résister ? « En effet, ce qui est juste peut-il s’unir à ce qui
s’oppose à sa loi ? La lumière peut-elle être solidaire des
ténèbres ? Le Christ peut-il s’accorder avec le diable ? »
(2Corinthiens 6.14,15) Lorsque nous faisons le bien aux yeux de Dieu dans ces
questions, croyez-vous que les pouvoirs institués par Dieu nous
féliciteront ? Un jour, ils nous jetteront en prison parce que nous nous
opposons à leurs lois.
Lorsque
j’écris ceci, nous sommes en plein milieu de la folie de la COP26. Nos
dirigeants, voulant plaire et craignant déplaire à des enfants veulent prendre
des mesures insensées, incapables de fléchir le climat et menaçant les hommes
d’une grande souffrance. En déclarant polluant un des gaz de la vie, le CO2,
on s’en prend à la vie elle-même. Et nous devrions les suivre religieusement et
leur embrayer le pas ? Vous croyez vraiment que la dictature verte sera
bienveillante ?
Les
mesures Covid ressemblent de plus en plus à Apocalypse 13. Par soumission aux
autorités, l’Église doit-elle humblement suivre chaque restriction et soumettre
le culte du Dieu de la Bible à cette marque numérique de la Bête qu’est le pass
sanitaire, peu importe sous quel nom on veut le rendre obligatoire ?
Aurons-nous bientôt des églises limitées aux soumis aveugles ? Le projet
vaccinal toxique des pouvoirs occultes, le chrétien devra-t-il s’y soumettre
parce que Romains 13 nous l’ordonne ? Avons-nous donc été
lobotomisés ? Ces produits géniques, ont-ils donc prouvé leur efficacité
et leur innocuité ? Et si le projet derrière était en accord avec la
toxicité de ces produits, ne devrions-nous pas résister ?
La
soumission prônée n’est autre qu’un refus de regarder plus loin. Nous voulons
être tranquilles et vaquer à nos occupations en faisant confiance aux autorités
parce que c’est plus facile. Et, par miracle, ce serait faire la volonté de
Dieu ?
Des
pouvoirs occultes – j’utilise ce mot en son sens premier de caché, mais
le sens spirituel n’est pas loin – s’apprêtent à se soumettre le monde dans la
dernière rébellion contre le Christ, en réinitialisant la vie humaine et en
créant la Bête qui doit venir. Mais si nous ne pouvons pas déjà reconnaître que
l’écriture est sur le mur, comment ferons-nous pour la lire et la
comprendre ? Pourquoi sommes-nous devenus aveugles à ce point ?
Comment le mensonge, et le menteur qui se profile derrière lui, nous a-t-il
fascinés ? Comment est-il possible que nous ayons baissé notre garde pour
que l’ennemi nous berne à ce point ?
L’anticipation
Qu’en
sera-t-il demain ? Il va de soi que les choix d’aujourd’hui influenceront
le monde de demain. En tant que chrétiens, nous devons tenir compte de la
prophétie biblique. Et dans tous les cas, nous serons sages à considérer de
quoi demain pourrait être fait selon les faits en notre possession. Nous ne
devons pas pratiquer une politique d’autruche et espérer pour le mieux. Bien au
contraire, notre anticipation raisonnée de l’avenir doit inspirer notre action
d’aujourd’hui. La Bible nous y encourage et seuls les dictateurs nous susurrent
de leur faire une confiance aveugle en ne faisant rien.
Le
mensonge conduit à la mort. C’est une loi spirituelle. Mais cette mort vient en
général par versements partiels. La politique de l’avortement a conduit à une
tendance à séparer sexualité et procréation. On ira probablement vers un monde
où la procréation sera séparée de la femme pour être confiée à la science et à
la technique. Un monde où les gens auront la liberté du plaisir, mais sans
espoir, sans issue, sans responsabilité. Ils découvriront qu’un plaisir stérile
ne satisfait pas. Ce qui semblait ouvrir la perspective du paradis sera en fait
la route de l’enfer. Il ne faudra pas oublier qu’un tel ordonnancement de la
vie et de la société ne se fait pas spontanément. C’est le fruit d’une planification
et donc, d’une élite de décideurs. On sera devenu esclave. Ce sera la mort par
mensualités.
La
politique du genre défait un autre pan de la société. Contrairement aux
attentes des ignorants, un monde « regenré » ou « dégenré »
n’est pas non plus le paradis retrouvé. L’égalité miroitée pourrait ne pas être
la terre promise. Bien sûr, égalité de paie pour égalité de travail et de
responsabilité est une évidence pour quiconque réfléchit un peu. Mais l’égalité
forcée d’aujourd’hui est un joug insupportable, tout simplement parce qu’on
n’est pas égaux : on est glorieusement différents ! Une femme qui
court derrière un camion poubelle pour ramasser les ordures n’est pas forcément
le rêve secret d’une société meilleure. On a tenté cela en Union soviétique et
ce ne fut pas la vision du meilleur des mondes. Un monde uniforme est un
cauchemar. Ce sera toujours et encore la mort par mensualités.
La
panique autour du climat n’aboutira pas dans un monde jardin où il fera bon
flâner. Aucune dictature n’a jamais accouchée du bonheur. Or, une dictature
verte sera inévitable. On vous enlèvera votre voiture et votre maison, car
posséder sera un privilège réservé aux élites. On devra réduire la population
et vous ferez partie soit des esclaves utiles pour garantir le « paradis
vert » des élites, soit des morts. Mais dans tous les cas, vous devrez
arrêter d’être un consommateur. La Nature aura la priorité, mais seulement la
Nature que les élites s’imaginent. Pour la plupart, la Nature sera une déesse cruelle.
Le monde vert est sans espoir. Quoi qu’on dise, on ne maîtrisera jamais le
climat. À force d’enchaîner le génie des hommes on appauvrira la vie de la
majorité. Une fois que l’on aura détruit la vie d’avant – c’est toujours
l’étape la plus facile ! – on sera en panne d’avenir. On aura quelques
oasis de prospérité pour les élites sans égard aux lois écologiques et des
déserts invivables pour les autres qui survivent péniblement. Le monde sera
livré aux marchands du carbone et tant pis pour les autres. Ne comptez pas sur
l’altruisme spontané. Il ne restera que le Karma à l’occidentale : Vous
récolterez ce que vous avez semé et il n’y aura ni grâce, ni miséricorde.
Jusqu’à ce que vous ayez payé la dernière mensualité et que vous serez
« humusé », mort.
Et
l’avenir pandémique ? Tout d’abord, c’est bien de cela qu’il faudra
parler. Ceux qui nous annoncent avec autant d’assurance qu’il y aura d’autres
pandémies savent sans doute de quoi ils parlent. On n’est jamais aussi sûr que
de l’avenir que l’on aura organisé soi-même ! Un monde tenaillé par une
pandémie est un cadeau pour certains. Un cadeau qui se compte entre autres en
bonus financiers. L’avenir est aux « vaccinators » et certains l’ont
plus que bien compris. Est-il étonnant que ces « certains » sont les
mêmes que ceux dont on rencontre les noms derrière chaque mensonge ?
Complotiste ? Même pas ! Mais quand on l’aura compris, il sera trop
tard. L’avenir est là, dans un esclavage de cobaye jusqu’à ce que mort
s’ensuive. Sauf pour les élites. L’espoir du transhumanisme, et du
« déshumanisme », les fait vivre dans l’assurance qu’ils vaincront la
mort. Ils seront les derniers trompés.
Tout
cela n’est pas de la prophétie, ou l’analyse du marc de café. C’est arrêter
d’être naïf et comprendre ce qui est déjà en route. C’est prendre en compte la
méchanceté profonde du cœur humain. C’est accepter que ces quatre mensonges doivent
conduire à un avenir de ce genre.
Tout
cela est accompagné aujourd’hui d’un raisonnement circulaire remarquable. Par
les média complices on endoctrine les masses sur toutes ces questions. Puis on
organise un sondage très officiel pour connaître l’avis des gens, avis qui
correspond bien sûr de très près au lavage de cerveau que ces gens ont subi de
la part des média. Ensuite, ces mêmes média nous annoncent avec une satisfaction
non dissimulée que telle politique correspond bien à l’avis de la majorité. Ce
procédé fonctionne à merveille pour chacun des quatre mensonges. Pour la
dernière, mais cela s’applique tout autant aux autres, on peut dire que nous
n’avons pas seulement une épidémie de cas, de tests, mais une épidémie des
média. Il n’y a rien de surprenant à cela. Le scénario avait été écrit depuis
longtemps dans le livre 1984 de George Orwell. On n’a fait que
l’adapter.
Qu’en
sera-t-il de demain ?
Contrairement
à bon nombre de nos contemporains, nous chrétiens, nous avons une espérance
précise fondée sur les paroles certaines de Christ. Quand je regarde ces quatre
mensonges et tout ce que cela comprend comme manipulation, je suis frappé par
l’exactitude de cette phrase que j’ai mis en tête de ces articles : Quatre
mensonges pour les asservir tous et les lier dans les ténèbres. On fonce à
toute vitesse vers des ténèbres toujours plus épaisses et l’esclavage
qu’entraînent ces mensonges nous y conduit par nécessité.
Pourtant,
il ne faut pas oublier que l’espérance chrétienne contient aussi sa part de
ténèbres. Christ va venir pour le rétablissement de toutes choses. Mais avant
cela, la nuit vient où tout devient impossible. La nuit du règne du mal dans
une mesure encore jamais atteinte ici-bas. Ce que nous voyons prendre forme sous
nos yeux annonce les terreurs que la Bible dépeint avec sobriété et clarté. « Le
matin vient, mais la nuit aussi », comme l’exprimait le prophète Ésaïe. En
tant que chrétiens, nous nous trouvons là. Nous attendons le jour, mais nous
savons que la nuit noire nous enveloppera d’abord avec ses terreurs. Nous
voudrions passer sans plus attendre dans le Royaume qui vient, mais ce n’est
pas possible. Tout ce qui est écrit aura lieu. Le monde découvrira avec stupeur
que l’Apocalypse est avant tout un livre de la Bible et une révélation de ce
qui est sur le point de s’accomplir. Cela est en même temps notre crainte et
notre assurance. Notre assurance ? Oui, parce que cela nous rappelle que
c’est la Parole de Dieu qui conduit l’Histoire, et cela doit nous consoler. Nous
ne sommes pas abandonnés. La main sûre qui dirige l’Histoire est la main qui
nous garde.
Où
en sommes-nous dans la descente aux enfers de notre société ? En Genèse 18 et 19, nous trouvons un récit qui
se préoccupe de cette même question concernant la fin de Sodome et de Gomorrhe.
Tout s’y concentre sur l’influence des justes sur une société. Dix justes
auraient sauvé Sodome. Mais il n’en y avait plus qu’un seul, Loth. Voici ce qu’en
a dit l’apôtre Pierre :
Par ailleurs, il a condamné à la destruction et
réduit en cendres les villes de Sodome et de Gomorrhe pour les donner en
exemple à ceux qui par la suite vivraient dans l’impiété, et il a délivré Lot
le juste, qui était profondément attristé de la conduite immorale de ces hommes
débauchés. — Ce juste, qui habitait au milieu d’eux, tourmentait en effet
jour après jour son âme juste à cause de ce qu’il voyait et entendait de leurs
agissements criminels. — Ainsi donc, le Seigneur sait délivrer de
l’épreuve les hommes pieux et garder les injustes pour le jour du jugement où
ils seront punis. (2Pierre 2.6-9 S21)
Il
y a ici un exemple, un modèle. Rappelons d’abord deux choses : il n’est
pas question ici de croyants et il ne s’agit pas de pourcentages.
Loth
n’est pas mentionné comme étant un croyant mais comme un juste, reprenant la
terminologie de Genèse 18. Un juste ici ne signifie ni un croyant, ni, encore moins,
un croyant « justifié ». Il n’y avait pas de croyants à Sodome, au
sens où la Bible l’entend. Loth n’est présenté nulle part dans l’Écriture comme
un croyant. Il fut un juste, moralement répugné par ce qu’il observait autour
de lui. Ce qu’il observait ? Un mélange d’immoralité homosexuelle et d’arrogance
insouciante. Comparez Genèse 19 et le texte suivant :
Voici quelle a été la faute de ta sœur Sodome :
elle avait de l’orgueil, elle vivait dans l’abondance et dans une tranquille
insouciance, elle et ses filles, et elle n’a pas soutenu la main du malheureux
et du pauvre. Elles sont devenues arrogantes et elles ont commis des actes
abominables devant moi. Je les ai fait disparaître, quand j’ai vu cela. (Ézékiel
16.49,50 S21)
Il
en souffrait, mais son indignation n’avait aucun effet concret pour endiguer le
mal.
Il
n’est pas question ici de calculer combien il faut de justes pour préserver une
société. Ce n’est pas une question de calcul mais d’influence. On peut être
nombreux et n’avoir aucune influence. On peut être juste et silencieux. Inversement,
on peut être une minorité et avoir une influence décisive.
Que
conclure de cette histoire pour notre propos ? Ceci : L’apostasie qui
damne une société est mesurée à l’incapacité des justes d’influencer cette
société pour freiner l’immoralité.
Permettez
que je prenne une fois de plus l’Allemagne du siècle dernier pour exemple. Voilà
un pays « chrétien » où les églises abondaient. Il y avait pléthore
de croyants. Il y avait peut-être même des justes sans nombre. Mais quelle
influence avaient-ils sur la société ? Tout au début de ce siècle, les
autorités avaient organisé en Namibie, alors colonie allemande, l’extermination
des Hereros regardés comme des Untermenschen, des sous-hommes selon la
science darwinienne triomphante de l’époque. Puis, il y a eu la première Guerre
mondiale, voulue et initiée par l’Allemagne avec le concours des chrétiens
allemands. Puis est venue la montée au pouvoir des Nazis et l’établissement de
la Bête dans le pays. Puis est venu le jugement.
Que
fut l’influence des justes ? Y en a-t-il eu ? Oui, mais pas beaucoup.
Quelques Luthériens, comme Dietrich Bonhœffer, quelques Huttériens, comme
Eberhard Arnold, quelques Catholiques, comme Maximilien Kolbe, et c’est tout.
Quelle influence ont-ils eu ? Ils étaient trop peu nombreux pour faire
fléchir la politique, bien qu’ils l’aient essayé. Comme à Sodome, il y avait
trop peu de justes. Il y avait beaucoup de croyants et très peu de justes. Le
jugement était donc inévitable. Le Bête allemande a donc conduit son pays au
jugement.
La
question de l’apostasie doit donc être reposée.
Que personne ne vous trompe d’aucune manière.
En effet, il faut que l’apostasie arrive d’abord et qu’apparaisse l’homme de
péché, le fils de la perdition, l’adversaire qui s’élève contre tout ce qu’on
appelle Dieu ou qu’on adore … (2Thessaloniciens 2.3,4 S21)
L’apostasie
n’est pas seulement le fait que beaucoup de chrétiens abandonnent la foi, que
les églises se vident et que la foi devient in visible, mais une société
apostate est une société où il n’y a plus assez de justes pour influer sur le
climat moral, où la désintégration morale – peu importe l’avis de la majorité –
détruit les fondements mêmes de cette société.
Les
quatre mensonges ont conduit notre société et notre monde à cette apostasie-là.
La révélation de la Bête est donc imminente. Presque tous sont asservis. La
Bête qui vient les liera dans les ténèbres. Puis viendra le Messie promis.
La
fin est sur le point de nous submerger. La tribulation qui tente d’engloutir
déjà tant de nos frères et sœurs est à nos portes. Le mal arrive à son comble. Les
fléaux des chapitres 8 et 9 de l’Apocalypse ne sont plus très loin. Mais cela
veut aussi dire autre chose : notre délivrance approche ! Notre
Défenseur n’est pas loin. Le Maître et son Royaume promis sont à l’horizon.
Jésus revient très bientôt et la tour de la Babel moderne sera renversée. Voir et
anticiper cela met du baume sur notre cœur.
« Car
encore un peu de temps — bien peu ! et celui qui doit venir
viendra, il ne tardera pas. Et mon juste vivra par la foi. Mais s’il se retire,
mon âme ne prend pas plaisir en lui. Quant à nous, nous ne sommes pas de ceux
qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui croient pour sauver leur âme. »
(Hébreux 11.37-39)
[1] Erwin W. Lutzer,
La croix d’Hitler, Éditions
Clé, 2002, p. 127.
[2] Notez que la seule opposition réelle contre Hitler
venait des églises, et non des universités …
[3] On peut voir un court film de ce récit ici : https://www.youtube.com/watch?v=dFcSZ7lV4No
[4]
Je viens de lire l’interview avec AnnaMaria Cardinalli que Jon Rappoport a reproduit
dans l’article suivant : https://blog.nomorefakenews.com/2021/11/04/annamaria-cardinalli-interview-murdering-infants-to-obtain-fetal-tissue-for-vaccine-research/. Elle
y explique comment la ligne cellulaire fœtale HEK 293, qui est derrière
les « vaccins » Covid, a été obtenue. La procédure consistait – et consiste
toujours quand on veut obtenir des organes pour la recherche – à découper l’organe
dans un bébé vivant avorté et non anesthésié.